Chapitre 50 : Prise au piège

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PDV RILLEY : 

J'sais pas vraiment où j'ai atterris, tout ce dont j'suis sûre c'est qu'on était pas passé par là. J'abats mon poings dans la grille en face de moi, ce qui provoque un bruit atroce. 

Moi : " Merde." Râlais-je en m'insultant mentalement d'abrutie.

Je regarde tout autour de moi pour comprendre où je venais d'arriver. Des traces de sang sur le mur attire alors mon attention. J'y pose ma main et découvre que les traces datent de longtemps. 

Moi : " C'est sec." Murmurais-je à voix basse tout en passant ma main sur les coulées de sang séchés.

Ca reste tout de même troublant qu'on continue. Faut voir la quantité de sang étalé sur les murs. Je déglutis au fur et à mesure de mon avancée et lorsque je pénètre dans une seconde pièce à l'arrière, je découvre une multitudes de cadavres. 

Ma main continue de longer les murs au fur et à mesure que j'avance.

La scène est horrible. Que des personnes du personnel médical. 

Tout les corps présent portaient soit des blouses ou des uniformes. Il y avait même un agent de sécurité. Je vérifie que le cadavre ne se relèvera pas. 

Je plante mon couteau dans son crâne car j'ai un doute. Je récupère son flingue à sa ceinture et une carte magnétique. 

Moi : " Juste au cas où." Souriais-je en la fourrant dans ma poche. 

C'est fou, cette expression me fait penser à un vieil homme du nom de Hershel. Je m'en rappelais vaguement mais je me sentais triste à l'idée de me dire que ce vieil homme n'était plus de ce monde. Je secoue la tête pour ne pas me laisser aller dans mes sombres pensées car ce n'est ni le lieu, ni le moment pour ça.

Il ne fallait pas que je traîne ici car j'étais pas certaine qu'ils n'allaient pas se réveiller à ma présence. Ca faisait sans doute des années qu'ils étaient comme ça mais j'voulais pas rester là pour vérifier si un rôdeur pouvait véritablement mourir de faim ou non. Ils étaient bien trop nombreux. 

Je fais quelques pas en direction de la sortie lorsque j'me fige en entendant un déglutissement qui ne provenait certainement pas d'un humain et ni d'un rôdeur. J'écarquille les yeux. Je sens mes mains et mes jambes trembler. Tout mon corps me hurlent de courir mais à l'écoute du bruit, la bestiole est sans aucun doute déjà à l'entrée. 

Je regarde tout autour de moi, cherchant une solution miracle. La seul qui me vient à l'esprit est sans aucun doute complètement déjantée, tordue, tout ce que vous voudrez, mais l'unique. 

Je me jette dans le tas de morts près de moi et m'y enfonce le plus possible afin de me fondre parmi eux. Je plaque une main sur ma bouche tandis que la seconde se pose à ma ceinture. J'ai sans doute aucunes chances de m'en sortir sir ce truc me trouve mais j'allais certainement pas me laisser dévorer vivante par ces trucs visqueux. Au pire des cas, je tente de me tirer une balle histoire d'abréger mes souffrances. Ouais, c'est un bon plan ça ... 

Aller Rilley, respire doucement, c'est pas le moment de paniquer et de nous faire une de tes putains de crises d'angoisse. Me souffle ma conscience.

Je tente de penser à autre chose, évidemment, c'est pas un miracle. Ca marche pas. Je peux désormais entendre la respiration de cette bestiole. Elle venait sans doute d'entrer dans la pièce, mais j'étais certainement pas assez folle pour bouger et tenter de l'apercevoir. 

Je déglutis lentement en fermant les yeux. Je sens une larme rouler le long de ma joue. Pour la première fois de ma vie j'ai peur de mourir, pas ici, pas comme ça, pas seule, pas sans avoir pu dire au revoir à mon fils ...

All about us (tome 4)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant