Tais-toi - douzième nuit

1.8K 138 65
                                    

Woooohh.

C'est quoi ce bordel ?

Je sais, hein ? Je suis tellement drôle. Tu gloussais, en regardant tes cartes.

C'est quoi ton problème ?

La vraie question, Katsuki, c'est qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? Tu secoues la tête avec un sourire gêné. Parce qu'il y a beaucoup de choses.

Tu deviens de plus en plus dingue au fil des nuits, non ?

Mmh, tu le penses vraiment ? Tu as levé un sourcil, en le regardant poser une carte.

Uno. Dit-il.

Tu baisses les yeux sur tes cartes et tu vois qu'il n'y a aucun moyen de gagner sans tricher.

J'ai l'impression qu'on fait ça depuis trop longtemps.

Hm, alors pourquoi on continue à le faire ? Tu souris en le regardant. Ou plutôt, pourquoi tu continues à me réveiller pour le faire ? Je veux dire que c'est sympa, ne te méprends pas, mais... je ne sais pas. Je suppose que je me demande juste pourquoi tu as choisi de le faire avec moi.

Le visage de Bakugo est devenu vide pendant un moment avant qu'il ne fronce les sourcils et te fixe durement dans les yeux.

De la façon dont tu le dis, on dirait qu'on se lève pour baiser.

...

...

Bakugo, j'essaie vraiment de ne pas crier en ce moment. Tu as dit.

Tu n'as pas intérêt à-

On dirait que... ? Baku, pourquoi tu dis un truc pareil ? C'est trop bizarre !

Tais-toi ! Bakugo a grogné. Putain, j'ai juste dit ce que tu décrivais, abrutie !

Tu as juste dit "baiser", hein ?!

FERME TA GUEULE, ABRUTIE !

NON, TOI ! MÉCHANT !

FERME-LA, QUELQU'UN VA NOUS ENTENDRE, ESPÈCE D'IDIOTE !

J'ARRÊTERAI DE CRIER QUAND TOI TU AURAS ARRÊTER !

ÇA NE FAIT PAS DE PUTAIN DE-

Toc toc toc.

C'était la porte de la chambre de Bakugo.

Vous vous êtes tous les deux tus immédiatement, en tournant vos têtes l'un vers l'autre, la même pensée a traversé vos esprits et vous avez intérieurement commencé à paniquer à l'idée de savoir qui ça pouvait être et quelles excuses chaque personne allait trouver.

Yo ! Bakubro, tu vas bien là-dedans ? A appelé Kirishima de l'autre côté. Ni toi ni Bakugo n'avez dit quoi que ce soit. Allô ? Bakugo !

Merde... laisse-moi tranquille, cheveux de merde ! Baku a crié, ce qui t'as fait lever un sourcil. J'essaie de dormir un peu, bordel !

Eh bien, juste pour être sûr que tu vas bien... je vais ouvrir la porte, tu pourrais être pris en otage en ce moment même, frérot. Prêt ? 3...

La poignée tournait.

Avant même que tu aies pu demander à Bakugo ce qu'il devait faire, il a soulevé sa couverture, t'as poussé dessous, puis s'est mis sous la couverture lui-même et a pressé son corps contre le tien, en enroulant un bras autour de ta taille pour que la couverture ait l'air aussi naturelles que possible. Tu as frissonné, tu t'es instinctivement pressée contre lui et sa poitrine très ferme, juste au moment où la porte s'est ouverte.

Bakugo ?

Qu'est-ce que tu veux, crétin de merde ? A-t-il grogné, tu pouvais sentir les vibrations de sa voix dans ton oreille. Tu as eu du mal à contrôler tes tremblements lorsque son souffle a chatouillé ton lobe d'oreille. Fous le camp.

J'ai cru entendre des cris. A expliqué Kirishima. Je suis juste à côté, donc je pouvais facilement entendre...

Eh bien, ce n'était pas moi. Vérifie de l'autre côté, ou peu importe.

Ça n'a pas de sens. Dit le roux curieusement. Je l'aurais entendu plus fort puisque mon lit est de l'autre côté.

J'en ai rien à foutre, je suis crevé. Laisse-moi dormir un peu, merde. Ferme cette putain de porte !

Je suppose que ça aurait pu être un rêve réaliste ou quelque chose comme ça, d'accord, à demain mon frère. Kirishima bâilla et sortit de la chambre, refermant doucement la porte derrière lui.

Le silence a régné pendant quelques longues secondes, tu as toujours pensé que c'était stupide quand quelqu'un disait que les secondes semblaient duré une éternité, mais c'était vrai. Ou était-ce plus long que quelques secondes ? Tu ne pouvais pas le dire.

Tu as fait de ton mieux pour ne pas respirer dans le cou de Bakugo, au cas où il s'énerverait après. Mais là encore, Kirishima était parti depuis longtemps. Il n'y avait aucun autre bruit.

Juste le son quelque peu apaisant de vos deux respirations alors que vous étiez allongés là, immobiles, pressés l'un contre l'autre. Pour quelle raison ? Il n'y en avait plus aucune en particulier.

Katsuki, il est parti. Tu as dit doucement. Ce qui veux dire que tu peux me laisser partir...

Tu as laissé traîner ta phrase, la laissant lentement s'évanouir dans le néant lorsque tu as senti le bras de Bakugo se resserrer autour de ta taille, sa tête se glissant lentement dans ton cou.

Tais-toi, t/p. Dit Bakugo doucement. T'es au chaud.






Uno ✩ Katsuki Bakugo ‣ traductionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant