Fête & Amour - Ruggarol

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C'était l'une de ces soirées au style américain, dans une immense maison à Buenos Aires. Un élève du lycée avait invité toutes les Terminales de l'établissement et quelques premières puisque sa maison était libre et qu'il raffolait de fêtes.

Karol qui faisait parti des Terminales était venue avec deux de ses amies ; Valentina et Giovanna. Elle n'était pas du genre à sortir tous les soirs mais ses amies avaient réussi à la convaincre de venir.

Ruggero, lui aussi en Terminale s'était quelque peu forcé à se rendre à cette fête. Il aimait sortir quelques fois pour draguer les filles, mais depuis plusieurs mois, il n'en n'avait plus aucune envie. Une seule fille l'intéressait et il savait qu'il y avait peu de chances pour qu'elle y soit puisqu'elle n'aimait pas trop les fêtes bondées de monde. C'est alors avec soulagement qu'il l'aperçut assise sur un fauteuil dans un coin du salon à discuter avec ses meilleures amies. C'était son jour de chance.

— Regardez les gars, les filles sont là, désigne-t-il du menton l'endroit où se trouvaient les trois filles.

— On va les voir ? proposa Michael, le copain de Valentina.

Ruggero et Pasquale acquiescèrent. Michael sortait avec Valentina, et Pasquale avec Giovanna. Et Ruggero et Karol étaient fous amoureux l'un de l'autre, mais ignoraient les sentiments de l'autre. Les six étaient très proches et très souvent ensemble.

— Salut les filles ! firent les garçons.

— Hey, vous vous asseyez avec nous ? demanda Valentina.

Les garçons s'exécutent et commencent à bavarder avec les trois amies. Sauf deux. Ruggero et Karol se contemplaient, le regard noyé dans celui de l'autre. Un petit sourire niais était accroché à leurs lèvres respectives. Les quatre autres s'en rendèrent vite compte et s'éclipsèrent pour les laisser seul à seule. Mais ils continuaient à s'admirer, sans remarquer l'absence de leurs amis. Pour eux, il n'y avait que l'autre qui comptait.

Karol finit par constater que ses amis étaient partis et Ruggero fit de même.

— Euh.. Ils sont où ? demanda Karol, gênée.

— Peut-être sur la piste de danse, supposa l'Italien. Viens on va voir, lui proposa-t-il.

Dans sa tête, il avait un bien meilleur scénario. Mais comment soumettre à Karol l'idée de rester assis sur un fauteuil, la jeune femme sur ses genoux et de s'embrasser à en perdre le souffle ? Il était à mille lieux d'imaginer que Karol avait la même envie.

Ils rejoignèrent leurs amis qui les regardaient malicieusement, ce qui fit chauffer les joues de la mexicaine.

N'importe qui pouvait affirmer qu'ils étaient complètement fou de l'autre. Sauf eux.

— Je vais me chercher un verre, annonça Valentina.

— Je t'accompagne, décida Karol.

Elle y voyait là un bon moyen de s'échapper de ces regards qui la mettaient mal à l'aise.

— Une bière s'il te plaît, demande-t-elle au garçon qui s'occupe du "bar".

Il lui tend une bière et interroge Karol du regard pour savoir ce qu'elle voulait boire mais elle fit un signe de main pour lui faire comprendre qu'elle ne voulait rien.

— Bon alors, qu'est ce qui t'empêche d'aller embrasser Ruggero là maintenant et de lui dire tout ce que tu ressens ?

Valentina était de nature très directe. Elle n'hésitait pas à dire les choses comme elles sont.

— Euh.. Je... Il ne ressent sûrement pas la même chose que moi.. souffla tristement Karol en baissant la tête.

— Haha très drôle ! Pour de vrai ? Il n'y a absolument aucune mauvaise raison donc tu vas me faire le plaisir d'aller l'embrasser sur-le-champ.

— Je ne rigole pas Val', fit la brune très sérieusement.

— Non mais tu vas pas me dire que Ruggero ne t'aime pas quand même ! Ça crève les yeux !

— Moi je ne pense pas, s'entêta Karol.

La blonde soupira en roulant des yeux avant d'entraîner Karol pour rejoindre Giovanna et les garçons.

Elle chuchota quelque chose à l'oreille de Giovanna qui lui répondit d'un sourire complice.

Les minutes passent et les six adolescents dansaient joyeusement sur la piste quand Karol perdit de vue ses amies. Elle les chercha du regard et Ruggero remarqua son air confus.

— Qu'est ce qu'il y a Karol ? s'inquiéta-t-il.

— Euh.. Les filles ont disparu...

— Elles vont revenir ne t'en fait pas.

Karol sourit puis haussa les épaules. Ruggero avait raison, ses amies faisaient leur vie, et elle aussi, et à ce moment précis elle ne voulait pas s'éloigner de l'Italien.

C'est alors que le portable de Pasquale sonna. Il répondit et fit signe à Micke de venir avec lui. Les deux amoureux froncèrent des sourcils en regardant leurs amis partir mais ils étaient trop bien avec l'autre pour y réfléchir. C'est alors qu'un slow retentit sans les enceintes du salon. Ruggero profita de l'occasion pour inviter Karol à danser avec lui. Elle accepta avec plaisir, toute rouge. Elle plaça ses mains sur les épaules de l'homme qu'elle aimait et celui-ci plaça ses mains sur les hanches de la femme pour qui son coeur s'emballait.

Les deux se regardèrent dans le plus profond des yeux et se balançait au rythme de la musique. Ils devaient se faire violence pour ne pas dériver leur regard sur les lèvres de l'autre, tant ils avaient envie de s'embrasser. Et même après ce moment magique, Karol et Ruggero continuaient de penser que l'autre ne l'aimait pas.

À la fin de la chanson, lorsqu'ils se détachèrent, ils avaient tous les deux très chaud, et la chaleur de la salle n'en n'était pas la seule cause.

— Tu veux sortir ? demanda gentiment Ruggero en voyant Karol se faire du vent avec sa main.

Celle-ci hocha la tête. Elle avait complètement oublié la disparition étrange de ses amis, il n'y avait que Ruggero qui comptait. Ce dernier l'accompagna dans le jardin presque déserté. Ils s'assirent dans l'herbe et Karol posa sa tête sur l'épaule de l'Italien. Pendant ce temps, Ruggero tentait de rassembler son courage pour avouer à Karol ce qu'il ressentait, alors qu'elle espérait secrètement qu'il le fasse. Ils restèrent silencieux pendant un long moment, puis lorsqu'elle remarqua qu'il commençait à faire nuit, Karol se leva.

— Euh je.. Je vais chercher les filles.. prétexta-t-elle.

Au fond elle était déçue du silence de Ruggero, mais elle se réprimenda. Qu'espérait-elle ? Jamais un homme aussi parfait que Ruggero ne pouvait être amoureux d'elle.

— Karol attend ! s'écria celui-ci.

La mexicaine se retourna et Ruggero s'approcha d'elle. Il la regarda dans les yeux et pu y lire le même désir que lui. Il déposa alors sa main sur la joue de la jeune femme et l'embrassa tendrement. Cette dernière ne pouvait pas y croire, Ruggero était en train de l'embrasser. Sous le choc, elle n'eut pas le temps de répondre au baiser et Ruggero se détacha, blessé. Mais elle ne le laissa pas s'écarter et plaça sa main derrière la nuque de l'Italien et l'embrassa à son tour.

Les deux amoureux sourirent, tandis que leur coeurs battaient la chamade.

Des cris de joies et des applaudissements se firent entendre au-dessus de leur tête. Ils aperçurent alors leurs quatre amis sur le balcon.

La jeune femme cacha sa tête contre le torse de l'homme qui était à présent son petit-ami en rigolant doucement ce qui entraîna le rire de l'Italien.

Karol comprit que leurs amis avaient tout manigancé. Ils les avaient laissés seuls et fait en sorte que le DJ diffuse un slow, et le reste avait suivit.

— Je t'aime, chuchota la mexicaine.

— Moi aussi je t'aime... Plus que tout, l'embrassa Ruggero.



•••

Hey, voici un nouveau One Shot !

C'est encore très cliché mais j'aime trop écrire ce genre d'histoire 😅🥺

J'espère qu'il vous a plu ! 💕

One shot •Lutteo•Ruggarol•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant