barcelona [matthijs&frenkie]

1. l'avenir proche

– buzzcut season, lorde

« 𝙳𝚎 𝙻𝚒𝚐𝚝 𝚙𝚎𝚞𝚝 𝚓𝚘𝚞𝚎𝚛 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝙱𝚊𝚛𝚌𝚎𝚕𝚘𝚗𝚎 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚞𝚗 𝚊𝚟𝚎𝚗𝚒𝚛 𝚙𝚛𝚘𝚌𝚑𝚎. 𝙰𝚕𝚕𝚎𝚛 𝚎𝚗 𝙸𝚝𝚊𝚕𝚒𝚎 𝚗𝚎 𝚌𝚑𝚊𝚗𝚐𝚎 𝚛𝚒𝚎𝚗 𝚊𝚞 𝚏𝚊𝚒𝚝 𝚚𝚞'𝚒𝚕 𝚙𝚎𝚞𝚝 𝚓𝚘𝚞𝚎𝚛 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝙱𝚊𝚛𝚌𝚎𝚕𝚘𝚗𝚎 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚚𝚞𝚎𝚕𝚚𝚞𝚎𝚜 𝚊𝚗𝚗𝚎́𝚎𝚜. »

— Frenkie de Jong, De Telegraaf.

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Deux néerlandais à Barcelone. C'est normal quand on sait que le FC Barcelone entretient une amitié de longue date avec l'Ajax d'Amsterdam.

Ils en ont récupéré Frenkie de Jong. Voilà maintenant plusieurs années qu'il est là, sous ce grenat iconique, accumulant expérience, langage et attachement pour un club qu'il admire depuis tout jeune. C'était plutôt une évidence qu'il atterrirait ici après son parcours mémorable sous le maillot historique de l'Ajax.

Il contemple les lumières dorées qui parsèment Barcelone de vie nocturne, du haut des collines bordant la ville. Son appartement est une villa parmi tant d'autres dans un paysage légèrement escarpé. Quelques-uns de ses coéquipiers habitent quelques rues plus loin. C'est plus facile de connaître son voisinage, plutôt que de redouter à la moindre sortie d'être reconnu même par un voisin.

Ce soir, il est un peu pensif. Légèrement. Mais c'est toujours remarquable sur son visage. Ses sourcils se froncent et quelques sillons se dévoilent sur son visage d'une jeunesse toujours éclatante, ses lèvres se pressent l'une contre l'autre jusqu'à former une fine ligne délicatement rose, et puis surtout l'azur qui fait la beauté de sa prunelle – et rappelle ses origines néerlandaises – se fige en un bleu métallique, assez intense pour en déceler la profondeur d'une pensée.

— Bon ? Et ce Fifa du coup ?

Il se retourne pour regarder Memphis, une pomme verte dans la main et un regard interrogateur lui étant adressé. Deux manettes de Playstation 5 sont posées à la va-vite sur la table basse blanche devant le canapé et le sofa. L'ancien lyonnais hausse un sourcil en le voyant silencieux, un peu lunaire devant la baie vitrée.

— Ouais pardon, j'suis là.

Le blond le rejoint sur le canapé, attrapant dans ses grandes mains une manette. L'écran affiche deux équipes prêtes à commencer leur match, ce que Memphis semble être aussi mais il abandonne son élan plein de défi pour consulter Frenkie.

— Tout va bien ? il demande calmement. Tu regardes ton téléphone depuis tout à l'heure.

Frenkie le laisse dubitatif. Il esquisse une moue avant de hocher la tête, peu convaincu par lui-même. Il s'enfonce un peu dans les coussins du canapé.