Chapitre 23: Retard

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Je toque à la porte, légèrement inquiète. Les pas de coursent retentissent dans la maison, puis d'un coup, la porte s'ouvre. Ma mère, le visage rayonnant, apparait dans l'embouchure de la porte et me salut chaleureusement.

-Entre ma chérie! Nous n'attendions plus que toi!

Je souris gentiment à ma mère, lui agrippe le bras et me dirige en sa compagnie vers la salle à manger. L'odeur des mets me vient déjà au narine...

-Marinette!

Je lève la tête et voit ma petite sœur courir vers moi. Je l'attrape dans mes bras et la fais tourner dans les airs. J'entends ses petits rires aigus, comme ceux d'un enfant. Je la dépose au sol et rêvasse pendant un instant.

Est-ce que lorsque j'aurai des enfants, ils riront de cette manière? Quand ses enfants vont-ils venir au monde? Vont-ils avoir les mêmes yeux qu'Adrien? Un vert plus pur que nature...

-Marinette? Viens-tu t'asseoir avec nous?

J'hoche de la tête et m'assis près de ma sœur. Spécialement, mes deux frères ne se sont pas présent. Sébastien est en voyage d'affaire et Tristan a finalement emménagé avec sa femme.

-Un déjeuner entre fille! s'écrit la cadette.

J'étouffe un petit rire. Je jette un petit coup d'œil à ma sœur et remarque qu'elle est légèrement différente de l'habitude. Sa posture est un peu plus penchée vers l'avant et elle fait tourner son œuf au plat dans son assiette comme si elle n'en voulait pas.

-Y-a-t-il quel que chose que tu n'aimes pas dans ton assiette, Euladie?

Celle si se tourne vers moi et m'affiche un grand sourire.

-Non! J'adore les œufs!

-Alors pourquoi ne les manges-tu pas?

Elle tourna sa tête vers son plat et dévisage le blanc, désormais rependu dans toute son assiette. Elle affiche un drôle d'air avant de se tourner de nouveau vers moi et m'offrir un petit sourire forcé.

-Je n'ai simplement pas très faim.

JE prends encore quelque seconde à dévisager ma sœur et me tourne vers ma mère pour qu'elle puisse m'aider.

-Mère! Vous voyez bien qu'elle ne se sent pas bien!

-Je la comprend très bien, répond celle-ci. Je ressens la même chose qu'elle!

-Plait-il?

-Voyons Mari! Tu le sais très bien toi aussi, me dit-elle incrédule. C'est notre moment du mois! Nous sommes toujours au même moment tous les trois à l'habitude.

Je dévisage ma mère, puis comprend la situation. Ma sœur à ses menstruations et il est vrai que depuis mes débuts, j'ai toujours été les mêmes jours que ma mère, puis lorsque ma sœur a maturé, elle s'est jointe à nous. Pourtant...

-Tu sembles t'y être habituée Marinette! Tu ne sembles même pas souffrir.

Un petit silence orne la pièce. Elles attendent ma réponse. Je devrait dire qu'elle a raison et que je me suis simplement habitué à la douleur, mais cela voudrait aussi dire mentir... Je suis en retard...

-Marinette? demande ma mère.

Je lève la tête et la regarde stupéfaite.

-Oui... vous avez raison... Merci pour ce repas, il était succulent. Veuillez m'excuser je dois aller rejoindre mon fiancer.

-Mais tu n'as même pas manger ta nourriture, me dit Euladie.

-Fais le pour moi! Je n'ai pas très faim...

Je salue une dernière fois ma famille et sors en furie de chez moi. Mon cœur bat à mille à l'heure. Mes pieds avancent vers l'écurie sans que je ne m'en rendre compte. C'est impossible... Je ne veux pas y croire...

Un livre à la main, je tourne les pages sans même comprendre un seul mot. Adrien est assis sur le lit et me regarde attentivement. Je sens ses yeux parcourir mon corps. Il examine chaque parcelle de moi...

-Tu trembles, me dit-il.

-Pardon?

-Tes mains tremblent.

Il se lève et s'approche de moi. Il prend doucement mon livre et le dépose sur la table de chevet, puis enlace nos mains. Il y dépose un doux baiser et me sourie tendrement, comme il le fait toujours.

-Il y a-t-il quelque chose qui te tracasse? Tu sembles agité depuis ton retour de chez ta mère.

-Est-ce que ton père a approuvé notre mariage?

Les mots sortent de ma bouche comme des flèches. Rapide et sec. Mon cœur bat trop vite pour que je comprenne quoi que se soit. Adrien se lève et me fait signe de non de la tête.

J'ai l'impression que je vais exploser de l'intérieur. Si je suis réellement en retard et que son père décline notre union, que vais-je faire? Ma tête tourne et mon crane m'élance. Mes oreilles cillent comme si je venais d'entendre un boulet de canon.

-Mari? MARI !!!

Une noirceur... c'est agréable... Je sens le vent frôler mon visage. Je me sens bien, très bien. Mes paupières se font de moins en moins lourdes et sans que je ne m'en rende compte, elles s'ouvrent.

Je suis étendu dans mon lit, Adrien à mon chevet. Il m'affiche un sourire satisfait en voyant mes yeux s'ouvrirent. Je lui souris à mon tour. Il s'assois près de moi et passe une main dans mes cheveux.

-Le médecin à dit que tu avais souffert d'un trop grand stresse ses derniers temps. Il m'a aussi dit que tu avais un petit quelque chose à me dire.

Je baisse les yeux et me redresse, pour être assise. Adrien agrippe doucement mon menton et le tourne vers lui. Je ne peux pas mentir à ses doux yeux, qui me regardent avec tant de tendresse...

-Je... je suis en retard... je crois que j'attends un enfant...

J'arrive à balbutier ses quelques mots en observant impatiemment la réaction de mon compagnon. Mais à la place d'un élan de surprise ou de fureur, il m'affiche un simple sourire.

-Merci, Mari, de ton honnêteté, pour tout te dire, le médecin me l'a confirmé.

Mes yeux s'emplissent de larme et quelques-unes coulent le long de mes joues. Il les essuie et m'offre un agréable sourire, plus resplendissant que les précédents.

-Si tu savais à quel point je suis heureux.

Il me dit cette phrase en se penchant vers moi avant de déposer un petit baiser au centre de mon ventre. Il dépose son oreille sur celui-ci et écoute attentivement.

-Je crois que je peux l'entendre...

-Cela m'étonnerais, cela doit seulement être les gargouillements de mon ventre...

-Mmmmmmh... en effet! s'exclame-t-il et se relevant d'un coup. Je peux t'apporter le gouter si tu les souhaite.

-Non, je n'ai pas très faim.

-En es-tu sur?

Il s'approche de moi et s'empare de mes lèvres. Il glisse une main sur ma hanche et la descend au fur et à mesure que le temps passe. Nos langues valsent ensemble. Il rompt notre baiser et descend le long de mon coup. Je soupire doucement en sentant ses lèvres contre le creux de ma peau.

-Es-tu sur que tu n'as pas un peu faim?

-Je pense que c'est toi qui es affamé...

-Mmmmmh oui...

Il glisse sa main entre mes cuisses et touche doucement mon entré à travers mes vêtements.

-Le... bé... bébé...

Adrien s'arrête et m'observe.

-Il ne se souviendra de rien. Ne t'inquiète pas... Puis-je continuer?

-Oui... continue...

1174 mots

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Comme dans mes livresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant