juste pour voir

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« le 16 juin,

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« le 16 juin,

Nath, je ne sais pas quoi faire, je ne sais plus quoi faire, j'ai lu tes lettres, attentivement, plusieurs fois, et j'ai pleuré. Je suis la pire garce que le monde est connu, égoïste, antipathique, froide et sans sentiments. Mais Nathanaëlle, je t'aime, pourquoi je n'ai jamais pu te le dire en face ? J'avais peur.

Juste pour voir, viens faire un tour dans ma tête, tu y verra les pires pensées, tu y verras une âme bien trop noire pour qu'elle soit désormais saine. Tu y verras mes doutes et mes douleurs, mes échecs et mes erreurs.

Nathanaëlle, au moment ou j'écris ses mots, je pense que tu dors et je tire un trait sur notre histoire aux mille passions nouvelles.

J'ai voulu te revoir, mais cette fois-ci c'est toi qui m'a abandonné, c'est toi qui m'as laissé tomber. »

Irène posa le stylo, laissa ses larmes tomber et glisser sur ses joues. La jeune femme passa une main dans ses cheveux, laissant sa peau ébène attirait un rayon furtif de soleil. Elle mit sa lettre dans une enveloppe, et la laissa devant la porte de l'appartement de Nathanaëlle, avant de disparaître dans les rues parisiennes.


Les cheveux blonds de Nathanaëlle volèrent au vent, elle tenait dans ses mains le morceaux de papier qu'avait écrit Irène. Elle ne pouvait s'empêcher de pleurer, elle ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir, les deux avaient souffert, Nathanaëlle le savait, Irène n'était pas le problème, combien de fois lui avait-elle démontrer son amour ? De trop nombreuses fois pour que la blonde les compte. Elle, elle n'avait jamais vraiment réalisé à quel point elle aimait Irène, elle n'arrivait pas à se l'avouer, mais elle ne pouvait s'empêcher de se dire que si elle l'avait retenu, si elle lui avait dit qu'elle était amoureuse, tout aurait été différent.

Nathanaëlle rangeait la lettre, s'allumait une cigarette et réalisa a quel point elle était seule maintenant.

Et tout était de sa faute.

« Je roule un joint, au point où j'en suis, y a plus que ça qui aide
Et j'suis pas bien, quelques bouteilles d'alcool on va s'enquiller »

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