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Au soir, le jumeau Frye était encore sur l'un des toits avoisinant l'entrepôt où était retenue l'héritière Reid. Il eut le sentiment que quelque chose n'allait pas, les choses était différentes par rapport à la veille, et pourtant, tout était pareil. Il décida d'aller voir cela de plus près. Il s'infiltra dans le bâtiment, oubliant alors qu'il risquait de compromettre la suite des événements.

Des Blighters gardaient le bureau où la bourgeoise était enfermée. Jacob prit quelques instants à réfléchir. Il ne pouvait utiliser ni bombe, ni poison, car cela attirerait l'attention. La solution trouvée, il se mit alors à siffler. Les deux furent alerté, mais l'un demanda à l'autre d'aller voir. Il obéit sans rechigner et se dirigea vers la pénombre d'où venait le sifflement. Le premier Blighter entendit des gémissements et d'autres bruits suspects. Jacob venait d'assommer l'homme à la veste rouge en l'étranglant.

– Johnny ? demanda-t-il en sortant un couteau. Tout va bien ?

Aucune réponse.

– Si c'est une blague, ce n'est pas drôle.

Mais n'ayant toujours aucun retour, il se mit à avancer, les jambes à moitié fléchies. Lorsqu'il s'approcha d'un peu trop près, Jacob fondit sur lui, le creux du coude entourant la gorge du Blighter et l'autre bras se mettant droit à la vertical pour que la main maintienne la tête. L'Assassin serra son étreinte tandis que sa victime geignit et se débattit en frappant les bras de son assaillant. Mais l'effort fut vain. Il s'évanouit et Jacob le déposa à côté de son homologue. Cela fait, il se dirigea vers la porte et la crocheta après s'être rendue compte qu'elle était fermée à clé. Il découvrit la bourgeoise couchée à terre sur le côté. Il releva péniblement la chaise et regarda le visage blessé de la jeune femme tout en replaçant quelques mèches. Son cœur se brisa à cette vision.

– Que t'ont-ils fait...

Jacob caressa légèrement, du bout des doigts, la petite enflure à la pommette gauche. Un picotement la réveilla, elle inspira bruyamment comme si elle avait manqué d'air durant une éternité. Elle recula sa tête par réflexe.

– Sssh... sh-sh-sh... fit-il. C'est moi... Tout va bien.

Elle mit quelques secondes à réaliser que c'était lui. Lorsque ce fut le cas, elle pleura à nouveau tandis qu'il lui retira le bâillon.

– J-Jacob... ils vont... me tuer.

– Non, Victoria, rassura-t-il d'une voix douce. Ils ne le feront pas... Et si c'était le cas, je ne les laisserai pas faire.

– C-comment peux-tu... en être sûr?

– Demain soir, tout sera terminé, annonça-t-il en osant caresser à nouveau sa joue. Je te le promets.

– Q-que se passera-t-il... demain ?

Des voix élevées se firent entendre au loin, faisant sursauter Jacob et détourner son regard de l'otage maltraitée. Il n'avait plus beaucoup de temps devant lui.

– Tu retrouveras tes parents, et ils te laisseront tranquille, assura-t-il en posant les yeux à nouveau sur elle. J'y veillerai personnellement.

– S'il te plaît... Jacob... supplia-t-elle. Je ne... je ne tiendrai pas plus longtemps...

Cela arracha le cœur de l'Assassin d'entendre Victoria l'implorer, mais il ne devait pas agir. Il en avait déjà assez fait ce soir. Inutile d'empirer les choses.

– EH ! Qu'est-ce que vous faites tous les deux ?! hurla un Blighters qui avait découvert les deux gardes assommés. Debout les gars, c'est pas le moment de faire la sieste !

Assassin's Creed: Secret LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant