Chapitre 12

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Ca fait environ 2h30 que nous étions partis de mon chez moi. Le trajet s'était, jusqu'ici passé a merveille même si à quelques moments, dans une montée d'euphorie que leur provoquait leur tournée, les garçons prenaient un malin plaisir à m'embêter. Nous passions par de très beaux villages et villes mais quand nous fumes passés en périphérie de Sanremo, Damiano me bouscula légèrement afin de se rapprocher de la fenêtre par laquelle toute la ville se dessinait au loin. Il avait des étoiles dans les yeux.

Nous avons désormais passés la frontière depuis quelques dizaines de minutes et actuellement, d'âpres ce que Vic' nous dit, nous arrivons a Nice. Cette destination me rend nostalgique. C'était la ville dans laquelle je passais mes vacances en familles quand ma mère était encore dans la famille. Car oui maintenant je ne considère plus qu'elle le soit.

Je ne savais pas trop si l'effet que cela me procurait de revoir cet endroit était une vague de tristesse ou bien de la haine sur l'abandon de ma mère. Apparemment cela se vit car Thomas vint me toucher l'épaule traversant de son long bras toute la banquette.

-La vue sur la mer ne te plait pas ? Tu as l'air contrariée. Ca ne va pas ? J'espère que tu n'es pas en train de te dire que tu n'aurais pas du venir avec nous hein ! Il commençait à s'imaginer le pire.

-Non non désolée. C'est juste que toutes ces plages, la mer méditerranée, ca me rappelle de souvenirs auxquels je ne sais pas trop comment réagir. Mais rien de grave. C'est juste que depuis que c'est plus pareil je n'y étais jamais revenue.

-Ah ta mère c'est ca ? S'interposa Damiano dans notre conversation.

Je le regardai avec de grands yeux. Oui désolé je m'incruste mais aussi je suis en plein milieu de vous. Et oui tu m'en avais brièvement parlé et ton père aussi.

Je soufflai légèrement en hochant la tête accompagné d'un sourire avant de replonger mon regard sur la longue plage sur laquelle de plus en plus de parasols de toutes les couleurs étaient plantés.

Damiano plaça sa main sur la vitre.

-En arrivant je vais directement gouter à la température de l'eau !

-Et moi j'irai manger. Apparemment ici ils font de délicieuses pissaladières ! Ca a été inventé ici si je ne me trompe pas. Nos dit Ethan en bavait presque rien qu'en imaginant la friandise.

-Je suis du même avis qu'Ethan. Dis-je. C'est pas que je n'ai pas envie de me baigner, au contraire, mais j'ai tellement faim que je pourrais avaler un donut moisi !

Les trois garçons me regardèrent ainsi que Victoria qui se retourna depuis sa place. Ils avaient tous une mine mi amusée mi dégoutée.

­­-Je plaisante hein c'est juste pour illustrer ma faim. Me sentis-je obligée de sortir pour arrêter ce moment qui devenait gênant.

Damiano gloussa et vint m'ébouriffer les cheveux.

-Tu nous prends pour des débiles à préciser ce genre de trucs ou quoi. Tu es tellement premier degré qu'on s'en donne a cœur joie ! Il commençait à rigoler de plus en plus fort suivi des autres et même le chauffeur ne pouvait s'empêcher de lâcher quelques gloussements qui lui avaient échappés.

De mon coté je n'avais pas très bien compris la situation et finit par hausser les épaules me laissant emporter par leurs rires. Je m'habituais à leur cohésion de groupe a laquelle je me sentais de plus en plus intégrée. Ca me faisait du bien.

Le van s'arrêta finalement le long d'une imposante façade sur laquelle était inscrit « Le saint Paul » ce devait être le nom de l'hôtel.

Nous quittâmes la voiture et avons insistés sur le fait que nous même porterions nos bagages auprès du personnel de l'hôtel. Peu de temps âpres, le deuxième van arriva et mes amis en descendirent. Eux aillant confié le port de leurs bagages eu personnel, étaient en admiration devant cet hôtel qui était probablement le plus luxueux dans lequel ils étaient allés. Ils étaient comme des fous.

Signorina ~Damiano David~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant