Chapitre un.

231 21 7
                                    

Tokyo, 2021, taux de criminalité : soixante pour-cent. Allant de simple petit pick-pocket de rue à des infractions de grands banditismes, allant des cambriolages aux meurtres, voilà la situation de la ville. Treize millions de citoyens à Tokyo, treize millions de vie humaines à sauver, ou à se méfier. La vie est loin d'être idyllique lorsqu'on travaille pour la sécurité d'autrui, surtout dans une si grande ville. C'est pourquoi de plus en plus de jeunes sont recrutés pour soulager les équipes. Dès la majorité, les jeunes de la ville peuvent ou non être recruté dans les forces de l'ordre. Ce cas de force majeur n'est utilisé que pour certains cas. Il faut que la personne soit : Majeur, sans études et sans emplois. Autrement dit, c'est une roue de secours permettant aux jeunes dit « sans avenir » de se réinsérer. Du moins, c'est ce qu'il est dit sur le papier.

La réalité est bien moins honorable. Les gens qualifiés de sans avenir ne servent que de mains d'œuvres pour les petits boulots que les gendarmes ou autres policiers ne veulent pas s'occuper. La paperasse, la circulation... Et parfois même les interventions dangereuses. Il n'est pas méconnu que de nombreuses fois, des jeunes à peine majeurs soient envoyés sur des prises d'otages, et autres scènes horribles. C'est à se demander si la criminalité n'augmenterait pas à cause de l'incompétence des services de polices.

Tokyo, 14h03, quartier général des polices de Tokyo.

Nom, prénom, âge, taille. Demanda le Général du secteur.

Keigo Takami, vingt-deux ans, un mètre soixante-douze. Répondit le jeune homme, d'un ton blasé.

Et je peux savoir ce qu'un branleur comme toi faisait pendant quatre ans ? Vu que d'après ton dossier, t'es déscolarisé depuis que t'es majeur. C'est bien ça ?

Bah, comme vous v'nez de l'precisez, j'me bran-

Le Général interrompu aussitôt le jeune homme en frappant sur la table, le regardant avec un air menaçant.

Joue pas au plus malin avec moi, merdeux. À partir de maintenant, tu seras dans mon secteur. Tu vas bosser dans mon commissariat, et ce jusqu'à ce que tu rembourses les quatre années que t'as passé sans rien foutre. T'as compris ?

L'air désintéressé, complètement ailleurs et assez insolent, il regardait à peine son interlocuteur. Keigo n'avait pas l'air d'avoir envie de répondre, et de toute manière, toute autre réponse insolente pouvait lui donner bien plus de problème. Alors, dans un profond silence, l'accord était passé.

Nul n'échappe à la police, encore moins ceux qui n'ont ni études, ni travail. Bien que cela faisait quatre ans qu'il avait échappé à son « devoir », il semblait s'être fait prendre à son propre jeu, et en plus de ça, il s'était dégotté le pire commissaire de secteur, Enji Todoroki, commissaire et général en chef du quartier de Harajuku, qui est en l'occurrence, un des quartiers les plus populaire de la ville.

Tokyo, 16h42, quartier de Harajuku.

La foule, le monde, les gens. Rien de plus écœurant dans une ville. Du moins, c'est ce que pensait le dit Dabi. Connu dans le quartier pour vol, pick-pocket et bagarre de rues incessantes, il était devenu tristement réputé. Casier judiciaire bien rempli, mais le cœur éperdument vide. Mais qui pouvait bien comprendre un bandit comme lui, se disait-il.

Et fait chier, il pleut.

En effet, il pleuvait aujourd'hui. On pouvait voir les habitants courir s'abriter sous les abris-bus, dans les bouches de métros, ou encore même chez eux. « Chez eux ». Avoir un chez soi, était un concept bien lointain pour Dabi. Lui qui ne faisait que errer de ruelle en ruelle, de squat en squat. Partout où il allait, il attirait le regard. Parce qu'il était beau garçon, me demanderiez vous ? Non. Parce-qu'il avait un physique peu commun. Des yeux aussi bleus qu'un ciel en été, mais un regard aussi froid que l'hiver. Son visage était meurtri par des brûlures, sa chair était recousu et avait sans doute très mal cicatrisé.

Son reflet le dégoûtait plus que tout. Était-ce pour cela, qu'il devait mener une vie misérable ? C'était le prix à payer pour être différent ? Et bien si c'était le prix, Dabi s'en donnait à cœur joie pour le faire payer au monde. Bien que ces crimes ne dépassaient pas de gravités tel que les vols à la tire, il n'en était pas moins rancunier envers ce monde, cette société.

La pluie. Manquait plus que ça. Dit-il d'un ton morose.

Ses pas allaient le guider vers son abris du jour. Il avait trouvé un petit squat isolé dans un square. Il n'y avait que lui, et de toute manière, qui accepterait d'être à ses côtés.

En arrivant à son squat, des enfants jouaient au ballon sous la pluie. Ne voulant pourtant pas les déranger, il s'avançait simplement vers de quoi s'abriter, avant que les enfants ne soient tétanisé devant lui.

Regardez ! C'est un monstre ! Lança le petit garçon.

— Venez on rentre sinon il va nous dévorer !! Hurla la petite fille.

Bien que ce genre de commentaire ne le blessait plus, il ne pouvait s'empêcher d'être en colère.

La vérité sort-elle toujours de la bouche des enfants , ou alors elle reflète juste le raisonnement des parents ? Se demanda-t-il avant de s'assoir au sec, s'allongeant finalement sur le béton dur et peu confortable de son endroit.

Être en colère. Mais contre qui ? Contre le monde. Il était victime de ses blessures, alors pourquoi agir comme si c'était le coupable ? Cela reflétait tristement la réalité de ce bas monde selon lui. Personne ne valait mieux qu'un autre. Et surtout, personne ne comptait lui venir en aide.

Tokyo, 17h32, Quartier d'Ueno.

La pluie venait de s'abattre sur l'archipel. « Quelle journée de merde », se disait certainement Keigo. Se faire attraper pour être engagé dans la police, ensuite rentrer chez soi sous la pluie. C'était vraiment pas de chance pour lui.

Sur le chemin de chez lui, le blondinet s'arrête à une épicerie pour acheter de quoi se nourrir se soir. Des nouilles instantanées, quelques légumes et quelques sodas. De quoi faire un véritable festin de roi.

Les courses réglées, il marche désormais en direction de chez lui, dans une résidence assez calme où vivait beaucoup de personnes âgés. Étonnement, Keigo était très apprécié des vielles personnes de son bâtiment. Quelques fois, il allait aider un couple au dessus de chez lui avec leurs téléphones portables. Il faut dire que c'est trop technologique pour eux alors il leur apprenait à s'en servir. En échange de sa gentillesse et de sa patience, ce couple lui préparait des paniers repas.

Sous ses airs nonchalant, se cachait une personne très gentille et patiente, qui savait donner de son temps.

Le jeune homme arrive chez lui, retire ses chaussures et s'affale dans son canapé.

Keigo, ta fin est proche... Soupire t-il.

Demain, il rentrera dans la police sous les ordres de cet infâme commissaire de secteur. Rien qu'avec leur premier dialogue, le courant de semblait pas passé entre les deux. C'est pourtant sous ses ordres que Keigo allait devoir obéir.

Si il y a bien quelque chose que Keigo déteste, c'est être sous les ordres de quelqu'un. Surtout d'un homme aussi peu convivial, avec un ton horripilant. Demain allait être sa première journée, mais aussi sa dernière, se disait-il.

Quoi qu'il en soit, les dés sont jetés. Keigo ne peut retourner en arrière, et il va devoir assumer désormais.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Premier chapitre assez court, mais suffisant pour introduire l'histoire sans trop en dire ! J'espère que ce style d'écriture vous plaira, car moi, j'y prends beaucoup de plaisir ! Le premier chapitre est donc sorti, et la suite sortira dès le début de la semaine prochaine, le temps que je finisse de peaufiner le chapitre deux !

En espérant toujours vous combler avec cette nouvelle histoire !

Portez-vous bien, et à très bientôt ! 🌸

Némésis. {Dabi x Hawks}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant