Chapitre 1 : Chaos

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Le chaos régnait dans le salon.

Les fauteuils éventrés, le canapé lacéré, les lampes brisée, les tableaux déchirés pouvaient faire croire à un assaut de moldus. Cependant, les traces de brûlures présentent sur les murs prouvaient que des sorciers étaient les vrais intrus.

Pourquoi une telle mise en scène ? Aileen ne sut le dire, au vue du peu d'éléments qu'elle avait à sa disposition.

Elle inspecta, d'un pas hésitant, chaque pièces du grand manoir. Elle les trouva toutes dans le même état que le salon. Appelant ses parents, de temps à autre, mais sachant très bien qu'elle n'aurait aucune réponse. Ils n'étaient plus là.

Quant elle redescendit le grand escalier en face de l'entrée, elle avait les larmes au yeux. Pourquoi avaient t-ils été emmenés ? Il n'y avait aucunes traces de sang nul part. Malgré les échanges de sorts ayant calcinés les murs, rien ne permettait de penser que ses parents étaient morts.

Elle s'assit sur les marches et posa la tête sur ses bras.

Que faire à présent ?

Le mieux serait de retourner à l'académie. Là-bas, elle pourrait avisée avec la directrice. Elle ne pouvait pas passer par la cheminée car sans poudre de cheminette c'était impossible. La seule chose qu'elle puisse faire, c'était d'aller à Brest. Trouver l'un des portes-au-loin que la directrice avait fait installer dans chaque grandes villes de France.

Aileen se leva soudainement et fonça dans sa chambre. Elle pris une petite valise sur laquelle elle lança un sortilège d'extension. Puis elle prit tout ce qu'elle pu récupérer. Des vêtements chauds, des manteaux, une couverture si elle devait dormir dehors avant d'arrivée à Brest. De Tréouergat à la ville il faudrait juste prendre le bus. Ensuite, trouver une fontaine surmontée d'une sculpture en lien avec l'école et avec un anneau en argent.

Elle prit aussi des livres de contes et légendes que sa mère adorait lui lire et la casquette préférée de son père. Cela lui permettrait de dissimuler sa chevelure rousse après s'être changée en habits simple. Il est vrai que des cheveux roux comme les siens, étaient loin de passer inaperçu.

Une chemise de son père et un de ses pantalons, qu'elle ajusta à sa taille avec un sort, seront parfait pour se fondre dans le décor. Son uniforme était loin d'être discret. Si les gens qui avaient enlevé ses parents rodaient encore dans le coin, elle se ferait remarquer tout de suite.

Elle alla dans la chambre de ses parents où elle ouvrit le placard. Elle chercha le mécanisme du coffre de son père, l'ouvrit avec un Alohomora et pris l'argent qu'il y avait mis. Elle fut étonné de voir qu'il n'avait pas était forcé par les assaillants. Ils ne devaient pas être là pour l'argent, seulement pour prendre ses parents.

Peut-être qu'ils avaient tout saccagés pour faire penser que les allemands étaient responsable de l'enlèvement.

Quand elle se décida enfin à descendre, un éclat de lumière venant de la petite table de l'entrée l'éblouit. Elle s'approcha prudemment... pour voir que la chevalière que son père ne quittait jamais était posée bien en évidence dessus. C'était très étrange. Elle aurait juré qu'avant de descendre les escaliers, il n'y avait rien sur cette table.

Quand elle pris la bague, elle sentie quelque chose se fissurer à l'intérieur d'elle, comme une digue qui commence à céder et un rugissement de frustration lui vrilla le crâne. Une larme lui échappa, puis une autre et elle ne put plus retenir ses pleurs. Quelque chose de terrible venait de se produire.

Ses parents étaient en grand danger, elle n'en douta pas une seconde. C'était très perturbant comme sensation. Elle tenta de se calmer mais les larmes refusaient de s'arrêter.

Les Chroniques d'Aileen Silver : Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant