Chapitre 10

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Victoria qui avait fini sa douche entre temps, toqua à ma porte pour m'informer que mon père avait pris un taxi pour mes autres amis demain matin.

-Au fait Vic' tu sais à quelle heure précisément vous comptez qu'on parte ?

- Je ne sais pas trop, on pensait aux alentours de 6h ou 6h30 maximum.

-Dac' vous avez un taxi c'est bon ou il faut que mon père en prenne un pour vous ?

-Non tout est bon merci Rosa. D'ailleurs il y aura même une place pour toi sauf si tu veux aller dans la deuxième voiture avec ton autre groupe d'amis. M'informa-t-elle gentiment.

-Je ne sais pas trop. J'y réfléchis mais merci, c'est bon à savoir ! Lui répondis-je me levant de mon lit pour ne pas m'endormir.

Je devais entrer en phase de digestion du repas et rester coucher m'emmènerait vite dans le doux monde des songes.

Et c'est d'ailleurs avec un timing parfait que j'entendis une porte se déverrouiller et se refermer derrière le passage de quelqu'un. Sûrement Damiano qui avait regagné sa chambre.

Je pris soin de toquer sur la porte donna t dans ma chambre. N'entendant rien je tourne délicatement la poignée et m'engouffre dans la salle d'eau.

Il faisait une de ces chaleurs là dedans ! Les miroirs étaient remplis de buée tout comme le fin carrelage qui ornait les murs. Il y avait également une odeur de monoï dans l'air pesant. Surement le champoing ou gel douche du grand brun. Je devrais d'ailleurs lui demander la référence de celui-ci car cette odeur est tout simplement divine.

J'entre dans la douche et ouvre la pression. C'est une eau limite brulante qui vint me caresser les épaules, sortant du pommeau suspendu. Cela m'arracha un petit cri de douleur.

-Ca va là dedans ? Entendis-je venant du coté de la chambre de Dam'

-Oui oui tout va bien je me suis juste fait surprendre par la température de l'eau. Répondis-je tout simplement.

-Ah oui. J'aurais du te prévenir, je me lave avec de l'eau plutôt chaude. Gloussa-t-il à travers l'épaisseur de la porte.

-Plutôt ? Tu veux dire de l'eau bouillante ?! Elle est réglée sur 38 degrés grand fou va !

J'entendis alors des rires puis ceux –ci devinrent de plus en plus étouffés signe qu'il s'était éloigné de la porte vaquant a ses occupations.

Apres m'être lavée les cheveux en plus du reste, je mis les pieds sur le tapis et tendis le bras en direction de l'étendoir a serviettes mais il n'y avait rien. Aucune serviettes n'étaient pendues. Evidemment c'était trop beau pour être vrai. Damiano avait forcement du prendre les serviettes que j'avais mise ici précédemment.

-Y a-t-il une âme charitable dans le coin ?! Criais-je alors dans la petite pièce résonnante dans l'espoir de recevoir de l'aide pour m'apporter des serviettes. Mais aucunes réponses. Heho ! S'il vous plait ! Retentais-je.

-Oui ? Bingo quelqu'un a répondu.

-Je suis coincée dans la salle de bain.

-Ah ! Excuses j'avais oublié de prendre des serviettes alors j'ai pris celles qui étaient pliées sur le portant haha.

-J'ai vu ca ! Je suis coincée maintenant Dam' alors si tu pouvais m'en apporter ca serait cool. Lui dis-je d'un ton légèrement blasé. Je commençais à avoir la peau qui colle a cause de toute l'humidité pesante de la pièce et de mon corps qui commençait à sécher. Et si possible assez vite parce que je suis en train de crever la dedans moi !

J'entendis un petit rire

-Oui chef tout de suite chef ! Me répondit-il.

J'entendais ses pas sur le parquet s'éloigner très lentement. Il y fait exprès ou quoi ! Je décide de prendre mon mal en patience et finalement les pas redevinrent de plus en plus audibles. Il était de retour.

-Des serviettes pour mademoiselle !

-J'arrive ouvrir deux minutes.

Le sol étant très glissant je me tiens a tout ce que je peux pour ne pas me retrouver face contre sol et finalement atteint la poignée donnant sur la chambre de Damiano. J'ouvre le loquet et entrebâille la porte.

Je vis alors une main vernie de noir s'engouffrer dans la petite ouverture tenant une serviette. Je la pris et la mis autour de mon corps puis sa main revint avec une deuxième serviette que je mis sur mes cheveux. Je le remerciai. Maintenant je devais retourner jusqu'à la porte de ma chambre hors mes deux mains étant prises pur tenir ma serviette je me résignai. J'ouvris doucement la porte coté Damiano. Juste suffisamment pour pouvoir y passer ma tête. Une brise d'air qui me semblait gelée me caressa le visage. Il faisait si bon à l'extérieur de la salle d'eau. Ne voyant aucun danger à l'extérieur j'ouvris la porte en grand avant de m'engouffrer dans la chambre. Seuls le vent frais entrant par la fenêtre et les *plic* des goutes tombant sur le parquet s'entendaient. Mais alors que j'avançais en marchant doucement sur le parquet ciré je vis dans le coin de ma vision une silhouette. Je tournai la tête et vit, assis sur le tabouret du petit bureau de coin, Damiano. Celui-ci affichait une expression d'incompréhension mélangée a de l'amusement en me voyant rouge crevette enroulée dans mes serviettes.

La honte s'empara de moi colorant d'autant plus mes joues puis j'accélérai le pas en direction de ma chambre sans dire un mot.

Je fermai la porte de ma chambre derrière moi et m'y adossa en soufflant. Quelle aventure.

Je vis l'heure sur mon réveil. Il était déjà presque 23 heures. Je me devais d'aller dormir si e voulais avoir une chance de réussir à me réveiller demain matin.

Avant d'éteindre la faible lueur émise de ma lampe de chevet, j'envoyai un message informant mes amis de l'heure du départ.

J'eu a peine le temps de fermer les yeux que l'on frappa a ma porte.

-Oui ?

-Je peux entrer ma puce ?

-Oui entre papa.

-C'était juste pour te souhaiter bonne nuit avant que je ne te revois plus pour un moment. Combien de temps au faite ?

Je me rappelais plus bien de la durée mis il me semblait que ca avoisinait les une semaine dans mes souvenirs.

-Une semaine je crois.

-Bouh une semaine sans te voir ! Me dit mélancoliquement mon père simulant une crise de larmes en rajoutant sa main sur son front comme s'il allait tomber.

-Pff t'es bête ! Je fis rouler mes yeux avant d'ajouter. Si tu veux demain on part entre 6h et 6h30 si tu veux me dire au revoir.

-Ne t'en fait pas je serais debout. Tu ne me sèmeras pas comme ca Rosa hehe ! Il affichait maintenant une mine de vainqueur, les mains sur les hanches avant de m'envoyer un bisou volant et refermer la porte me laissant dans la noirceur de la nuit.

Signorina ~Damiano David~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant