Chapitre 9. Le sauvetage.

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Lyanna

Je m'approche le plus possible de la porte en longeant le mur, je m'arrête avant d'être aperçue.

Je lance un dernier regard à Matthew qui me fait un signe de tête avant de courir en direction des ennemis l'arme pointée sur eux.

Lorsque les premiers coups de feu résonnent, je cours le plus vite possible vers la sortie sans me retourner.

Les tirs ne cessent pas et j'en viens même à prier pour qu'il ne soit pas blessé voire pire.

Une fois arrivée devant mon objectif, j'ouvre la porte et me mets contre le mur pour être protégée lorsque les tirs se centreront sur moi. Une fois en position, je vise toutes les personnes qui ne sont pas Matthew.

Je ne sais pas si je blesse ou si je tue des gens, mais je ne cesse pourtant pas de tirer. Je me focaliserai plus tard, sur les remords que j'éprouverai.

Je vois du coin de l'œil le beau brun courir vers moi.

Un sourire de soulagement apparaît sur mon visage. Il est vivant, je suis vivante et dans quelques minutes, on sera libre. Il lui reste plus que quelques mètres pour me rejoindre et enfin atteindre la porte.

Mon sourire disparaît aussi vite qu'il est apparu lorsque son visage devient blanc et se tord en une grimace de souffrance.

Mon regard reste figé dans le sien. J'aperçois du sang giclé et mon cœur rate un battement. Je ne sais pas d'où provient le tir, je ne comprends pas.

La panique me prend, mes jambes tremblent, ma respiration s'accélère, je ne sais pas comment réagir dans cette situation.

Sans m'arrêter de tirer sur toutes les ombres que je vois du coin de l'œil, je regarde partout, autour de moi pour voir d'où provient le tir, puisque tous les hommes avaient leurs armes visées sur moi.

Je me concentre pleinement sur les quelques personnes encore debout, lorsque j'aperçois une silhouette se retourner et partir dans le noir le plus complet.

Qui était cette ombre ? Pourquoi n'avait-elle pas l'air d'être la personne qui obéit aux règles, mais plutôt celle qui les donne ? Ai-je finalement imaginé cette silhouette ? Sûrement, je me pose trop de questions.

Malgré la douleur qu'il peut ressentir en cet instant, il a réussi à avancer jusqu'à la porte. Je lui tends ma main qu'il attrape, je le tire derrière moi et claque la porte avec mon pied.

Les bruits de balles cessent enfin. Je n'ai pas le temps de voir où il est blessé et de mesurer les dégâts que lui a infligé cet impact qu'il me tire à sa suite en détalant les escaliers.

Ceux-ci mènent tout droit dans une ruelle très sombre, vide où la nuit est déjà tombée. Je ne sais pas quel jour on est, ni où on se trouve.

Mon regard se porte sur ce qui nous entoure pour trouver un endroit où on pourrait se reposer en attendant le jour se lever.

Pourtant tout ce que je vois, ce sont des façades en très mauvais état, des sacs-poubelles éparpillés parterre. On ajoute à ça des cartons et des déchets jetés à même le sol.

Les portes et les volets des appartements pourraient se briser aussi facilement que du verre.

Je le suis sans dire un mot encore sous le choc des événements. J'entends la porte s'ouvrir et des pas résonner derrière moi lorsqu'on tourne au coin d'une rue.

On s'arrête quand on est à l'abri des regards. Son visage pâle apparaît devant moi. Je regarde chaque recoin de son corps pour voir où se situe la balle.

Survivre Aux Ténèbres Où les histoires vivent. Découvrez maintenant