9-1-1 - Renaissance - Ep4.14

Chapitre 6

– Capitaine ? lâcha Eddie, en entrant dans le bureau. Vous vouliez me parler ?

– Entrez Diaz, l'invita-t-il, en lui montrant un siège face à lui.

Eddie obtempéra.

Il ne put empêcher sa jambe de trembler. Il était inquiet pour Holly et le silence de Buck l'exaspérait. Il était sur le point de faire fi de ses bonnes résolutions et de se précipiter à l'hôpital.

– Comment s'est passé cette journée de reprise ?

– C'était dense, admit-il en se concentrant sur le capitaine. Mais c'est pour ce genre de journée qu'on fait ce métier.

– Je suis bien d'accord, lui sourit-il. Je vous ai observé aujourd'hui et j'ai décidé de suivre les recommandations du capitaine Nash.

– À savoir ? s'enquit Eddie.

– À savoir de vous déléguer une partie de la gestion de cette caserne, le temps que votre capitaine soit de retour.

Eddie se redressa.

Il fronça les sourcils. Il n'était pas sûr d'être le mieux placé pour ça. Il était l'un des derniers arrivés. Il ne se sentait pas légitime.

– Pourquoi moi ?

– Parce que vous êtes de loin le plus qualifié, affirma-t-il. Vous avez géré une équipe sur le front et vous avez également déjà remplacé le capitaine Nash à Noël, si je ne me trompe pas.

– Ce n'était que pour cinq jours, plaida-t-il.

– Et bien là, vous en aurez pour un peu plus quinze jours. Vous avez les épaules et puis ce sera seulement pour les jours où je serais à la 112ème.

Eddie acquiesça.

C'était une opportunité et il en avait bien conscience. Il essayait d'avancer dans sa vie personnelle et il pouvait peut-être avancer également dans sa vie professionnelle. Il n'y avait jamais vraiment pensé mais il était peut-être temps de se projeter plus loin dans sa carrière.

– Je ne sais pas comment vous remercier de la confiance que vous me témoignez.

– En faisant bien votre boulot, affirma Reynolds.

...

Chimney émergea lentement.

Il avait atrocement mal à la tête. Il ouvrit les yeux et comprit immédiatement ce qui s'était passé. Il eut comme premier réflexe de bouger la tête.

C'était totalement con, parce que c'était impossible qu'il se retrouve de nouveau avec une barre de métal, logée dans le crâne, mais il n'avait pas pu s'en empêcher.

Il se souvint des évènements et regarda à ses côtés.

La portière était ouverte et son frère n'était plus à ses côtés. Il détacha sa ceinture et sortit du véhicule, tant bien que mal. Il vit son frère à genoux sur le sol, devant une personne blessée. Il y avait eu un sacré accident mais il ne s'en souvenait pas.

Il y avait des blessés.

Plein de blessés.

Partout.

Il reprit rapidement ses esprits et rejoignit son frère. Il vit que celui-ci appuyait sur la jambe d'un jeune homme, qui saignait abondamment. Il sortit son téléphone et composa le numéro d'urgence.

« 911, quelle est votre urgence ? demanda l'opérateur. »

– Ici, le pompier Howard Han, répondit-il. Je suis sur la Century, autoroute 105 au niveau de l'interstate 110. Il y a eu un accident. Plusieurs véhicules en cause. Je n'ai pas encore pu dénombrer les blessés, mais je dirais une bonne dizaine à première vue. Je ne suis pas de service et je vais avoir besoin de renforts.