Uno ✩ Katsuki Bakugo ‣ traduction

Deux semaines - quatorzième nuit

– Qu'est-ce que ça va être ce soir ? Tu as demandé cela lorsque Bakugo a fermé la porte de ta chambre en entrant, l'air furieux comme d'habitude. 

Tu t'es assise et tu t'es déplacée, et Bakugo s'est laissé tomber sur ton lit avec une mine renfrognée.

– Qu'est-ce que ça veut dire ?

Tu as levé les sourcils et tu as mis tout ton poids sur un bras.

– Je pense que tu le sais. Tu as souri et tu as examiné ses mains. As-tu au moins apporté tes cartes ce soir ?

– Ouais, je... putain, c'est quoi ce bordel ? Il a marmonné la dernière partie, en vérifiant. puis il a claqué la langue. Peu importe. Ça n'a pas d'importance.

– Pourquoi ? Tu as demandé, en haussant un sourcil, bien que tu sois en fait heureuse. Tu n'avais pas vraiment envie de jouer au uno non plus. Comment on va jouer au uno si on n'a pas les cartes ?

– Tu veux jouer à une partie d'uno merdique ?

– Hum... je sais pas, et toi ?

– Ne réponds pas à ma putain de question par une autre putain de question. Tu as ricané.

– Oh... pardon ?

Bakugo t'as lancé un regard furieux que tu lui as rendu en souriant. Tu t'es rapprochée de lui sur le lit. Il se détournait obstinément de toi, et tu es certaine que vous avez tous les deux les mêmes pensées qui vous traversaient l'esprit en ce moment.

– On pourrait parler ?

– Putain, on est toujours en train de parler.

– Katsuki.

– Abrutie.

– Ne sois pas con... ok, on va jouer au uno. Tu as dit, en sortant tes propres cartes de l'étagère sur ton mur. Parce que je vais te dire quelque chose que je pourrais regretter et je ne veux pas que ce soit gênant.

– C'est gênant dans tous les cas, n'est-ce pas ?

– Pourquoi ?

– Donne-moi ces foutues cartes.

Tu as fait une pause et tu as regardé les cartes que tu avais entre les mains et celles qu'il attendait. Tu as froncé les lèvres en réfléchissant et tu as fredonné.

– Est-ce que je veux jouer au uno ?

– Quoi ?

– Je ne veux pas faire ça. Tu as retiré les cartes et tu les as pressées contre ta poitrine.

– Eh bien, qu'est-ce que tu veux, alors ? hm ?
Bakugo grogna, ses yeux rouges se rapprochant de toi.

Tu as souri.

– Je veux m'allonger avec toi.

Tu étais fatiguée, bien sûr que tu l'étais, mais il n'y avait aucune chance que tu ne manques pas le regard que Bakugo t'a lancé pendant littéralement une demi-seconde avant que son visage ne se durcisse à nouveau d'irritation.

– ...Tu aurais pu simplement le dire... Marmonna-t-il avec colère en se laissant tomber facilement sur le lit, et en évitant ton regard.

– Ça ne te dérange pas ? As-tu demandé, en reposant les cartes sur ton étagère et en te retournant pour que ta tête soit contre sa poitrine.

– ...Tu ne trouves pas ça bizarre qu'on fasse ça ? Je veux dire, est-ce que tu m'apprécies en tant que personne ? Je suis convaincue qu'en fait tu me détestes.

– J'ai passé toutes les nuits avec toi ces deux dernières semaines. C'est merdique et t'es super chiante, mais je ne fais pas ce genre de choses avec des gens que je déteste, idiote.

– Donc avec des amis, alors ?

– Non. Et pas des amis de merde non plus.

– ... Plus que des amis ? Tu as osé.

Bakugo n'a rien dit. Il a fermé les yeux et s'est mis à l'aise.

Parce que ce serait bien d'être plus que des amis avec toi.

– Abrutie. Dit Bakugo avec fermeté.

Tu as fait une pause dans tes pensées, tu t'attendais à ce qu'il dise quelque chose comme "ferme ta gueule" ou "t'es super chiante", ou peut-être même qu'il te jette hors de ton lit.

– Joyeuse deux semaines de merde ou ce que tu veux, peu m'importe.