Chapitre 22: Les saisons

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Les yeux fermés, j'apprécie cette douce couverture me cachant le corps, ce matelas moue et ce corps chaud. J'ai l'impression de vivre un rêve, d'être dans les vapes. Pourtant, ce que je vis est belle et bien réelle.

Je pousse doucement les couvertures et m'extirpe du lit. J'enfile de petite sandale et me dirige vers la porte. Avant de m'éclipser, j'observe ce jeune homme, aux cheveux blonds, dormant avec douceur dans ce lit, qui n'est pas le mien.

Son souffle est régulier et apaisant. Ses paupières fermées. Son bras est légèrement tendu de l'autre coté du lit, celui où j'étais. Ses cheveux sont en batailles. Il semble parfait, en tout cas pour moi.

Je laisse une petite ouverture derrière moi et m'éclipse dans la salle à manger. Une table en forme rectangulaire est positionnée au milieu de la pièce. Contrairement à son habitude, aucun couvert n'y est disposé. Seul un vase décor le long bout de bois.

Je tourne le pas et me dirige vers la cuisine. J'y entre, sans faire de bruit et ouvre le frigo. Des tonnes de fruit et légume y sont disposé. Des ingrédients quasi inconnus aussi. J'ouvre une étagère et constate la même chose.

-Mademoiselle? demande une voix aigüe.

Je tourne la tête et vois un petit garçon aux cheveux brun et aux yeux d'un bleu pure. Il porte un petit pyjama trop grand pour lui et il semble à peine réveillé. Son visage est illuminé et d'une pureté inimaginable.

-Votre visage me semble familier, me dit le garçon.

Mes yeux restent plongés dans les siens. Je le reconnais. Son sourire est le même. Il a beaucoup grandi depuis.

-Émerique? Nous nous sommes rencontrés il y un petit bout de temps. Je portais une robe rose et j'étais accompagné du prince et de deux amis.

-Vous êtes la jolie fiancée de prince? Celle qui a demandé de nous offrir de nouveau vêtements?

-Oui, c'est moi.

Un petit silence s'installe et Émerique s'approche de moi. Il tire mon bras pour que je m'accroupie, ce que je fais et pose une main sur ma joue. Il commence ensuite à me tâter le visage comme si je n'étais qu'un objet.

-Ma... Ma... Mari... MARINETTE! s'écrit-il d'un coup.

Je sursaute et le dévisage doucement.

-Comment connais-tu mon nom?

-C'est le prince, il m'a parlé de vous.

-As-tu faim Émerique? On pourrait préparer le petit déjeuner ensemble.

-Êtes-vous sur que cela vous convient?

-Oui, cela est mon souhait et à partir de maintenant, tutoie-moi et appelle moi Marinette.

-Oui, Marinette

Une odeur de sucrés vole dans les airs. Mes yeux se ferment pendant que j'inspire ce parfum agréable. Un grincement de porte me fais sortir de ma transe et je jette un coup d'œil vers la porte. Adrien est posté au milieu de l'entré, un sourire en coin.

-Ma demoiselle nous a fait à manger, dit-il.

-Oui, mais avec un peu d'aide.

Je me tourne vers Émerique et le vois s'empiffrer de crème fouetté. J'éclate de rire en voyant son visage recouvert de chantilly. Adrien se joint à moi tout en s'approchant doucement.

Il pose un doux baiser sur ma joue et m'envoie un sourire charmeur, puis attrape le garçon et le fait virevolter dans les airs. Il finit par le déposer sur sa chaise et s'assoie près de moi.

Je sers tout le monde et nous commençons à manger. Dès notre première bouché, un second grincement de porte retentis. Nous tournons la tête vers le bruit et observons le nouvel invité.

Une grande jeune femme au cheveux brun et aux yeux bleus nous fixe, surprise.

-Madame Courtois! s'écrit Adrien. Joignez-vous à nous!

La dame nous souris et s'assis près de son fils. L'ambiance est chaleureuse. J'ai l'impression de vivre dans une seconde dimension. Les sourires embellissent la pièce. Mon cœur semble léger.

Comme une brise fraiche l'un d'un été étouffant. Les feuilles dansant pour un instant. Les oiseaux inspirant ce jet de fraicheur qui est rare, mais précieux. Une inspiration rafraichissante avant une étouffante.

Car oui, une brise ne dure pas une éternité. La chaleur étouffante revient toujours. Cependant, si nous attendons assez longtemps, l'automne viendras pour nous redonner espoir avec des couleurs aussi différente qu'éblouissante.

Après cela l'hivers, froid et vif. Il entre dans notre peau et nous condamne à la dépression. L'air nous fait mal au poumon. Nous cherchons un endroit chaud où aller, mais finissons toujours par ressortir en voyant cette neige blanche et envoutante.

Ensuite vient le printemps, une renaissance. Les bougons grandissent, les feuilles poussent, la vie revient. Les brise d'airs sont fraiches, mais l'air est respirable. Pourtant, il ne dure qu'un instant, puisqu'après cela, revient l'été, étouffant, mais heureux.

Chaque saison à son avantage et son inconvénient. Il faut réussir à apprécier les deux pour voir sa vraie valeur. Il faut aussi apprécier la saison qui passe et non vouloir à tout prix celle d'après.

Apprécier le moment présent. Comprendre les points positifs et négatifs et les traiter de la bonne manière. Rien ne peut être ignoré, seulement reporté et ce que nous reportons pour plus tard n'est jamais bon.

Il s'accumule et lorsque le temps est venu, tous ces déchets que vous croyiez disparu et oublier réapparaissent, puis vous les ignorer encore et tout recommence. Pourquoi ne pas les étudier et les comprendre?

Accepter les différences. Les vents chauds ou froids restent un vent. Un arbre en fleur ou dénudé reste un arbre. Un sol parsemé de neige ou ramolli par la pluie reste un sol. Tout est pareil, il suffit simplement de le regarder dans un autre angle.

Ses rires et sourires sont peut-être simple et rapide, mais je les apprécie. Je les mémorise dans ma mémoire. Mais j'apprécie aussi les pleurs que j'ai vécu pour arriver ici. Sans eux, je ne serais pas là.

Sans ces erreurs, sans ces mensonges, sans ces blessures, sans tout cela, je ne serais pas ici aujourd'hui. Je ne serais pas moi. Moi. J'ai accepté mes erreurs, mes mensonges, mes blessures, puisque j'aime mon présent.

Je vais surement encore vivre des moments difficiles, mais sur ce chemin que j'emprunte, il y aura plus de moment de joie que de tristesse. Mon été sera rempli de brise d'air fraiche, mon automne d'arbre coloré, mon hiver de neige rayonnante, mon printemps de bourgeons grandissant.

Et cette chaleur suffocante, se froid vif, ses arbres dénudés, cette saison si courte, malgré leurs inconvénients, je les aime. Donc même si je vie une brise fraiche, une chaleur étouffante viendra bientôt me frapper et je devrais passer au travers pour voir les feuilles rougir de nouveaux.

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Désolé de retard de publication! J'espère que ce chapitre vous aura plus. Bonne semaine à tous et on se revoit la semaine prochaine!

Comme dans mes livresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant