# 7 : free day

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Yamaguchi courrait aussi vite que ses fines jambes le lui permettait, dans les rues de cette ville qui lui avait parue si vide ces derniers temps.
Si fantomatique, sans lui.

Sa respiration se faisait lourde, la fatigue se faisait ressentir et, plus encore, la douleur qu'il éprouvait à l'arrière des jambes lui donnait envie de s'arrêter, ne serait ce que quelques secondes. Mais malgré tout cela, le jeune homme ne flanchait pas, et son visage n'était orné que d'un immense sourire, symbole de la joie immense et de l'impatience vorace qui l'animait.

Parce qu'il était de retour.
Parce qu'il allait le revoir, enfin.

Le vide de son cœur ne demandait qu'à être comblé, et c'était lui qui devait s'en charger, après tous ces mois d'absence.
Le travail de son petit-ami lui prenait tellement de temps, et lui demandait de partir souvent à l'étranger, ce qui bien évidemment ne plaisait pas à Yamaguchi.
Mais il gardait ça pour lui, conscient de l'amour que portait l'homme de sa vie à son travail.
Yamaguchi était un ange, il n'en voulait jamais à Tsukishima de partir tout ce temps, lui faisait pleinement confiance et faisait toujours tout pour le rendre heureux, notamment l'attendre directement au port.

Cette simple petite attention avait tendance à soulager Tsukishima bien plus qu'il ne l'admettrait jamais, car savoir que quelqu'un l'attendait avec impatience lui redonnait du baume au cœur, lui qui, contrairement aux apparences, n'aimait pas la solitude. Au delà de ce besoin, revoir l'amour de sa vie le mettait forcément de bonne humeur, malgré la fatigue due au voyage et au décalage horaire. C'est alors un léger sourire aux lèvres suite à cette idée qu'il posa le pied sur la terre ferme, enfin, et aussitôt il chercha du regard cette bouille aux cheveux verts qu'il aimait tant.

─ Tsukki !

À peine avait-il prononcé ces mots, que Yamaguchi se retrouvait déjà entre les bras du blond, dans une étreinte presque étouffante. Ce simple câlin exprimait à lui seul tout le manque qu'ils avaient chacun ressentis de leur côtés, ils ne voulaient déjà plus y mettre fin.
Son visage enfoui dans le cou de celui qu'il aimait tant, Yamaguchi prononça quelques mots, aussi bas que des murmures.

─ Tu es enfin là.

Oui, il était enfin à ses côtés depuis tout ce temps, qui avait duré comme une éternité. Passant délicatement ses mains dans le dos de son amour retrouvé, Tsukishima eut un geste réconfortant envers lui. Il avait bien sentis le faible sanglot qui avait traversé le vert à l'instant, des larmes qu'il savait de joie dévalait les joues de Yamaguchi, de joie et de soulagement, car il pouvait enfin le serrer dans ses bras, car il allait bien.

─ Eh Yamaguchi, ne pleure pas comme ça

─ Je suis tellement heureux que tu sois là.

─ Et moi je suis tellement heureux de te revoir.

Cette simple phrase fit ressortir le sourire lumineux du vert, qui n'attendit pas une seconde de plus pour enrouler délicatement ses bras autour de la nuque de Tsukishima, avant de poser tendrement ses lèvres sur les siennes.
Un contact doux et passionné, dont ils avaient tous les deux rêvés.

En y mettant fin, Tsukishima plongea simplement ses yeux d'or dans ceux d'émeraude de son compagnon, et un doux sourire prit place sur son visage.

─ Je t'aime.

Ces trois mots soufflés discrètement, Yamaguchi n'avait pas l'habitude de les entendre malgré leur amour débordant, étant donné que le blond n'était vraiment pas la personne la plus expressive qu'il connaissait. Alors quand ce genre de jolies mots doux venaient directement de Tsukishima, il était encore plus heureux. De ce fait, il chérissait ces rares fois comme des trésors.

─ Moi aussi je t'aime Tsukki, tu m'as tellement manqué.

─ On rentre à la maison ?

─ On rentre à la maison.

Main dans la main, le couple quitta enfin le port plus ou moins fréquenté, et ils se dirigèrent donc vers leur petit foyer, avec encore plus de hâte de la part du blond qui allait enfin retrouver son chez lui. Sur le chemin, c'était comme s'il redécouvrait la ville aux côtés de l'amour de sa vie, et ça aussi ça lui avait manqué. Tout était source de manque, en somme.
La ville.
Son foyer.
Les odeurs.
Les gens.
Yamaguchi surtout.
Sa main dans la sienne.
Sa présence si angélique.
Son sourire étincelant.

En bref, retrouver tout ça lui faisait un bien fou, surtout après plusieurs mois d'absence interminables.

Un fois qu'ils furent arrivés chez eux, Tsukishima laissa trainer ses valises au beau milieu du couloir, se dévêtis légèrement histoire de se mettre à l'aise, et s'écroula sur le canapé dans un soupir lasse. La fatigue le rattrapait réellement désormais, et sa seule envie était de dormir dans les bras du plus petit.
Alors c'est ce qu'il fit ; il intima à Yamaguchi de s'approcher, et une fois assez prêt, il prit sa main dans la sienne avant de le tirer fortement contre lui.
L'homme aux yeux verts compris bien vite le manège de celui qu'il aimait, mais ne dis rien de plus. Il se laissa simplement faire, logé entre ses bras une nouvelle fois, et ferma les yeux pour s'abandonner à ceux de Morphée.

La présence de Tsukishima était si apaisante, Yamaguchi sentit ses forces en quelques temps le quitter et ses paupières s'alourdirent.
Les deux amoureux s'étaient retrouvés dans la vraie vie, mais rien ne les empêchait de rester ensemble même dans le monde des songes.

Tsukishima était de retour, et c'était tout ce qui importait.

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