9. La fuite

232 11 2
                                    

Un sort percute le sorcier qui me fais face. Harry se trouve derrière lui, un sourire aux lèvres. Je lui souris en retour. Je le rejoins puis nous partons en courant. En suivant le brun, je remarque que mes foulées sont plus lentes qu'Harry ne le fait. L'âge se fait paraître. Il est vrai que je n'ai plus vraiment l'habitude de courir comme ça. Néanmoins, je continue de courir à l'arrière du brun et je remarque qu'un sorcier est à nos trousses. Le sorcier qui est à nos trousses n'a pas une puissance de magie très élevée. Si la situation ne me concernait pas, elle m'amuserai sûrement. Je me retourne, baguette à la main, m'arrêtant de courir et près à me battre. Le sorcier lance un sort que je réussi à contrer sans problème. Je dis à Harry de continuer à courir et que je le rejoindrai dès que possible. Mais Harry étant un Potter, vient à mes côtés, visiblement lui aussi, près à se battre. Le sorcier face à nous ne semble pas soucieux d'avoir à affronter deux autres sorciers. Énervé, je lance un sort de pétrification à l'homme qui nous fait face. J'attrape la main du brun et recommence notre courses, Ron et Hermione près à transplaner, nous attendant pour le faire. En moins de cinq minutes, Harry et moi les atteignons puis nous partons du ministaire de la magie.
Arrivé au Square Grimmaurd, les trois jeunes adultes s'effondrent sur le pas de la porte et dans le cas de Harry, il reprend aussi son souffle. J'ouvre la porte, celle-ci se frappant contre le mur. Je la laisse ouverte, passablement énervé, en attendant qu'ils rentrent. Je pénètre dans la cuisine pour me préparer une tasse de thé. Lorsque l'eau devient suffisamment chaude, j'y incorpore un sachet de thé à la menthe. J'ai toujours la sensation que mon coeur bat la chamade. L'angoisse est encore installé en moi à cause de cet imbécile de Potter. Les minutes passent mais ma colère ne descend pas. Quinze minutes passent quand Harry et Hermione pénètrent dans la cuisine. Le regard que je lance aux deux jeunes gens fait qu'ils s'arrêtent au pas de la porte. Hermione regarde Harry d'un air désolé puis s'éclipse, nous laissant seul. Traînant des pieds, il vient s'asseoir en face de moi. Il n'ose pas me regarder dans les yeux puisqu'à aucun moment je n'ai détourné le regard. Il joue avec ses mains, geste que je trouve adorable mais ça ne suffit pas à me calmer. Quand il lève les yeux vers moi, ma colère se déchaîne :
- Comment as-tu pu être aussi stupide? Que se serait-il passer si tu étais mort?
Il tourne la tête, comme si il cherchait une réponse. Il se mordille la lèvre puis dans un chuchotement me dit:
- Je souhaitais simplement t'aider. Je ne sais pas si je supporterai de te perdre.
Je voudrais laisser ma colère exploser mais ses mots me touchent en plein coeur. Je me lève puis j'emporte la tasse dans l'évier. Je me tourne pour faire face au brun puis je m'adosse contre l'évier. Il faut que je garde mon calme mais avec lui, ce n'est pas toujours évident. D'une voie posée, je lui dis:
- Même si je meurs, tu peux toujours trouver mieux que moi alors que si on te perd toi, il y a peu de chance que le monde survive.
C'est à se moment-là qu'il fond en larmes puis me hurle:
- Tu crois que je ne le sais pas. Mais je ne peux même plus avoir de vie à cause d'un psychopathe de merde; alors si je peux avoir l'amour, je ferais tout pour le garder.
Il se lève et sort de la pièce mais avant même de sortir, il s'arrête et me dit plus calmement :
- Ce n'est pas à toi de dire que quelqu'un d'autre pourrais être mieux parce que pour moi, tu es le meilleur, même si tu ne le sais pas.
Ses mots font résonance avec ceux de sa mère. Je regarde Harry sortir de la pièce, le regard dans le vide.

Les souvenirs de RogueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant