Chapitre 3 : Enivrant espoir

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Oi, les héros des temps qui courent !

Post-it-jaune-fluo-qui-ne-colle-qu'à-moitié : Un grand merci à ceux qui suivent, qui votent et commentent ! J'avais dit 5 chap je crois, finalement, il s'est rallongé, ce qui fait donc 6. Mais promis, il n'y en aura pas de 7ème, je sais m'arrêter, même si j'ai apparemment du mal XD

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PS : Le titre de ce chapitre est entièrement de ma superbe Bêta d'amour, Himeka

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Bonne lecture !

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Le samedi se pointe bien trop vite. Katsuki avait presque oublié que ce serait une soirée de merde avant même qu'elle n'ait la chance commencer. Faut dire que cette coiffeuse aux allures de nana parfaite sera présente, mais surtout que Deku va être tout autour d'elle comme un pot de colle énamouré.

Il n'est pas certain d'être capable de jouer les simples témoins. De rester là, sans rien faire, à regarder cette fille vivre et vibrer autour de celui dont il est dingue. Il n'est même pas sûr de tenir le change, d'être lui-même face à cette étrangère qui accapare Zuku depuis des semaines.

Pourquoi y va-t-il ? Pourquoi s'inflige-t-il ça ? Pour cette foutue fierté qu'il est censé transpirer toute la sainte journée ? Pour ce jeu de rôle de mec insensible qui s'en tape de la vie privée des extras qui l'entourent ? Ou pour cette envie absurde de voir Zuku autrement, différemment ? Pour ce besoin viscéral de constater cette vérité ailleurs que dans des magazines en papier glacé ou à coup de notifications à la con ?

Ça doit être ça.

Ça doit être à cause de cette tentation cruelle et pernicieuse de savoir, de s'assurer qu'ils sont ensemble, de le graver dans sa foutue caboche et dans son cœur en branle, quitte à le démolir un peu plus au passage.

Katsuki a à peine franchi la porte qu'il regrette de s'être ramené. Tout en lui se crispe à la présence de Mitsui. Ce nom ne sonne pas mieux après plusieurs prononciations. Il est aussi ennuyeux que cette pin-up à la douceur insupportable. Katsuki ne veut pas la voir. Il ne veut pas les constater ensemble. Rectification, il ne veut pas qu'elle existe, qu'ils se soient rencontrés. Il ne veut pas que Deku gravite autour comme si elle était le soleil ni qu'il lui sourit de cette façon.

Sa poitrine lui fait tellement mal qu'il a l'impression d'étouffer.

— Mec, tu peux juste bouger ? T'es un peu devant la porte, là, râle Denki en le bousculant légèrement, Eiji à sa suite.

Puis ses colocataires comprennent ce qu'il regarde et leur compassion naturelle finit d'achever son humeur. Il avait réussi à éviter les kiosques et à faire fi des placardages pendant deux jours. Et voilà que l'affiche prend vie devant ses yeux avec le son du rire saturé d'affection d'Izuku pour sa jolie poupée. Katsu était presque parvenu à se bercer d'illusions, à s'imaginer que ça ne ferait pas si mal, que ce serait facile. Mais il s'apprête à subir cette soirée plus qu'à l'apprécier et il n'est pas encore certain de ce qu'il peut encaisser avant de sombrer.

— Passez devant, peste-t-il en se décalant pour que ses potes le dépassent.

Mais Kiri n'est pas dupe et attrape son bras sans un mot pour l'entraîner dans son sillage et l'empêcher de se barrer avant que Deku ne réalise sa présence. Ce qu'il fait presque immédiatement.

— Kacchan !

Il le rejoint avec son verre et sa bonhomie. Ses grands yeux pétillent et même cette coupe à la con ne parvient pas à dissimuler sa mimique enfantine. C'est comme ça chaque fois qu'il le voit, Zuku redevient ce petit garçon émerveillé par sa simple existence. Ce minuscule idiot qui le suivait partout et qu'il rabaissait par principe. Aujourd'hui encore, Katsuki le sent, ce monstre d'égocentrisme qui ronronne en lui. C'est pire qu'avant, parce que ce soir, Deku a lâché sa copine sans réfléchir, sans un mot, uniquement pour venir à sa rencontre.

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