la fille du bus

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« le 1er juin, 

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« le 1er juin, 

Je me souviens de cette fille, ses longs cheveux bruns et ses magnifiques yeux bleus, un ticket sans arrêt, une lune pleine de douceur et de blancheur, un moment gravé dans l'éternité et un carnet pour simplement te décrire, toi, la brune aux yeux océans. Je n'aurais jamais pu croire qu'à un moment donné on se serait aimé, qu'on aurait continué à se côtoyer plus que dans ce bus de ville qui était quelques fois vide de toutes formes de vie. Il n'y avait que nous dans le décors, que nous deux dans ce film en noir et blanc. Et c'est à ce moment-là que j'ai su que je t'aimais, que j'aimais tes sourires, tes éclats de rire, ton nom, ta bouche et ton corps. 

Alors, encore ce soir, embrasse moi, je t'en supplie, aime moi comme je t'ai aimé tant d'années. »

Nathanaëlle lâchait le stylo qu'elle tenait dans sa main droite, elle laissait une de ses larmes tâcher la feuille blanche et elle pliait la lettre en deux avant de la glissait dans une enveloppe qu'elle n'enverrait jamais. Cela faisait bien longtemps qu'elle et Irène ne se côtoyait plus, alors pourquoi elle devrait encore lui écrire, peut-être pour simplement soulager son cœur, son corps, son âme brisée. Sa voix éraillée par la haine et le désespoir se fit entendre dans l'appartement, et au milieu de ce cadre insoutenable, une simple photo de deux femmes tout sourire, les yeux aimants et les regards perdus dans l'immensité de la vie. Cette époque était désormais bien loin et cela brisa un peu plus le cœur de Nathanaëlle.

« Il y a de la nuit dans le regard de cette fille
Elle me laisse septique

Je ne connais pas bien son histoire comme Shakespeare
Mais moi je m'en fous tant que demeure la rêverie »

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