La brune était toujours choquée lorsque le cadet la découvrit, en train de se rasseoir. Il regarda d'abord par-dessus son épaule pour voir s'il n'y avait personne aux alentours puis il entra dans la pièce en fermant la porte derrière lui. Il entendit sa petite sœur commencer à pleurer. Il s'avança vers elle avant de s'agenouiller à ses côtés, main droite réconfortante sur le dos, main gauche sur l'accoudoir de la chaise. D'une voix douce, il appela sa sœur. Cette dernière se confia d'être fatiguée de voir que James la déteste, qu'il était incapable de la comprendre, même un petit peu. Que tout ce qu'elle voulait, c'était être libre de toutes règles de convenance, toutes plus ridicules les unes que les autres.
– Je sais, petite sœur, je sais.
Elias l'aida à se lever puis il la prit dans ses bras. Il posa le menton au-dessus de la tête de Victoria et la berça lentement de gauche à droite.
– Je suis là, ne t'en fais pas.
Ces paroles n'étaient peut-être pas grand-chose, mais cela fit du bien à l'héritière d'être soutenue par Elias. Elle se demanda même ce qu'elle ferait sans lui. Après quelques minutes à verser ses larmes, le frère se sépara de sa sœur d'une longueur de bras, sans la lâcher, pour sécher ses larmes.
– Il ne faudrait pas que Miss Bailey te voit dans cet état. Elle ferait une syncope si à cause de tes pleurs, tu n'arrives plus à lire tes partitions.
La brune ricana en frottant à son tour ses yeux marrons foncés avant de rétorquer:
– Elle ne s'en remettrait pas si je massacrais Mozart.
– Oui, je n'ai pas envie que ma sœur soit aussi une criminelle en tuant sa professeure de musique.
Elle frappa amicalement l'épaule de son frère en riant. Puis elle reprit son sérieux pour le remercier. Plus tard, après le pénible et silencieux déjeuner, la brune s'installa au piano attendant patiemment Miss Bailey. Pour s'occuper, elle joua la composition qu'elle avait écrite à son cours de littérature.
Au bout d'une minutes et quelques, Miss Bailey arriva, le sourire aux lèvres. Elle apprécia la mélodie qu'avait composée la jeune femme, qui la regarda avec étonnement, sur le point de s'arrêter. Mais elle lui fit signe de continuer. Le sourire aux lèvres, touchée par le petit geste de la main, elle poursuivit sa mélodie où la tristesse se faisait sentir malgré la sérénité qui entourait la musique. Comme si elle exprimait le fait qu'elle soit perdu dans un paradis, qu'elle n'avait peut-être rien à y faire là. La professeure ressentit parfaitement cette émotion. Elle se rendit compte encore qu'elle était heureuse d'avoir pu travailler avec un tel talent. Emportée par la mélodie, Victoria se mit même à fredonner un air en raccord avec les notes. À la troisième minute du morceau, encore inachevée, elle s'arrêta en improvisant une fin dans le but de ne pas arrêter brusquement la musique.
Miss Bailey se permit d'applaudir raisonnablement et félicita la brune d'avoir composé cette œuvre. Se sentant rougir, l'apprentie la remercia et précisa que sa musique n'était pas encore terminée. En venant s'installer à côté d'elle, Miss Bailey déclara qu'elle allait l'aider à l'achever.
– C'est notre dernier jour, aujourd'hui. Alors place à la créativité!
Victoria sourit grandement, satisfaite d'entendre ça. Ce dernier cours de piano lui permit d'oublier la gifle de son frère. Elle apprécia la compagnie de sa professeure, qui était aussi ravissante que douce. Elias regarda de loin la scène, il aima voir sa petite sœur chérie se sentir bien. C'était tout ce qui l'importait. Contrairement au reste de sa famille, il était fier d'elle, entièrement. C'était avec se sentiment de fierté qu'il vaqua à ses occupations.
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Assassin's Creed: Secret Love
Fiksi Penggemar⚠ Cette fanfiction est la version alternative de Assassin's Creed: Join the Rooks ⚠ La Révolution Industrielle fait la grandeur de Londres, mais à quel prix? Les affaires étaient florissantes, de multiples entreprises se faisaient concurrence, tout...