Signorina ~Damiano David~

Chapitre 5

Apres notre petite séance détente au parfum de lavande, Damiano tendis un doigt vers mon carnet.

-Dis j'ai remarqué que tu avais toujours ce carnet avec toi, même hier quand je t'ai emmené dans ton lit je l'ai vu posé sur celui-ci alors je l'ai déplacé sur ta chaise.

Trop de questions me trottaient dans la tête.

-Attends, quoi ? Tu es entré dans a chambre ? T'as ouvert le livre ?

-Oula doucement signorina je l'ai pas ouvert ton carnet et évidemment que je suis entré dans ta chambre tu voulais que je fasse comment ? Tu t'étais complètement assoupie dans mon lit. T'aurais préférée que je dorme dans ton lit ? Dit il d'un air malicieux connaissant pertinemment la reponse, pour me provoquer.

Je le poussa légèrement au niveau du torse. Ce premier contact le surpris mais il reprit vite ses esprits, un sourire malin au coin des lèvres. D'un coup il déploie son bras et me prend mon carnet. Je n'ai pas le temps de réaliser qu'il était déjà en train de gambader dans les champs.

Je me levai et me mis à lui courir après pour récupérer mon bien.

Ma robe me gênant pour courir car elle s'accrochait dans les buissons, je dû décrocher deux secondes les yeux de Damiano pour la remonter un peu. Mais quand je remontai les yeux dans sa direction, il avait disparu. Il ne pouvait être que par ici car il n'y avait que de la lavande à des kilomètres à la ronde.

Je tourne autour de l'endroit ou j'ai perdu le brun et entend des bruits par moment me faisant me retourner mais rien du tout dans mon champ de vision.

C'est par des gloussements au bout de quelques minutes que je su qu'il était en train de ramper accroupi au sol caché par les buissons. Restait-il à savoir ou exactement.

C'est un cri de sa part qui me fit le trouver. En effet celui-ci n'avais pas vu une flaque de boue mi- sèche. Il était tombé dedans, son t-shirt souillé. J'essayai de retenir mon rire mais ce fut impossible.

-Tiens tiens l'arroseur arrosé ! Lui dis-je avec difficulté entre deux éclats de rire tout en lui reprenant le livre des mains.

Il avait protégé le livre des éclaboussures en l'ayant tendu devant lui. Je le remercie pour cela mais je voulais savoir une dernière chose.

-Tu l'as lu pendant que je te cherchais ? Lui dis-je en reprenant mon sérieux.

-J'ai vu la couverture seulement mais pas ouvert. Pourquoi ?

-Tu n'aurais pas dû... C'est personnel... Lui dis-je le ton plus dur.

-Mais Rosa c'est une couverture de livre, elle est exposée a tout le monde comment veut tu que je ne la vois pas ?! Dit-il en haussant le ton également.

-Simplement en ne me le prenant pas des mains. Répliquais-je les bras croisés.

Il se contenta de soupirer et se releva affichant une mine de dégout en voyant son haut désormais tout poisseux.

Je me tournai dos a lui et commença à marcher en direction de la cabane.

-Retourne à la maison te laver. Lui dis-je toujours dos à lui sentant sa présence derrière.

Je retournai m'assoir a mon banc et lui continua sa route vers la maison. Je décide de lire pour me calmer un peu.

Au fur et a mesure que le temps s'écoule je me rends compte que j'ai peut être sur réagis par rapport a Damiano. Il a surement raison il n'a lu que la couverture, je ne peux lui en vouloir. Mais c'est vrai que c'est la première personne qui met les mains sur ce carnet en dehors de ma famille proche...

Je ne vois pas le temps passer, plongée dans mes réflexion et imaginant les histoires de ma grand mère. Voila que je vis au loin une silhouette venir de la maison, c'était papa.

-Coucou ma puce tu ne viens pas manger ?

-Non je n'ai pas très faim à vrai dire.

-Tout va bien ?

-Oui oui ne t'en fait pas je regrette juste comment j'ai réagis tout a l'heure contre Damiano.

-Oh si ce n'est que ca ne t'en fait pas il a l'air de ne pas t'en vouloir. Je ne sais pas ce que tu lui as dit ou fait mais il a dû déjà te le pardonner. Me dit-il en venant m'embrasser le front.

-Mmm. Tant mieux alors...

-D'ailleurs tout a l'heure on t'entendait rire. Ca faisait longtemps que tu n'avais pas autant rigolé je dois t'avouer qu'en tant que papa extraordinaire cela m'a fait quelque chose. Dit il en souriant avant d'ajouter: Si tu change d'avis, on mange ratatouille ce soir au fait.

Mon père parti et je me retrouvais à nouveau seule. Je n'avais pas mangée depuis mon petit déjeuné mais cela n'était pas rare que je ne vienne pas manger le midi à cause de rêveries.

Quand je suis dans les champs je perds toute notion du temps.

Je fis alors tomber mon marque page sous le banc en m'allongeant sur le banc et en voulant le récupérer je tombai sur un briquet. Je cru reconnaitre celui que Damiano avait sorti plus tôt dans la journée. Il n'est pas revenu le récupérer... Peut être en a-t-il de rechange ou alors il m'en veut contrairement a ce que m'a dit mon père. Je décide d'opter pour la première supposition et ramasse le briquet avant de le caler sur mon ventre pour ne pas l'oublier.