Même si nous sommes finis, aime-moi encore...

Chapitre 4: Flou, incertitudes et bonne amie

Candice conduisait tranquillement.

Elle préférait rentrer chez elle, regarder la télé ou appeler ses amies plutôt que de se torturer l'esprit à se demander ce qu'il pouvait bien se passer dans la tête du cadet des Kaulitz.

C'est vrai qu'il était tout à fait capable de passer du tout au tout après tout...

Elle dut se recentrer sur sa conduite car elle manqua de griller un feu rouge. Elle alluma sa radio et se détendit.

Elle apprécia simplement le fait d'avoir retrouver un équilibre.

Elle se pressa de rentrer. Elle avait très envie de voir sa famille, de retrouver ces visages familiers et inchangés depuis qu'elle les connaissait.

Elle tourna rêveusement à un virage et laissa son regard couler sur les établissements qui défilaient sans qu'elle n'y prête un réel intêret.

Le faible ronronnement du moteur, l'odeur de chocolat, la douceur soyeuse des sièges. C'était ça son quotidien. C'était ça ce qu'elle aimait: un présent et un avenir, plus aucun passé.

Pourtant, qu'est-ce que son coeur avait vrombi en revoyant les garçons. Elle avait croisé leurs regards et là, en cet instant, elle était replongée des années en arrière.

Elle se revoyait, quinze ans, tendrement enlacée contre Bill, au cinéma devant un film romantique.

C'était la Saint Valentin. D'habitude, c'était toujours lui qui lui faisait des surprises, étonnamment, il ne demandait rien, juste sa présence à ses côtés et des baisers tendrement déposés au creux du cou.

Alors, pour changer, elle s'était pointé à minuit-une chez lui, le quatorze Février. Bill avait ouvert la fenêtre et était tombé nez à nez avec sa petite amie.

Il ouvrit la bouche, d'abord ahuri, jeta un coup d'oeil à son portable pour vérifier l'heure et il réalisa quel jour il était.

Il sourit en sentant deux bras s'accrocher à lui et une bouche toute en chair venir s'écraser voluptueusement contre la sienne.

Leurs langues se trouvèrent le plus naturellement du monde, il sourit contre elle.

-Tu es folle...

-Oui, folle de toi.

Il passa une main tendre contre la joue de la jeune femme. Il la fit venir sur son lit où son ordinateur était allumé. Il l'éteignit, s'allongea et la laissa venir se lover contre lui.

Ils ne firent rien, il n'y eu aucune relation sexuelle, juste une tendre chaleur qu'ils partageaient d'une manière très intime, guidée par des baisers fiévreux et amoureux.

Elle pouvait sentir son corps, son coeur, son sang bouillonner en parfaite synchronisation avec le sien. Tout était idyllique, parfait, comme dans un rêve...

Elle sentait encore l'agréable pression qu'exerçait la bouche du jeune homme contre la sienne. La douce saveur et le frisson exquis que leurs langues éprouvaient en se taquinant. Elle ressentait encore les mains douces du chanteur tracer des cercles infinis sur les flancs de la jeune fille, lui arrachant de temps à autres des gloussements.

Sa bouche, contre la sienne...

Candice se reprit en réalisant qu'elle bloquait des voitures. Elle secoua la tête, chassant cette nostalgie soudaine qui lui piquait les yeux.

Elle repoussa sa main qui, durant ses songes, était partie caresser ses lèvres comme dans l'espoir d'y recueillir un peu de celles de celui qu'elle avait aimé...

Elle n'aimait plus Bill, il était son passé, maintenant, elle aimait Chris qui formait à lui seul son avenir et son présent... Oui, ça devait être comme ça, ils l'avaient décidé en quittant définitivement l'Allemagne...