Après avoir vu le nom sur le téléphone, le brun n'en revenait pas.
Il ne répondait jamais.
Et là, il l'appelait à une heure si tardive ?
Il pensa d'abord qu'il rêvait.
Puis, il finit par décrocher.
Léolio : Kurapika ! Ça fait longtemps ! Comment ça..-
Kurapika (le coupant) : Léolio...
Léolio : Qu'est ce qu'il se passe ?!
Kurapika : J'ai besoin.. que tu me soignes..
Léolio (paniqué) : Tu es où ?!
Kurapika lui décrit l'endroit.
Léolio : Kurapika... Je ne suis pas loin, j'arrive. Reste au téléphone.
Léolio sortit de chez lui en courant. Pour que Kurapika l'appelle et lui demande de le soigner, c'est que ses blessures devaient être vraiment graves.
Quelques minutes plus tard, il arriva dans une ruelle étroite et sombre.
Il était là. Assis dos au mur, les yeux mi clos, haletant.
Il saignait de partout.
Sa côte était ouverte, tout comme son bras, sa cuisse et son épaule. Il avait des bleus et hématomes sur chaque parcelle de son corps.
Son visage était coupé à divers endroits.
Il tenait le téléphone dans sa main, contre le sol. Une flaque de sang se formait sur le béton froid.
Léolio : Kurapika !!
Kurapika : Je.. suis désolé..
Léolio (commençant à éponger le sang) : Ne t'excuses pas, explique moi plutôt ce qu'il s'est passé.
Kurapika : La.. brigade..
Léolio : Putain..
Kurapika : J'ai.. tué la moitié... de ses membres..
Léolio commença les soins. L'inquiètude se lisait sur son visage.
Léolio : Je vais te soigner, laisse toi faire. Il faudra peut être aller à l'hôpital.
Kurapika : D'accord..
Léolio écarquilla les yeux. Il s'attendait à un refus. À quel point Kurapika souffrait-il pour accepter de se faire soigner ?
Léolio s'attaqua à sa côte déchirée.
Kurapika sursauta, laissant échapper un petit cri de douleur. Un mince filet de sang coulait désormais de sa bouche.
Léolio : Je suis désolé.. il faut que je soigne celle là en premier, elle est trop grave.. Tiens le coup, je t'en supplie.
Kurapika (sourit) : Pour toi..je peut..tenir des heures..
Léolio ne comprenait même pas comment il faisait pour tenir tout court. Alors qu'il n'avait même plus la force d'activer sa holy chain, il réussissait à supporter la douleur de toutes ses blessures.
Kurapika avait à présent les yeux fermés, la respiration toujours saccadée.
Léolio : Kurapika.. Comment fais tu pour sourire alors que tu as des blessures mortelles ?
Kurapika : C'est simple.. J'ai le plus beau visage du monde en face de moi..
Léolio (rougit violemment) : Kurapika..
Il continua les soins, ses mains alternant entre les bandages et les médicaments.
Quand d'un coup, Kurapika fit un effort colossal pour se relever un peu et embrassa Léolio, qui se laissa faire.
Kurapika : On sait jamais.. Si je meurs, j'aurais au moins réalisé un de mes rêves...
Léolio (larmes aux yeux) : Il est hors de question que tu meures !
Je ferais tout ce que je peux pour que ça n'arrive pas ! Je ne sais pas ce que je ferais sans toi..
Kurapika (essuie ses larmes) : Léo.. Je t'aime.
Puis il ferma ses yeux.
Léolio eut un instant de panique mais il sentit les battements du cœur de Kurapika et fut immédiatement rassuré.
Léolio le porta jusque chez lui, l'allongea sur le canapé et finit de soigner quelques plaies.
Quelques heures plus tard, Kurapika se réveilla.
Léolio : Ça va mieux ?
Kurapika : Oui.. Merci beaucoup, Léolio.
Léolio : Et pour le baiser de tout à l'heure..
Kurapika (sourire en coin) : Si je devais me blesser encore une fois pour revivre ça, je le ferais.
Léolio (sourit à son tour) : Pas besoin de te blesser..
Et il l'embrassa. Doucement d'abord, puis plus passionnément.
Kurapika avait bien fait de l'appeler ce soir là.
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