Gōjō n'avait qu'une envie : s'enterrer vivant.
Qu'est-ce qu'il avait fait ?!
Il ne verra plus jamais Suguru de la même manière, il lui suffisait d'y penser ne serait-ce qu'un peu pour revoir la scène.
Quel idiot il avait été de céder aussi facilement à la tentation et quel abruti il faisait de s'enfuir lâchement.
Suguru devait sûrement le détester.
Il avait tout foiré.
- Tu parles du plus fort, avait-il lâcher en se laissant tomber sur son matelas.
Il s'insultait mentalement de tous les noms. Satoru avait l'impression qu'on lui arrachait le cœur.
Il se sentait soudainement en colère.
Pour la première fois de sa vie, il ressentait une émotion plus forte que la haine qu'il portait à son propre clan.
Pour la première fois il était vulnérable.
Il resta longtemps dans la même position, à regretter ses gestes avant que ses paupières ne se fassent trop lourdes et qu'il s'endorme.
Pendant qu'il se laissait aller dans les doux bras de Morphée, Shoko écoutait le récit de Suguru qui refusait de la regarder.
- Je te jure que je vais lui en coller une-, lâcha-t-elle quand il eut terminé.
- Ne le fais. C'est aussi de ma faute, je me suis laissé faire, rétorqua Getō.
Ieiri lui jeta un regard scandalisé.
- Tu étais en position de faiblesse et il en a profité ! s'écria-t-elle.
- Et je l'ai laissé faire de mon plein gré ! rétorqua Suguru sur le même ton.
Ils échangèrent un regard avant que le brun ne détourne la tête avec une grimace. Shoko s'adoucit un peu même si elle bouillonnait toujours de colère.
- Pourquoi tu l'as laissé faire ?
Suguru garda le silence.
- Tu l'aimes ?
- Je- (il soupira) je sais pas. C'est trop compliqué dans ma tête.
- En tout cas cet enfoiré te mérite pas.
- Shoko, s'il te plaît ne rends pas les choses plus compliquées.
Suguru ne savait pas si il devait se sentir blessé ou au contraire, avoir l'espoir qu'il y ai quelque chose entre lui et Gōjō.
Il était perdu.
- Repose-toi, demain on va régler ça, lâcha Ieiri en se dirigeant vers la sortie de la chambre de Suguru.
Getō n'eut pas la force de protester et il laissa son amie quitter la pièce en éteignant la lumière derrière elle.
Il ne réussi à s'endormir que quelques heures plus tard.
Quand il ouvrit les yeux le lendemain, il eut tout sauf envie de bouger. Le confort de son lit semblait tellement mieux comparé àce qui l'attendait aujourd'hui. Mais il savait que si il ne bougeait pas de lui même c'était Shoko qui allait s'en charger et il n'avait pas envie qu'elle prenne parti dans cette histoire que ne concernait, au fond, que Satoru et lui.
Alors laborieusement, il bascula ses jambes par-dessus son lit et il se leva.
Gōjō ne vint pas au cours du matin.
Il n'était plus dans l'enceinte du lycée et même Yaga ignorait où il se trouvait. Pourtant personne ne se lança à sa recherche pour une raison qui échappait aux deux autres secondes.
Les exorcistes du lycée fermaient les yeux sur son absence, comme si ils s'y attendaient, comme si cela n'était pas surprenant.
Pourtant l'atmosphère avait changée et elle était palpable.
- Je ne comprends pas pourquoi personne ne se préoccupe de savoir où il est.
Getō comprenait parfaitement ce que voulait dire Shoko.
- C'est vrai que c'est étrange.
Pas que Suguru soit pressé de le revoir mais, sans lui le lycée Jujutsu était bien trop calme et le brun ne pouvait pas s'empêcher d'éprouver une pointe d'inquiétude pour lui.
Satoru revint au lycée quelques heures plus tard mais il ne se montra pas. La seule trace sur son passage était un petit sac posé sur le pupitre de Suguru. Il contenait des Daifuku.
"Pour me faire pardonner"
Le mot n'était pas accompagné de smiley où de dessins comme l'aurai habituellement fait Gōjō. Pourtant l'écriture ne mentait pas il s'agissait bien de celle de Satoru.
Getō fut partagé.
D'abord passablement énervé que Gōjō n'ai pas eut le courage de le lui dire en face, touché par le geste et enfin déçu.
Oui, déçu que cela ne soit qu'une erreur, un malentendu.
Il en eut un pincement au cœur et il grimaça. Il s'était connu plus fort.
"Tu l'aimes ?"
Peut-être.
Sinon il ne ressentirai pas cette sensation de vulnérabilité.
C'est comme si Gōjō avait arraché des pans de son armure, un à un, alors que personne n'avait réussi à fissurer, avant de le poignarder en s'engouffrant dans la brèche.
Cela faisait mal maintenant.
Suguru saignait.
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𝙱𝚕𝚞𝚎 (Jujutsu Kaisen)
Fiksi PenggemarParce que la vie de Gōjō Satoru n'est teintée que de Bleu. Parce que Getō Suguru est une nuance de Noir. Parce que les blessures ne sont pas forcément peinte de Rouge. Parce qu'à la fin, tout ne sera que Violet. ғιcтιoɴ тerмιɴée Publiée le 15 mai 20...