Survivre Aux Ténèbres

Chapitre 12. Échange sous tension.

Matthew

Le 28 septembre, à 15 heures

C'est le jour, J. J'organise une rencontre avec le Qatar pour recevoir une grosse somme d'argent contre un camion rempli de mes meilleures armes. L'échange se fait dans le désert de la Tatacoa située proche de la ville de Neiva.

Trois 4x4 précèdent mon camion. Les cinq autres véhicules sont placés derrière la cargaison. Une seule personne est dans le camion, le chauffeur. Chaque voiture est composée de quatre hommes en revanche.

Je suis moi-même à bord d'une voiture accompagné de mon bras droit. Principalement, pour rencontrer en personne le chef. Tous mes soldats sont armés de fusils d'assaut. Pour ma part, je tiens fermement un AK-47 dans les mains.

Plus qu'une heure, avant que le convoi n'arrive à destination. Mon visage est tourné de façon à voir le paysage défiler. Je réfléchis. J'essaye de penser à tous les imprévus qui pourraient se dérouler pendant cet échange.

Je suis toujours sur mes gardes, j'examine chaque éventualité pour ne pas me faire douiller. C'est pour ça que j'ai une place importante sur le marché. J'utilise aussi mon cerveau à défaut de me contenter exclusivement de mes armes.

Je ne peux pas me permettre de perdre ce contrat, j'ai besoin de cet argent. Sans ça, je ne peux rien blanchir. Ce qui fait que les caisses sont vides. Ma réputation chute, car je deviens faible et la mort approche de plus en plus près, à chaque instant.

Toutefois, cette possibilité n'est pas envisageable. La seule façon de mourir que j'accepte, c'est de perdre la vie en me battant avec honneur et fierté. Je ne le laisserai pas m'humilier en me prenant tout ce que je possède.

Une fois arrivés sur le lieu de rencontre, mes hommes se mettent en position de façon à bloquer chaque route. Histoire d'être prêt à ouvrir le feu en cas d'intrusion. Ça pourrait nuire à l'échange et ce n'est pas acceptable.

Un second groupe composé de snipers prend place en hauteur, pour être disposé à parer chaque attaque.

Quant à la dernière équipe, elle s'occupe de surveiller la cargaison, encerclant le camion, lourdement armée. Les voitures sont garées un peu plus loin.

Après qu'on m'est informé, par radio que chaque équipe est à sa place, je pars rejoindre les acheteurs suivis de certains de mes hommes.

En plein milieu du désert, Logan vérifie le montant reçu. Pendant ce temps, trois de mes hommes emmènent leurs soldats vérifier le produit.

Toutefois, ils n'ouvrent pas les portes du camion sans mon signal. Ils savent ce qu'il y a vraiment à l'intérieur. Le criminel, en face de moi, adopte un comportement détendu en apparence.

Néanmoins, son pied tape frénétiquement sur le sol, signe de son stress. Je sens que quelque chose ne va pas. Je place ma main sur la crosse de mon arme, dans mon dos à l'affût de chaque élément.

Mon bras droit repose la dernière liasse de billets dans un des sacs, avant de me faire un signe négatif de la tête, discrètement.

Il prend l'argent avant de reculer. Il sort son talkie-walkie, de l'autre main. Il sait ce qu'il doit faire actuellement. Heureusement, qu'on a pas besoin d'ouvrir la bouche pour se comprendre.

Un sourire apparaît sur mon visage quand je me rends compte que cette enflure va servir d'exemple pour tous les autres qui aurait la soudaine envie de me baiser.

Je vois du coin de l'œil que les trois guignols, près du camion s'écroulent au sol. Le tarif est le même, une balle dans la tête pour chacun. Je ne fais pas de jaloux comme ça, c'est tout à mon honneur.