Le ciel craquait sous la colère divine. Aucun Animal ne savait faire face à un tel prodige de la nature.
Vint un éclair, puis un second. Ils faisaient trembler la roche, ils illuminaient l'herbe, et il arrachaient les arbres.
La pluie cachée sous l'ombre de la Lune se retrouvait détaillé le temps d'un instant, le temps d'une détonation terrifiante.
Dans cette grotte naturelle, aux rochers bleutés, humides, presque vert sous certains points de vue, Eavinne avait finit par s'endormir, serrant contre elle la lame que lui avait offert son père adoptif. L'épée était encore enveloppé dans ce bandage blanc, fin, ne laissant que deviner son corps chétif et son allure agile, bien loin des épées que l'on pouvait trouver par delà les Contrées Libres.
La Lapine était endormie, piégée par son métabolisme trop rapide, épuisée par sa peur et son stresse qui avait finit par l'assommer après qu'un flot de larme n'est continué à humidifier ses taches noirs en forme de triangle qui marquaient ses joues déjà trempées par la pluie abondante.
Désormais au "sec", elle n'en était pas moins tremblante de froid, ce dernier était particulièrement mordant cette nuit là, et le petit Elyos le subissait tout particulièrement, car il n'arrivait tout simplement pas à fermer l'œil de la nuit.Tout se bousculait dans sa tête... Ce qu'il s'était passé n'avait pas de sens dans ses yeux d'enfants.
Pourquoi Fendon lui en voulait ? Il ne le connaissait même pas !
Et cette ombre qu'il avait vu... C'était bel et bien une femme ? Peut être avait-il tout simplement rêvé.
Mais cela ne lui empêchait pas de se reposer la question encore et encore...
Son père adoptif avait couvert leur arrières, il était désormais seul face à ce monstre aux yeux injectés de sang.
Quelque part, il voulait oublier que tout était de sa faute. Quelque part, il ne voulait pas croire qu'il avait quelque chose à voir avec tout ça...
D'ailleurs, Adalbert vivrait. Il n'y avait pas d'autres fins possibles que cette dernière.
Sans lui, rien n'avait plus de sens.
Ils ne savaient pas où se trouvait le village de Terre-Verte, ni même à quoi ressemblait l'amie de leur vieux père...
Sans lui, ils étaient juste perdu.C'est après de longues heures de questionnements qu'Elyos trouva le sommeil. Puis d'autres sommeils, d'autres jours.
Car ils avançaient, sans jamais savoir où aller réellement, sans qu'Eavinne n'ouvre les lèvres une fois ou ne défroisse ses sourcils en colère.
Le petit Sphynx était noyé dans le silence, sous une pluie éternelle. Parfois en gouttelette, parfois en averse...
Il ne se rendait pas encore bien compte de leur chance, car c'est grâce à ces intempéries qu'ils avaient trouvés ce répit de trois jours au moins.
Mais Elyos avait du mal avec les longs silences... Tout d'abord capable de les tenir de par sa grande timidité, il se retrouvait bien vite prit au piège par ses questionnement incessant et sa peur profonde.- Eavinne, je...
- Tsch.
Avait-elle immédiatement répondu pour le sans poil. Ce dernier se mua de nouveau dans le silence, comprenant que cette fois, la Lapine était au bord du gouffre. Il l'avait déjà vu comme ça, même une fois elle l'avait mit à terre car il était trop collant...
Il ne voulait pas revivre ça, mais à la fois...
Il regarda autours de lui, ne voyant que des arbres gigantesque, l'odeur de la pluie se mêlait à celle de la sève, les fougères humides caressaient ses mains alors que les feuilles mortes se soulevait au dessus de ses pattes...
Il ne savait pas où ils allaient, et il était à peu près certain qu'Eavinne non plus.
Il fallait qu'ils arrivent à communiquer, ne serait-ce qu'un peu.- Eavinne ! Il faut qu'on parle !
La lapine se tourna au cri d'Elyos, se dernier écarquilla les yeux à la vue de ceux de la lapine, rougis par la colère et la peine. Il se rendit compte de son erreur trop tard, la tempête avait posé son œil sur sa prochaine cible.- Ha, tu veux parler ? Bah allez, on va parler ! Ça te fais quoi d'être la cause de tous nos malheurs ?
Gronda-t-elle, vindicative.- Je... Ecoutes, ce n'est pas le moment, tu es fatiguée et en...