Comme dans mes livres

Chapitre 24: Prince déchu

Mes paupières sont lourdes. J'entends des cris au loin. J'ouvre les yeux et m'assoie sur le lit. Adrien n'est pas à mes côtés. J'entends alors sa voix s'élever. Je bondis et sors de la chambre en vitesse.

Mes pas résonnent dans les escaliers et pourtant, les cris de fureurs sont plus puissants. Que se passe-t-il?  Mes jambes avancent à une vitesse que moi-même je ne connaissais pas.

Je m'arrête rendu au ré-de-chaussez et écoute d'où provienne les sons. À droite. Je m'avance vers la source et réalise de tout ce passe dans le bureau... dans celui du roi... j'entend sa voix... celle de la reine... et celle d'Adrien.

-Écoutez-moi, je vous en prie!

-Je ne veux plus rien entendre! Tu m'as désobéi! Cette alliance nous aurait apporté tant de bénéfice et toi tu l'as foutu aux poubelles comme si de rien n'était!

-Père!

-J'AI DIT QUE JE NE VOULAIS RIEN ENTENDRE !

-Gabriel... tu pourrais écouter ce que ton fils a à te dire.

-...Très bien, je t'écoute.

Un soupire de soulagement se fait entendre.

-C'est vous le premier qui m'avez permis de danser avec elle. Sans cet accord rien ne serait arrivé. Je vous juge qu'elle est gentille et digne du titre de reine. S'il vous plait père...

-Je refuse.

Plus uns son ne résonne. Le silence est complet. Le roi vient de décliner notre mariage... par ma faute. Je ne suis pas digne... Des pas font échos de l'autre côté et d'un coup, la porte s'ouvre.

Il est devant moi. Il est grand et mince. Ses cheveux sont grisés. Il me regarde avec une touche de dégout.

-Vous êtes là, vous, dit-il en passant à coté de moi comme si je n'étais rien.

-Père.

Adrien est devant moi et m'affiche un grand sourire. Sans le savoir, je souris à mon tour. Il attrape ma main et la serre.

-Ne t'inquiète pas, je serai toujours là.

Ses mots me réconfortent. JE jette un regard derrière lui et aperçoit sa mère. Ses longs cheveux blonds et ses yeux vert émeraude sont pareil à ceux d'Adrien. Elle m'affiche un doux sourire et je lui fais une courte révérence.

-Père, je ne marierai personne d'autre que Marinette. Si vous n'accepter pas le fait qu'elle fasse partie de la famille, parfait, nous n'en ferons plus partie.

Je me tourne vers Adrien, confuse. Son père fait de même.

-Pardon? demande-t-il.

-Je renonce au trône.

-Adrien! je m'écris aussitôt.

Il me sourit et serre ma main encore plus fort.

-Je ne ferais pas ma vie sans toi. Peu importe le prix, je veux seulement être à tes cotés.

Je voudrais parler. Lui dire qu'il ne faut pas, lui dire qu'il fait erreur, mais les mots ne sortent pas, ils ne veulent pas. Les larmes coulent le long de mes joues. Est-ce de la joie? Je ne peux le dire tant d'émotions de traverse...

-Je suis fière de toi, dit une voix angélique derrière nous.

Adrien se tourne et observe sa mère. Elle aussi pleure. Elle ouvre doucement ses bras et invite son fils à venir contre elle, ce qu'il fait. Leur étreinte est sincère.

-Gabriel, je crois que ton caprice peut se terminer. Je consentis se mariage de tout mon cœur. Vois-le par tes propres yeux.

Le roi est figé. Comme si quelque chose l'empêchait de bouger ou de parler. Comme si une révélation venait de lui faire face. Je peux voir du regret, dans le fond de ses yeux, mais aussi de la rage.