we can't do that - v.h

chapter seven

MAYALEEN TOMSOM
❝ 02pm, tomsom's house ❞

     Les yeux braqués sur le sol, je l'entends faire les cent pas dans ma chambre mais n'ose pas à relever la tête vers lui, sachant pertinemment que rien que son regard ancré dans le mien pourrait me faire un peu plus sombrer, et je ne peux pas le laisser faire ça, parce que cela reviendrait à lui hurler la vérité au visage et me créerait sans doute des représailles trop compliqué à accepter.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? il insiste, sans s'arrêter de marcher et je sens ma respiration devenir irrégulière Pourquoi ? Et comment ? Est-ce que c'est...

— Arrête... je dis faiblement, retenant mes sanglots.

— Mayaleen, putain ! il s'écrit presque J'en peux plus de ton silence de merde, d'accord ? Alors maintenant dis-

— Ferme ta gueule, merde ! je parle aussi fort que lui avant de baisser rapidement d'un ton Non seulement tu débarque chez moi, sans prévenir, comme ça, mais en plus tu te permets de gueuler, alors qu'mon père est en bas ! J'sais pas c'qui tourne pas rond chez toi.

— "C'qui tourne pas rond chez moi" ? T'es sacrément culottée putain. il grogne et j'inspire difficilement, mes nerfs me lâchants.

— Rentre chez toi. je dis simplement en lui tournant le dos.

Il ne répond rien, et, pensant au fait qu'il était probablement entrain de reprendre ses affaires afin de faire ce que je lui ai demandé, je me permets de laisser quelques larmes se déverser sur mes joues, mais je le regrette presqu'aussitôt, puisque je le sens poser l'une de ses grandes mains sur ma nuque.

Sa main est froide mais cela m'apaise plus ou moins, et mon épiderme se dresse brutalement au moment où je sens que sa main se loge délicatement dans mes cheveux bruns.

— Regarde-moi...

Je reste interdite à sa demande, mais lorsque sa main finit par se poser sur ma joue et qu'il se met à la caresser le plus gentiment possible, je ferme les yeux à son contact, étant devenue vulnérable au plus haut point.

— May', regarde-moi.

Sa main étant probablement imbibée du sel de mes larmes, je grimace, l'ayant laissé un peu trop empiéter sur mon espace vital.

Je l'ai laissé comprendre que la situation me touchait, alors que je m'étais promis de ne laisser personne ne le faire...

J'ai été stupide.

Trop stupide.

Comme toujours.

Lentement, son pouce caresse ma joue alors que le reste de ses doigts se placent derrière mon oreille et je laisse un soupir de satisfaction s'échapper d'entre mes lèvres, alors que je sens le lit s'affaisser à mes côtés, me crispant petit à petit.

— S'il te plaît, sa voix résonne si près de mon oreille que j'ai presque sursauté, regarde-moi Maya', et comprends que j'ai juste besoin de ça.