9-1-1 - Renaissance - Ep4.14

Chapitre 5

Bobby serrait la main d'Holly entre les siennes.

Elle n'avait plus mal et essayait de rester calme, mais être ficelée de la sorte, c'était un peu trop pour elle et elle poussait de longs soupirs exaspérés.

– Je ne te détacherai pas, alors ce n'est pas la peine de demander.

– Je n'ai rien dit, se défendit-elle.

– Je prends les devants.

– Je vais mieux.

– Mais, on ne sait pas ce que tu as, donc on va rester prudent.

– Si c'était grave, il y a un moment que j'aurais été emmenée à l'hôpital, grogna-t-elle.

Bobby garda son calme.

Il n'en était pas tout à fait certain mais Holly venait, sans le savoir, de lui confirmer ses craintes. Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait. Elle lui avait caché ça et ça le mettait en colère qu'elle ne prenne pas soin de sa santé.

– Tu as ça depuis combien de temps ? lui demanda-t-il calmement.

– Comment tu sais que... ?

– Je te connais par cœur. Alors ? Combien de temps ?

– Dix jours, admit-elle.

– Alors, Buck avait raison, soupira-t-il. L'agression a fait plus de dégâts que tu ne le pensais.

– Non, quelle que soit la cause, ça ne vient pas de là, le rassura-t-elle. J'ai eu une crise la veille de l'agression.

– Et tu m'as caché ça ? la réprimanda-t-il. Heureusement que celle-ci était assez sévère pour te clouer sur place, sinon je ne l'aurais jamais sût.

– Elles le sont toutes. Sévère, je veux dire. Buck m'aide à les faire passer.

– Il était au courant ? sursauta-t-il.

– Je lui ai fait promettre de ne rien dire.

– Tu as fait combien de crises au juste ?

– Cinq. Non, six, se reprit-elle en se souvenant de celle dont Eddie avait été témoin.

– Holly..., la gronda-t-il. C'est de l'inconscience.

– Je ne pensais pas que ça pouvait être grave.

– Une douleur aussi forte n'est jamais anodine, surtout lorsqu'elle se répète.

– De toute façon, je devais passer une radio cet après-midi, lui assura-t-elle. C'est juste un nerf qui s'est coincé, tu sais. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter.

– Un nerf ne t'empêcherait pas de respirer.

– Ça c'est à cause de la douleur, je... Ça me fait perdre tout mon sang froid et je ne pense plus qu'à ça. Je me crispe et ça fait encore plus mal. Buck m'aide à me détendre, il m'aide à reprendre le contrôle et la douleur passe.

Il allait avoir une discussion avec son gendre. Ce genre d'informations, il préférait les avoir, pour savoir comment agir, au cas où. Il ne voulait plus jamais se trouver démuni face à ce genre d'évènements.

Et la connaissant, ça se reproduirait certainement.

– Ce n'est pas une solution à long terme, lui rappela-t-il.

– Je sais, soupira-t-elle. De toute façon, on sera bientôt fixé.

...