Je n'ai pas de mots. Ils se sont envolés avec nos espoirs. Il te reste mes bras. Alors je te serre pour que tu ne t'échappes pas non plus sur les traces de cette vie qui n'a pas voulu naître. Notre amour était là, fort, vibrant entre nous, et il a voulu s'incarner. Je ne veux pas croire que tout soit perdu. Que nous soit mort avec lui. Tu me manquerais trop. Ton silence est comme une plaie qui n'en finit plus de s'ouvrir dans mon coeur, et c'est comme si j'y sombrais sans fin dans une obscurité glacé et désespérée, cruelle. Alors je te serre dans mes bras. Je ne veux plus te lâcher. Mais ton corps semble fait de pierre : froid, dur, lourd. Je sens bien que je ne pourrai pas te retenir.
— Je rentre, j'ai froid.
Comment te réchauffer ? Comment te garder en vie. Comment nous sauver ? La nuit qui nous enveloppe n'en finit plus de s'assombrir.
— Tu viens, mon chéri ? Je ne vais pas me réchauffer toute seule !
En moi c'est un soleil qui surgit du néant, et je pleure et souris en te mangeant d'amour. Et tu ris et tu pleures en mangeant mes baisers.
Vivre, encore.
Vivre.
VOUS LISEZ
Défis et autres accidents heureux
Ngẫu nhiênA l'occasion de mon 100ème abonné, j'ai proposé à ce nouveau venu de me lancer un défi. Il n'en fallait pas plus pour ouvrir un nouveau chemin vers d'autres possibles... Au rendez-vous : tout plein de textes brefs qui repoussent les limites de mon e...