Les Chroniques d'Aileen Silver : Partie 1

Chapitre 2 : Frustration

***Aileen marchait dans la forêt quand elle vit un grand dragon aux écailles argenté discuter avec un jeune homme roux habillé en haillons. Elle était trop loin pour entendre leur conversation mais le garçon lui semblait familier.

Attend...Discuter ? Mais les dragons ne parlent pas ! Pensa t-elle.

Au moment où cette pensée lui traversa l'esprit, le reptile tourna son énorme tête vers elle, la transperçant de son regard argenté. Le même que le sien. De nouveau, elle entendit un rugissement féroce.

Te voilà enfin.***

Cela la réveilla brutalement. Son cœur heurtant sa cage thoracique avec force mis longtemps à se calmer.

- Alors ça, c'est une première... souffla t-elle en se redressant doucement.

La lumière traversait les trous laissaient par les tuiles manquantes. Elle replia la couverture et la remit dans sa petite valise. Elle était rassuré de ne pas avoir été découverte pendant la nuit. Quand elle sortit, le soleil était levé. Il devait être un peu plus de neuf heures. Heureusement que son rêve l'avait réveillée sinon elle aurait dormi beaucoup plus longtemps.

Aileen redescendit au village. Elle avait faim, et ventre le lui rappela bien. Elle avait un peu de monnaie sur elle. Elle espérait que se serait assez pour lui payer un morceau de pain. Elle ne voulait pas sortir l'argent du coffre de son père sauf pour payer le bus.

Suivant l'odeur alléchante du pain, elle vit la femme du boulanger sur la place du centre en face de l'arrêt de bus. Après avoir laissé sa bicyclette contre le mur, Aileen alla à sa rencontre.

- Bonjour madame, est-ce que je pourrais avoir ce pain là ? demanda t-elle en montrant une petite miche au seigle.

- Bien sûr, jeune fille ! Tu peux l'avoir pour 10 francs.

- Tenez ! Dit-elle en lui tendant deux pièces de 5 francs.

- Merci... Tu attends le bus pour la ville ? demanda gentiment la boulangère.

- Oui, savez-vous quand il passera ?

- Il ne devrait pas tarder. D'ici dix minutes ou moins. Tout dépend du chauffeur, ricana t-elle.

- C'est formidable, j'ai le temps de manger ! s'enthousiasma la jeune fille devant l'air amusée de son ainée.

Une autre cliente s'approcha de la boulangère, accaparant son attention.

L'étudiante se cala contre le mur, dévorant à pleine dent la petite miche de pain encore chaude. Savourant ce repas amplement mérité, elle entendit au loin le starter du bus. En attrapant les dernières miettes de pains, elle vit un bus blanc à bande bleu s'arrêter à quelque mètres d'elle. La porte s'ouvrit en grinçant.

Deux personnes en descendirent, peut être venaient-elles de Plouguin. Après les avoir laissé passer, elle demanda au chauffeur si elle pouvait prendre son vélo avec elle.

- Tu peux l'attacher à l'arrière ou le monter avec toi mais installe toi tout au fond dans ces cas là. Expliqua t-il.

- Je vais l'installer à l'arrière du bus. Je me dépêche ne vous en faites pas. s'empressa t-elle de répondre.

Elle se dépêcha d'attacher son vélo, avec les sangles enroulées autour des barres transversales. Puis elle monta dans l'autobus et donna l'argent au conducteur. La jeune fille décida de se placer juste derrière lui. Il y avait trois autres passagers.