Assis sur une chaise inconfortable, les coudes sur les genoux, les mains liées et la tête baissée, je tentais de calmer mon angoisse qui me lasserait l'estomac. Je faisais tressauter mon pied droit en essayant de respirer calmement.Son cri de douleur résonnait encore dans mon crâne et mon angoisse redoubla d'intensité. L'image de ses larmes dévalant son visage d'ange me comprima amèrement le coeur. Son visage crispé par la douleur me hante l'esprit. Ce sentiment d'impuissance ne me quitte plus.
— Monsieur Balsano ?
Je relève subitement la tête en me levant avant de me précipiter vers le médecin qui m'avait interpellé.
— Oui ? Comment elle va ? M'enquis-je.
Il soupire et jette un coup d'œil au paquet de feuilles qu'il tenait dans la main en soupirant.
— Eh bien... Ça peut aller... Son état est stable, elle est hors de danger..
Je soupire de soulagement. Ma plus grande crainte était certainement de perdre Luna d'une quelconque manière.
— Je peux aller la voir ?
— Bien sûr, chambre 129.
— Merci docteur. Fis-je avant de courir en direction de la chambre indiquée.
Depuis maintenant deux ans, Luna et moi vivions l'amour fou. Chaque jour est un bonheur à ses côtés. Nous nous aimons d'une force inconditionnelle. Il y a environ dix mois, nous avons emménagé ensemble dans un appartement de taille moyenne. Nous avions décidé de vivre ensemble, convaincus que nous étions faits l'un pour l'autre. Nous nous soutenons beaucoup dans notre travail, comme dans la vie en générale. Luna et moi participons à quelques compétitions en couple, mais elle a surtout été invitée à patiner pour de grands festivals, et j'assistais à chacun d'eux. Quant à moi, je m'étais lancé dans la musique. Elle m'aidait à composer mes chansons et venait à chaque concerts que je donnais. Nous poussons toujours l'autre pour qu'il réalise ses rêves, et nous sommes toujours là pour l'autre lorsqu'il a besoin de réconfort.
Un triste jour, j'ai appris la mort de mon oncle, que je voyais comme un deuxième père. Cette nouvelle m'avait anéanti, mais Luna avait été là pour m'épauler. Elle m'avait même emmené sur la piste où nous nous étions embrassés pour la première fois et nous avions patiner avant de revivre notre premier baiser. Et les autres jours, elle devinait sans un mot lorsque je repensais à mon oncle disparu, et elle venait m'enlacer en gardant le silence. Elle caressait mes cheveux et mon dos, tout en déposant de petits baisers à la base de mon cou. Elle savait parfaitement comment faire pour me remonter le moral et elle ne m'avait jamais laissé seul face à ma tristesse.
Et puis plus tard, c'était au tour d'Alfredo de s'envoler. Elle avait été terrassée par la nouvelle mais j'avais malgré tout réussi à faire apparaître son magnifique sourire sur son visage.
Nous nous aimons, et rien ne peut changer cela.Quand enfin j'arrive devant la porte où reposait ma petite amie, je m'arrêtai subitement, prit d'un mauvais pressentiment. Je soufflai un bon coup avant d'entrer dans la pièce.
Je m'approchai doucement d'elle et remarquai qu'elle était réveillée et qu'elle me fixait bizarrement.
— Hey mon amour... Comment tu te sens ? Lui demandais-je en replaçant une mèche derrière son oreille.
Elle fronce les sourcils et enfonça sa tête dans l'oreiller, comme si elle cherchait à s'éloigner de ma main.
— Euh... Qui êtes-vous ?
Je pris quelques secondes avant de réaliser.
— Comment ça..? Luna, c'est moi, Matteo.
— Je ne connais pas de Matteo. Répondit-elle on ne peut plus sérieuse.
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One shot •Lutteo•Ruggarol•
FanfictionVous trouverez ici des histoires d'un seul chapitre (assez long) sur Lutteo ou Ruggarol. 🌻Bonne lecture ! 🌻 PS : Il y a des scènes très cliché, mais n'est-ce pas ce que l'on aime finalement ?