𝑩𝒆𝒈𝒊𝒏 𝒀𝒐𝒖 𝑻𝒐 𝑳𝒐𝒗𝒆 𝑴𝒆

Chapitre 2

    Le long du chemin jusqu'à mon appartement, je marche en compagnie de cette étrange rencontre.

- Tu es nouvelle ici, je me trompe ? me demande-t-il du haut de ses un mètres quatre-vingt.

- Comment le sais tu ?

Il a un petit rictus avant de me répondre,

- C'est écrit sur ta tête l'inconnue. Et puis ton accent ne trompe pas tu n'es pas d'ici.

Je l'observe avec un sourire, à cette heure-ci le soleil couchant imbibe son visage d'une lueur orangée ce qui accentue les ombres de sa mâchoire bien dessinée.

- En fait je viens de Paris.

- Oh je vois, je m'y suis rendu une seul fois, c'est sublime mais Rome doit te faire plus d'effet.

- En fait je n'y suis que depuis une heure, et je n'ai eu la chance de me faire foncer dessus par qu'un seul de ses merveilleux habitants, alors je ne peux pas comparer avec Paris, dis-je ironiquement.

Il me regarde, amusé, et lève ses sourcils en fausse indignation.

Le temps passe vite en compagnie de cet étonant italien. Le temps d'arriver jusqu'à mon bâtiment, je sais qu'il vit en Italie depuis son enfance, qu'il joue dans un groupe de rock et il en profite pour me donner le compte instagram de celui-ci pour que je puisse découvrir ses morceaux étant donné que je lui ai dit que j'étais plus ou moins très fan de ce genre de musiques.

Arrivé devant l'ascenseur, il dépose mes valises et se redresse en passant la main dans ses longs cheveux.

- Merci de m'avoir aidée, je ne serai jamais arrivée à l'heure sinon.

- Je t'en prie madame préssée, essaie de ne pas bousculer tout Rome la prochaine fois que tu sors, ricane-t-il.

Sa remarque faussement insolente me fait rire, puis je monte dans l'ascenseur.

- On se reverra crois moi, me lance-t-il avec un soupçon de défi.

- Au revoir David, lui repondis-je avec un sourire en coin tandis que les portes de l'ascenseur se fermaient.

Le lendemain, je décide de m'atteler au rangement de mes affaires, ce qui me prends quasiment toute la matinée car je finis de disposer mes poster de queen vers 11h30. Je décide de me commander un plat à emporter pour midi et j'en profite pour aller faire un tour sur le compte instagram qui m'a été donné plus tôt par Damiano. J'allume mon enceinte et décide d'écouter leur dernier album, "𝑖𝑙 𝑏𝑎𝑙𝑙𝑜 𝑑𝑒𝑙𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑡𝑎". Je me surprends à rejouer certaines chansons à plusieurs reprises, Damiano ne m'as pas menti, ça déchire.
Je lui envoie alors un message pour lui signaler.

L: Salut David, j'ai écouté vos morceaux et je dois avouer que ce n'est pas si mal ;)

Je ne m'attends à aucune réponse étant donné son nombre important d'abonnés, mais il finit par me répondre en début d'après qu'il me remercie et il faut avouer qu'on a passé une bonne partie de l'après-midi à parler musique.

En fin d'après-midi je décide de me rendre en ville pour observer les coins que j'aimerai photographier, car c'est quand même l'une des principales raisons de ma venue en Italie, faire en sorte que mon travail soit reconnu.
Après une longue heure de marche à répertorier les places et les monuments qui m'intéressent, je m'assois finalement à une table d'un café pour prendre une pause et remettre mes idées en ordre. Le soleil tape encore en Italie fin novembre, et il faut dire que le blouson de cuir à l'effigie du groupe nirvana que j'ai choisis de mettre n'aide pas. Après avoir commandé un rafraîchissement, je répète les gestes qui me sont presques devenus automatiques et j'allume une cigarette. Je ferme les yeux un instant face à la lueur du coucher de soleil. C'est alors qu'une main se pose sur mon épaule et me fais sortir de ma rêverie.

- Je t'avais dis qu'on se retrouverai, dis cette même voix derrière moi. Je ne le vois pas mais j'entends au son de sa voix que Damiano souris.
Il s'installe sur la chaise en face de moi et me regarde insistement.

- Tu aurais du feu ? me demande-t-il.

Je lui lance mon seul briquet, abîmé, et en profite pour remarquer qu'il est habillé tout en noir, avec une veste de costume fermée par un seul bouton et son habituel trait d'eye liner, cette fois ci surmonté d'un fard à paupières argenté. On voit à sa tenue qu'il n'est pas sortit que pour fumer. Tandis qu'il essaie tant bien que mal de faire fonctionner mon briquet abîmé, je lui demande;

- Tu vas quelque part, David ?

Bien trop occupé à faire marcher le petit engin à flammes, il lève la main pour me faire signe d'attendre, cigarette à la bouche. Impatiente d'obtenir une réponse,  je lui prend le briquet des mains et me penche sur la table pour allumer la cigarette qu'il tient toujours entre ses lèvres. Je parviens à faire sortir une flamme et mes yeux remontent inconsciemment vers les siens. Je souris après ce contact visuel innatendu et me rasseois.
Je le fixe d'un regard interrogateur.

- En réalité je reviens d'un shooting photo, me répond-t-il amusé par mon impatience.

Je n'y avais pas réfléchi, mais bien sûr, avec une telle popularité en Italie ils doivent bien participer à des événements dans ce genre.
Absorbée dans mes pensées, je m'attarde sur l'un de ses tatouages que sa veste quasiment ouverte en totalité laisse apparaître.

- Joli tatouage, n'est ce pas ? me dit-il en suivant mon regard, tout content de me prendre en flagrant délit.

- Il est pas mal ouais, dis-je en forçant la fausse expression de jugement sur mon visage, ce qui le fait rire apparemment, avant de me cracher sa fumée au visage. Je l'écarte d'une main et lui donne un petit coup de pied sous la table. Il fait le bléssé et se tord de douleur, ce qui n'a pour seul résultat que de me faire exploser de rire.
Soudain, une sonnerie nous interromps et il décroche son téléphone immédiatement.

- Je dois te laisser, les gars m'appellent pour bosser sur une chanson, dit-il confus.

- Les gars ?

- Oui, les autres membres du groupe. Tu pourrais les rencontrer si tu le voulais.

- J'adorerai, mais je dois rentrer il se fait tard. Une autre fois, lui dis-je avec un clin d'oeil.

-Merci pour le feu qui ne marchait pas Léa, dit-il non sans ironie dans sa voix. Et il se lève avant de me faire une courbette bien trop exagérée, et de partir dans la direction opposée au café.