chapter two.

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MAYALEEN TOMSOM
10am, hight school

     Les yeux encore rivés sur cette même page de mon cahier de dessin, j'observe d'un œil mauvais tout ceux que j'ai réalisés en à peine une demi-heure de philosophie, me rendant ainsi compte que ce cours est définitivement le plus long de toute ma vie.

     Il ne dure que deux heures, et pourtant j'ai l'impression qu'il dure une éternité, et ce, même malgré le fait qu'une dizaine de dessins sont disposés à différents endroits sur ce carnet fait à cet usage.

     Soufflant de mécontentement, étant désormais agacée par la lenteur de ce cours, je finis par relever la tête vers la porte d'entrée, quelques secondes plus tard, lorsque quelques coups ont étaient donnés sur cette dernière, avant que deux jeunes hommes n'entrent en classe, me causant une certaine haine, presque incontrôlable.

- Bonjour m'dame ! s'écria le grand brun, comme si tout était normal.

- Dépêchez-vous.. répondit-elle simplement en leurs souriant.

     Les deux jeunes hommes se lancent un regard complice, avant que l'un ne s'assoit en face du bureau de la professeur, et que l'autre ne se rapproche un peu de moi, son regard plongé dans le mien, faisant ainsi accélérer les battements de mon cœur à vive allure.

     Une dizaine de mètres nous sépares, et pourtant, je sens déjà de légers tremblements attaquer mes membres supérieurs, et puis, plus il se rapproche de moi, plus ces tremblements se font plus forts, jusqu'à m'en donner un mal de tête insupportable.

     Passant à côté de moi, il me lance un sourire moqueur, sachant pertinemment que son attitude me rendait malade, avant qu'il ne s'assoit juste derrière moi, tandis que je sentais un ouragan de frisson me parcourir tout le corps, me forçant ainsi à fermer les yeux afin de me calmer.

     Hélas, alors que je sentais mon corps s'habituer peu à peu à sa présence inconfortable, je l'entendis gesticuler sur sa chaise, avant qu'une bouffée d'air chaude ne m'irrite l'entièreté du corps, dû à ce qu'il venait de me chuchoter au creux de l'oreille quelques secondes auparavant.

- Heureux de savoir que tu as enfin décidée de remettre les pieds dans ce lycée, ma belle Mayaleen !

     J'étais sur le point de craquer, et je le savais bien, mais je ne pouvais pas contrôler cette vague intense de haine qui était malgré tout mélangée à une tristesse profonde. Je ne savais pas réellement ce que j'étais censée faire actuellement, or, dans tout les cas, ce que je m'apprêtais à faire n'était en aucun cas une bonne chose, que ce soit pour lui ou bien même pour moi.

     J'ai alors inspirée bruyamment, peut-être même trop bruyamment puisque j'ai vu le copain de ma meilleure amie, Kio, me regarder avec cette même compassion, comme s'il savait ce que le blondinet était entrain de faire dans mon dos, m'intimant silencieusement de me calmer.

     Malheureusement, je savais que cela serait une tâche impossible, puisque je sentais une nouvelle crise d'angoisse me nouer le ventre, me forçant ainsi à faire mes affaires afin de partir aussi vite de ce cour qui virait littéralement au cauchemar, tandis que je l'entendait rire dans mon dos.

Traversant les couloirs de ce bâtiment, les larmes dévalant mes joues déjà rougies par cette tristesse qui me consumait, la tête rivée vers le sol, je respire le plus calmement possible, essayant de me calmer, avant de ne tourner à droite afin de me rendre dans les toilettes.

we can't do that - v.hOù les histoires vivent. Découvrez maintenant