Chapitre 3 : Mauvaise nouvelle

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A son réveil, elle trouva une lettre sur sa table de chevet. Elle l'ouvrit tranquillement après s'être frotté les yeux encore embués par le sommeil.

« Ma chère Aileen,

Je suis partie voir des contacts afin d'avoir des nouvelles concernant vos parents. Je devrais être de retour demain matin. En attendant vous êtes seule dans l'académie. Ne vous en faîtes pas. Votre repas vous attendra bien sagement devant votre porte.

Soyez courageuse.

Mme Verne. »

La jeune fille se sentie mieux. Elle aurait bientôt des nouvelles de ses parents, bonnes ou mauvaises, elle s'en moquait du moment qu'elle été fixée sur leur sort. Elle se leva et alla ouvrir sa porte.

Comme indiquée sur le mot de la directrice un plateau l'attendait patiemment. Elle le prit puis s'installa sur la petite table où elle avait l'habitude de faire ses devoirs, face à la fenêtre. Elle se perdit dans la contemplation du paysage tout en mangeant son repas.

Elle était chanceuse car sa fenêtre donnée sur le jardin à l'anglaise. Elle aimait cette façon de créer un désordre ordonné, de voir une nature quasiment intact. Parfois, elle pouvait apercevoir des renards, des cerfs et des chevreuils, aux premières lueurs du jour. Cela lui donna envie d'aller voir les chevaux ailés qui faisait la fierté de son école. Aussi se changea t-elle pour aller à leur rencontre. Elle redéposa le plateau vide sur le côté de sa porte.

La jeune fille descendit ensuite l'escalier De Vinci et passa par la salle de bal. Les écuries se trouvaient au centre de la cour intérieur. C'était une grande longère en pierre avec un toit en ardoise et un pigeonnier. L'entrée du bâtiment était surplombée par les armoiries de l'académie et sur le toit une girouette en forme de licorne venait l'embellir.

Elle passa les portes doucement, malgré le fait que ces chevaux soient habituer à la main de l'homme, leur nature craintive avait tendance à reprendre le dessus une fois dés-attelé. Il y avait huit chevaux, chacun avait le nom d'une constellation : Sirius, Orion, Eridan, Andromède, Ophiuchus, Cassiopée, Céphée et Cygnus.

Aileen passa devant chacune des stalles. Elles étaient assez grandes pour leur permettre d'étendre leurs ailes. Comme chez certains oiseaux, ils cachaient leur tête dessous pour dormir. Dés qu'ils sentirent sa présence leur oreilles se dressèrent. Ils passèrent chacun la tête dehors pour pouvoir voir qui venait. Tous la saluèrent d'un hennissement sauf Ophiuchus qui se contenta de taper de son sabot sur le sol.

Étant le leader du groupe il avait du mal à accepter celle qui avait réussit à charmer ses compagnons à force de caresses et de gourmandises. Aileen alla s'asseoir devant la stalle de Cygnus, le plus affectueux de la bande. Elle lui parla d'une voix douce de tout ses tourments. Cela lui fit du bien. Surtout quand Cygnus pris sa tête pour du foin. Elle riait de bon cœur, laissant sa tristesse de côté quelques minutes. Après quelques temps confortablement assise sur le foin, elle fini par s'assoupir un court instant.

***Il fait nuit... Le jeune homme court dans les bois... trébuche et s'écorche les mains et les genoux... Vite, faîte qu'il ne soit pas trop tard !!! Il marque un temps d'arrêt... A droite ? Non, à gauche. Il se remet à courir. I

l pensait avoir fait attention mais toutes les précautions du monde n'aurait pu empêcher l'appât du gain de certains et la peur des autres. Ils avaient fini par découvrir son secret et l'avait enfermé dans sa petite maisonnette.

Quand le jeune homme avait enfin pu sortir il faisait nuit et il n'y avait plus personne au village. Pourquoi ses congénères devaient-ils être aussi cruels envers les créatures dont ils ignorent tout et qui ne leur ont rien fait ? Pauvre Luxius, à cause de lui, il était condamné.

Les Chroniques d'Aileen Silver : Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant