Chapitre 10: Un troue plus profond que jamais

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Même si la joie est répandue, au fond de moi, je me sens vide. Un trou est présent et ne veut pas partir. Comme une malédiction. J'aimerais partir loin d'ici et tout recommencer. J'aimerais ne pas être allée à ce bal et ne pas avoir monter à l'étage.

Pendant que le reste de la famille parle des préparatifs du mariage, je me lève et contourne la barrière pour aller sur la plage. Le sable est chaud et doux. Seul le bruit de l'eau vient percer le silence. Je m'assois dans le sable et observe l'horizon.

La douceur de la mer m'apaise et je peux enfin reprendre mon souffle. J'entends des pas s'approcher de moi et vois apparaître Seb à ma droite. Il me rejoint au sol et nous observons la marée montante. Je dépose ma tête sur son épaule et soupire.

-Oublier est difficile, mais tu vas t'en sortir. Il faut simplement essayer le plus possible de sortir de la crevasse, dit Sébastien.

Il a raison. Je dois trouver une façon de sortir de ce trou infernal. Je dois trouver un objectif. Une nouvelle personne à aimer. Mais comment? Suis-je vraiment prête à cela? Dois-je aller de l'avant et avouer mes sentiments?

Je soupire et regarde les vagues. Les bruits sont apaisants. Je me sens libre, mais en même temps si enfermé. À force de penser, je m'endors sur l'épaule de mon frère. Je reste en dormance jusqu'à tard le soir.

Sébastien me réveille dans les environs de minuit et m'annonce qu'il est temps de partir. Je prend l'énergie qu'il me reste pour me lever entrer dans la voiture. Pendant le trajet, je tombe plusieurs fois endormis, mais me fais réveiller par Euladie.

Arrivée à la maison, j'enfile ma robe de nuit et file me coucher. Je m'endors en à peine quelques minutes. Je finis par me réveiller trois heures plus tard. Les yeux grands ouverts, je repense à ce que Seb m'a dit.

D'un coup, une idée apparaît dans ma tête. Elle est risquée, mais tant pis. Je n'ai qu'une vie et je dois en profiter au maximum. Je me lève de mon lit, enfile une cape pour le froid et une paire de petite bottine. Doucement, je sors de ma chambre et de chez moi.

Je me rend à l'écurie et prend Belle, mon cheval préféré. Je lui mets une selle et la chevauche, puis me rend à toute vitesse au château. J'arrive 30 minutes plus tard. Toutes les lumières sont allumées et les domestiques courent dans toute la maison.

Je m'approche de la porte douteuse et cogne. Après quelque minutes, une dame ouvre la porte. Elle a de longs cheveux bruns et de jolis yeux bleus. Je la reconnais tout de suite.

-Madame Courtois? Est-ce bien vous, je demande suspicieuse.

-Oui... Je suis bien Madame Courtois. Mais vous qui êtes-vous et que faites-vous ici?

-Je suis Marinette. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi.

-Bien sur, comment vous oubliez. Le prince m'a tellement parlé de vous. Je suis triste de ne plus pouvoir le revoir. Mon fils l'est tout autant, finit-elle.

-Ne plus le revoir? je demande un peu nerveuse.

-J'imagine que vous n'êtes pas au courant. Le prince est parti il y a une heure au Japon avec la princesse. Le roi lui a obligé. J'imagine qu'il va la marier. Aussi non, pourquoi serait-il aller là-bas? Vous me faites penser, il a laissé une lettre pour vous. Je vais la chercher.

La dame s'éloigne, me laissant seul dans l'encadrement de la porte, le cœur en miette. Il est parti, sans moi. Je suis arrivée trop tard. J'ai pris trop de temps à penser. J'aurais dû agir quand j'avais encore le temps, mais je ne l'ai pas fait.

-Tenez, j'espère vous revoir bientôt, me dit la servante en me donnant la lettre avant de fermer la porte.

Je reste figé, là, devant cette porte. Je ne ressens plus rien. Je ressens un vide intérieur. Une peur du futur. Je veux rester là. Comme cela personne ne pourra me blesser de nouveau. Plus personne ne pourra m'atteindre.

Je finis par me tourner et prendre la laisse de mon cheval avant de le traîner. Je marche lentement vers chez moi. Je ne veux pas rentrer, mais j'y suis bien obligée. Je marche une dizaine de minutes, puis finis par trouver un petit bar.

Je cogne à la porte et demande une chandelle. L'homme qui me répond s'exécute et je repars prêt de Belle qui s'était couchée aussi sol. Je m'assoie à ses côtés et ouvre la lettre le cœur battant.

Chère Marinette,

J'ai le regret de vous annoncer que je suis parti. Je ne sais combien de temps. Je pars au Japon avec Kagami. Je suis supposé la marier, mais avant cela, je voulais vous écrire.

Vous êtes une personne extra ordinaire et jamais je n'ai connu une personne telle que vous. Vous avez illuminé le peu de journée que j'ai passé à vos côtés.

Pardonnez mon caractère au parc. J'étais seulement étonné de vous voir au bras d'un autre homme. Vous aviez l'air heureuse avec lui. Cela m'a aidé à prendre ma décision de partir, car oui je suis parti par choix. J'ai compris en vous voyant que jamais je ne vous rendrais heureuse comme lui le faisait.

Vous allez me manquer et je ne vous oublierai jamais. Mon souhait, en partant, est de vous voir heureuse. J'aimerais seulement que vous reteniez cette phrase.

Vous êtes exceptionnelle et c'est pour cela que je suis tombé sous votre charme, ne changez jamais et restez comme vous êtes, car un jour, je vous le promet, je reviendrai.

Adrien Agreste

Mon cœur ne fonctionne plus. De grosses larmes coulent sur mes joues. J'ai perdu le combat et je suis tombée au fond du trou. Malgré la douleur intense dans ma poitrine, je me relève et continue ma marche en direction de chez moi. Peut-être que là-bas, je me sentirai mieux.

989 mots

***

Ouff... Ça fait mal à lire ça. J'espère ne pas trop gâcher votre journée. Je vous dit à la semaine prochaine et pendant que j'y pense... JOYEUSE PÂQUE À TOUTES ET À TOUS !!! 

Comme dans mes livresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant