Neuve Terre et Elan de Terreur

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De toutes les manières de se réveiller, celle avec le coq était peut être la manière la plus téméraire. Le matin se levait juste, et il s'époumonait dans des hurlements puissant. L'on l'appelait "Le Parleur." 
Ce vieux coq était bruyant, au plumé sombre et feu. Malgré la noblesse qui se dégageait de cette créature à la posture fière, elle n'en restait pas moins bête et méchante.
Sautant sur les poussins qui venaient de naître, mais pire encore, sur tout autre espèce qui approcherait pour ramasser les œufs.
Enfin, ça c'était le quotidien des autres... Fleur vivait une toute autre vie ici, à Terre Neuve.
Au premier chant strident, elle étira ses bras dodues, noires, bayant dans un couinement de fée. 
Elle jeta sa couette de coton, se roulant sur le matelas de plume, mou, jusqu'à tomber sur ses pattes courtes. 
Elle dansa quelques peu sur place, agitant ses petites jambettes pour les réveiller. Sa queue de noir et de blanc se secoua au rythme de la musique qu'elle commençait déjà à fredonner, pleine de vie. 
Dans sa petite pièce ronde, un étrange chaos s'y était installé, le genre de chaos parfaitement contrôlé.
Fioles, parfums, maquillages, tout était parfaitement rangé, mais dans une quantité infernale qui laissait douter de la logique pourtant bien présente qui régnait en ces lieux.

Un tourbillon, une danse, un pas, et voilà qu'elle se dirigeait vers les robes, attrapant la jaune pour couvrir son corps de moufette enrobé, portant un sourire des plus innocent et pure. Elle passa devant le miroir collé sous une pile de petits pots de sable, de charbon.
Elle se détailla du regard, son museau fin, un petit plus long que la moyenne, remontant dans un jolie petit nez noir en son bout. 
Des joues rebondies, dégageant une terrible envie de les tirer à chaque instant. Des épaules carrés, de guerrier qui venaient à la gêner parfois, mais l'on ne pouvait oublier l'influence de sa famille parfois.
Son ventre était rond, rembourré, sans pour autant être aussi gros que sa grand mère. Cette pensée la fit frissonner un instant par ailleurs, Grand Mère Yseult était morte il y a peu, et elle n'arrivait plus à être aussi triste à ce propos, ça lui faisait du mal.
Elle était persuadée que tourner la page était plus triste que d'accepter ce fait.

Après s'être observée, tournoyant sa robe à droite, puis à gauche, elle décida qu'elle manquait de plusieurs choses pour combler son regard.
Elle attrapa des poudres de sa conception, s'en jetant sur le visage, faisant ainsi reluire son visage, ses poils scintillant tel de petites étoiles dans le ciel noir, ou un ciel de lait pour les poils posé sur ces adorables lignes blanches partantes de son nez remuant.
Ensuite, elle posa une petite crème sur ce dis nez, le faisant lui aussi reluire, alors qu'elle rougissait à cette vision.
Ses inventions étaient de plus en plus satisfaisantes. En ça, grand mère serait fière...
Une pensée qui ne manquerait pas de faire s'empourprer les joues rebondies de la moufette, qui se retrouvait gêné de se voir ainsi.
Elle s'éventa de ses mains, petites, aux doigts rembourrés, avant de sautiller jusqu'à la porte... La salle principale de sa vie, un magasin de bois. L'odeur de la terre, et l'ombre qui devait y régner étaient agrémentées par la senteur fruitées de petites torches de sa confection, dégageant les senteurs de fruits des bois.
Le comptoir possédait des centaines de potions, parfums, produits pour le corps. Quelques essais concernant les tracas du quotidiens, des potions pour dormir, des potions pour ne pas trop dormir... Pour moins manger, pour se rendre l'appétits.

Fleurs, car tel était le nom de la petite rembourrée, était une travailleuse. Elle n'avait de cesse d'inventer, offrant son génie à à ce petit village, même si il commençait à être reconnu ici et ailleurs.
Elle n'attendit pas plus, tournoyant dans cette petite salle dont elle était fière. Elle avait tout construit ici, avec l'aide de ses voisins. 
Son petit coin de paradis.
Elle avait atteint la petite porte, parfaitement à sa taille, toutes celles du village étaient pareilles, en forme de kiwi coupée en deux. Arrondies et sympathique, elles invitaient aux étrangers à entrer, à condition qu'ils ne le soient pas trop... 
A vrai dire, sous ses airs de petit village accueillant, ses habitants avaient une peur bleue de l'inconnu.
A la frontière du Royaume du Soleil, et des Contrées Libres, la peur de subir les attaques des mercenaires étaient nombreuses.
Les Rangeurs comme on les appelaient, les gardes de ce royaume, ne venaient que rarement par ici.
Mais Fleurs ne craignait rien elle, dans ces allures de douceur, elle gardait au fond de son cœur un courage comparable à celui de tous les plus grand guerrier.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 23, 2022 ⏰

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