Chapitre 12

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Assis sur le lit de Newton, ayant insisté pour que je passe la nuit chez lui, celui-ci ne lâche plus mes lèvres. Il est à califourchon sur mon bassin, le visage penché vers le mien. Son numéro m'a fait durcir en seulement quelques minutes, je profite de mon appuie sur ses hanches pour les faire rouler contre les miennes. Je pousse un gémissement de soulagement, ma tête s'appuie sur l'oreiller sous elle. Newton, qui a observé ma réaction avec un regard brillant de désir, ne se prive pas de répéter son geste, faisant monter en moi une excitation encore plus impatiente. Il glapit en frottant son érection à la mienne, j'empoigne ses cheveux pour plaquer nos bouches.

- Newt, interpelle-je, pourquoi n'avons nous plus abordé nos baisers, pendant tout ce temps ?

Il tente de maîtriser sa respiration, lâchant un soupir lourd près de mon oreille.

- J'avais peur de tomber trop vite dans des sentiments trop prenants.

- Pensais-tu que je ne t'aimais pas, malgré mes déclarations ? demande-je, légèrement blessé.

- Toute la bande sait que tu courrais de filles en filles, de plaisir en plaisir... avoue-t-il lentement. J'ai eu peur d'en faire partie, que tu t'en ventes. Je ne voulais pas te perdre.

- Newton, crois-moi, si j'avais pu éviter d'aimer un homme, je l'aurais fait... soupire-je.

- Je te comprends, je l'aurais fait aussi... murmure-t-il à voix basse. Mais je ne sais pas, je... je craignais de n'être qu'un amusement, alors que j'ai de réels sentiments pour toi... Je craignais de me ridiculiser devant toi...

- Newt... souffle-je, recoiffant l'une de ses mèches. Tu représentes tant pour moi, tu me fais ressentir tant de chose, dès la seconde où je t'ai vu... Merde, je t'aime. Ces mots n'ont jamais encore fait partie de mon vocabulaire, tu es le premier à qui je les offre. J'aurais voulu être différent, pour ne pas subir le jugement des autres... mais putain, tu me donnes tant envie de découvrir cette vérité qui est enfouie en moi depuis des années. Tu me donnes tant envie de te découvrir, de t'aimer. Tu as tout pour plaire, tu me plais entièrement. De la tête aux pieds, du cœur à l'âme... Je t'aime tant.

- Moi aussi, Tommy. Depuis le début.

Il m'embrasse à nouveau, ses mains glissent passionnément sous mon sweat.

- Merde, retire le.

Sa supplication me tire un gémissement, je m'exécute avant de retirer le sien à son tour. Ses doigts glacés caressent ma peau, il baise ma poitrine, mes abdominaux. Je me redresse pour mordiller son cou, je ressens un plaisir tel que je ne peux me retenir de soupirer. Une douleur précise me rappelle bientôt que je suis excité depuis bien trop longtemps, je remue mon bassin dans l'espoir d'obtenir encore quelques frictions.

- Tommy... gémit-il, les recevant lui aussi.

Je m'empresse de défaire ma ceinture, il m'imite tandis qu'il m'observe avec un regard gourmand. Nos pantalons terminent quelque part dans sa chambre, je profite de ce manque de barrière pour frotter davantage mon entrejambe à la sienne. Newton, poussant un jappement, s'abaisse jusqu'à mon boxer. Il pose ses lèvres par-dessus, embrasse cette partie si sensible et l'humidifie.

- Newt, Seigneur...

Je le sens me rendre entièrement nu, il n'hésite pas avant de prendre mon membre en bouche. Je m'accroche désespérément à ses cheveux, tente d'essayer de me retenir de gémir. Je l'aperçois enlever son sous-vêtements et se frotter contre le matelas, son mal-être me fait rapidement culpabiliser. J'attends quelques minutes avant de le forcer à se retirer de moi, joignant nos deux érections pour les masturber.

- T... Tommy...

Je prends sa main pour la poser sous la mienne, il nous prend d'abord d'une poigne intimidée. Nous accélérons rapidement en sentant tous deux notre fin venir, et c'est en l'embrassant que je me déverse sur nos torses. Je sens qu'il en est de même pour lui, il gémit mon nom avant de s'écrouler sur moi. Nous respirons un moment dans un silence apaisant, l'esprit encore embrumé. Je caresse ses cheveux suintants, dégage quelques mèches de son front. Ses mains s'accrochent à mon ventre, ses yeux se ferment lentement tandis qu'il murmure :

- Je t'aime, Tommy.

Je ne peux réprimer un sourire enamouré lorsque je réponds :

- Moi aussi, mon ange.

- Je veux dire... reprend-il. Depuis que tu es là, enfin... je ne sais pas... tout me paraît peut-être plus... joyeux...? J'ai cette drôle d'impression, celle de t'avoir toujours connu... Tu me fais tellement de bien, au quotidien... tu me fais sentir si bien... Je n'ai jamais ressenti ça avec Austin, ni même avec personne d'autre.

- Crois-tu aux âmes sœurs ? dis-je avec un rictus moqueur.

- Non, pas habituellement... répond-il avec un sourire. Est-ce normal, de t'aimer autant, après seulement quatre petits mois ?

- Je ressens la même chose, et je n'ai jamais été normal. ris-je légèrement.

- Je ne crois pas l'avoir déjà été non plus...

- Dans tous les cas, je suis heureux d'entendre que je te fais autant de bien que tu ne m'en fais... souris-je. Tu sais, je n'ai jamais été aussi proche de quelqu'un, excepté ma sœur... Tu es le premier. Voilà peut-être pourquoi ton couple avec Austin m'a agacé dès la seconde où je t'ai vu... j'ai senti que tu serais différent, différent de tous ceux que j'ai déjà rencontrés. Je n'aurais jamais pensé obtenir une si belle faveur de la vie, je n'aurais jamais pensé qu'elle me conduise à toi.

Un large sourire est sur son visage, il cueille ma joue pour m'embrasser doucement.

- Tu es beau... me confie-t-il. Tellement, tellement beau... Tu ne connaîtras jamais l'angoisse que j'ai connue en t'apercevant ce jour-là, dans la cafétéria. L'angoisse que j'ai connue en ressentant cette forte impulsion pour toi, alors même qu'Austin me prenait la main. Je me suis dit que j'étais fichu, je l'ai su dès le départ. Heureusement pour moi, tu m'as bien facilité les choses... rit-il un peu. Dieu sait si j'aurais eu le courage de quitter Austin en lui avouant que j'étais déjà tombé pour le rebelle.

- Je ne serais plus de ce monde, si tu lui avais dit...

Nous partageons un doux rire, ses yeux pétillent, brillent de sentiments.

- Toi aussi... retourne-je enfin.

Comme la première fois, ses sourcils se froncent.

- Toi aussi, tu es tellement, tellement beau.

Il échappe le plus amoureux des sourires.

Love at first sight - NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant