Partie 6: Hèlene

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Par Tante-Diane

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«Quoi? Où est-ce que je me trouve?», m'exclamai-je. Complétement confuse, je regardai autour de moi. Je me trouvais dans une salle au sol et aux parois blanches. Soudain, j'entendis une voix toute basse semblable à une rafale de vent : «Taniaaaaaa. Aaaaaaaideee-moiiiiiii» Je me retournai dans tous les sens sans rien voir. Soudain, une ombre apparut dérriere une fenêtre. Je m'approchai de la fenêtre et poussai un cri d'horreur. Je voyais Sammy étendue sur le sol dans une mare de sang.

Je me réveillai en sursaut et dans une sueur froide. Je tentai de calmer mon coeur et ma respiration saccadée.

«Tania? Tu vas bien?», me demanda soudain ma mère en tapant sur ma porte en douceur, «Je t'ai entendue crier. Tu pourrais m'ouvrir la porte, s'il -te-plaît? Je t'ai préparé ton petit déjeuner. Si tu veux, je peux t'aider à faire ta valise.»

Je soupirai et me levai de mon lit. Par ma fenêtre je vis que le ciel était devenu encore plus sombre qu'avant. Super, ça commence déjà très bien. Si on doit voyager jusqu'au village où mes grands-parents habitent, alors le voyage durera minimum 4 heures! S'il n'y a bien sûr pas trop de traffic ou des morts vivants essayant de nous manger! Super!

Irritée, j'ouvris la porte et descendai les escaliers. J'y trouvai mon père assis sur sa chaise avec un air grognon.

Une heure plus tard, on était tous assis dans notre voiture en direction du village de mes grands-parents. Il y avait un embouteillage énorme de voitures mais aucun mort vivant en vue. Ce qui est bon pour nous. Je ne savais pas qu'il y aurait tant de personnes à fuire les morts vivants.

Je lisais mon livre bien que ma mère m'ait avertie que lire dans une voiture n'est pas une idée, lorsque soudain, mon père s'exclama: «Eh bien, c'est super ça! Je ne vois presque rien!» En effet, il y avait un brouillard très dense qui nous encerclait. C'est à peine si on arrivait encore à voir l'immatriculation de la voiture qui se trouvait devant nous.

Soudain, on dirait que deux silhouettes couraient vers nous, mais peut être était ce mes yeux qui me jouaient un tour...

À ce qui pârait, mes yeux ne me jouaient pas un tour. Les silhouettes devenaient de plus en plus grandes à mesure qu'elles s'approchaient de notre voiture. Ma mère poussa un cri étranglé et mon père s'était crispé sur sa chaise.

De manière inespérée, le visage de Marie et celui d'une inconnue apparurent derièrre notre fênetre. Marie ne semblait pas avoir des blessures. Avant que mon père n'ait une de ses idées géniales, j'ouvris la portière de la voiture et les laissai entrer.

Mon père dévisageait Marie comme si elle était une alien venue d'une autre planète. C'était probablement à cause de ses vêtements tous salis. Ceux de l'inconnue étaient aussi salis. L'inconnue semblait être de mon âge et avait des longs cheveux blonds. Une partie de son pullover rouge était déjà tout en pièces et son visage était extrêmement pâle. Ses yeux semblaient vitreux.

« Tu vas bien?», demandai-je à Marie.

« Oui, ça va. On vient d'échapper à un mort vivant toutes les deux, moi et Hèlene. On a du camper dehors pendant une semaine.»

Ah donc Hèlene c'est cette fille toute pâle. Et elles ont dû camper? Elles ont échappé à un mort vivant et pourtant, il n'y avait aucun en vue. Il y a quelque chose qui cloche dans cette histoire.

« Tu n'es pas arrivée à la maison?», demandai-je à Marie.

« J'étais arrivé à la maison, mais elle était complétement vide. C'est alors que j'ai croisé Hèlene dehors. N'est-ce pas Hèlene?», demanda Marie.

Hèlene hocha lentement la tête en regardant à travers de la fenêtre. Le ciel semblait avoir s'obscuri encore plus après que le brouillard se fut dissipé. C'est à peine si le soleil brillait encore par les déchets spatiaux. On aurait presque dit qu'il était nuit.

Je jetai un coup d'oeil à Hèlene et crus que mon coeur s'allait arrêter de peur. Hèlene me regardait avec ses yeux exorbités, un sourire mauvais sur ses lèvres. Elle leva lentement son bras et je vis une morsure qui saignait encore. Le sang coulait par son bras jusqu'à ses mains.

Je me mis à penser très vite. Hèlene avait-elle été mordue par un mort vivant? Et si c'était le cas, pourquoi n'était elle pas encore devenue une mort vivante? La transformation prenait-elle plus de temps que normalement? Allait-elle nous attaquer le temps venu?

Je détournai la tête pour regarder Marie, qui était assise à côté d'Hèlene. Marie ne semblait avoir rien remarquer.

« Il y a un problème?», me demanda Marie, inquiéte.

« N-non, t-tout va bien.», répondis-je, ne pouvant m'empêcher de bégayer. Comme je suis une idiote! Je dois vraiment appprendre à dissimuler ma peur.

Pendant une heure entière, personne ne parla. Les voitures circulaient maintenant normalement et mes parents avaient décidé d'amener Marie et Hèlene aussi chez mes grands-parents.

Mais je ne savais pas que je n'arriverais jamais à notre destination...

...à suivre...

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