C'est en grande enjambé que je ramène ma carcasse presque agonisante. Ma tombe remplie de sable comme si je ne devais jamais mourir reste ouverte en la mémoire des spectres qui portent mon nom. Des souvenirs aussi vagues soient-ils refont surface dans mon esprit. La géhenne que je croyais morte n'était qu'endormis. Ce monstre détraqué réclame justice. Alors d'elle, je porte subtilement la marque. Une mise en pièce constante, un mal étouffant, une respiration qui réinvente la douleur mesquine de la vengeance. Mon coeur est frêle, mon corps remplie d'hématome & mes cris n'ont pas plus d'importance que le murmure d'un oiseau blessé. Laissez-moi poser de simple pansement sur mes blessures creuses. Laissez-moi replonger dans la noirceur. Devenir cet être que tout le monde méprise. Être enfin ce que je ne suis pas. Écorchez-moi encore & encore. Faites-moi brûler comme les tisons d'un feu. Je ne peux plus retenir mon étincelle. Cette âme chasse sans cesse mon cadavre & je sens de moins en moins ce vent qui effleure ma peau. Mes lèvres ont le goût amère du sang. Et puis, je croyais avoir laissée mes cendres à la traîne suffisamment loin pour oublier cette apocalypse qui met mes entrailles en jour de pluie. Tôt ou tard, tout nous revient au visage comme l'orage sous un ciel impénitent. Alors, la tourmente laisse une écriture déchirée griffonner pour elle ...
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Je ne suis pas une marionnette
Random« Je te fais vivre dans mes textes, je te noies entre les lignes »