Your eyes on Me

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Bonjour/Bonsoir à tous, PDV de Victor dans ce chapitre, à dimanche! c: 

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Quand il franchit le pas de la porte de la salle réservée aux patineurs, la foule qui vînt vers lui le surpris. Il reconnût plusieurs visages familiers souriants, échangeant des banalités avec lui mais son regard s'accrocha à un jeune homme assis dans le fond de la salle, écouteurs branchés et concentration au maximum. Victor avait regardé son passage lors du championnat Japonais et avait été médusé du changement physique de Yuuri. Le voir en vrai était totalement différent et le cœur du Russe rata un battement.

S'il n'y avait pas eu autant de personnes présentes, il savait qu'il serait parti immédiatement le prendre dans ses bras parce que Yuuri lui avait tant manqué pendant tout ce temps. Malgré la légère insistance de son regard sur le jeune patineur, Yuuri ne leva à aucun moment sa tête en sa direction, pire encore, il ferma les yeux et Victor en eu le cœur déchiré malgré lui. Il savait qu'après ce qu'il s'était passé, il était impossible qu'il lui pardonne, mais il aurait au moins voulu croiser son regard et s'y perdre dedans.

Chris dû sentir son léger changement d'humeur car lorsqu'ils commencèrent à s'échauffer ensemble, il fît tout pour le faire rire, ce qui marcha puisque Victor et lui éclatèrent de rire au bout de quelques instants. Cela lui changea les idées et quand la sonnerie annonçant l'échauffement sur glace sonna, il put y aller le cœur plus léger.

Yuuri passait en dernier et il n'avait pas quitté la salle d'échauffement tout du long. Victor était donc sûr que ce dernier n'avait pas regardé sa performance, même sur un des écrans du coin et n'avait pas pu voir le message qu'il avait véhiculé à travers son patinage.

Pendant la performance de Yuuri, assis aux premières loges, Victor comme tout le reste du public ne pouvait détacher son regard d'un Yuuri devenu ange et qui déployait ses ailes à chaque mouvement. Son niveau s'était nettement amélioré et son jeu d'interprétation avait sans aucun doute atteint un de ses meilleurs niveaux. Victor ne pût s'empêcher de détailler le corps de Yuuri qui semblait beaucoup plus gracile qu'il n'avait jamais été. Le Japonais avait perdu du poids sans pour autant perdre de sa splendeur sur la glace. Victor se demandait quel effet ça lui ferait de toucher ce corps qui se mouvait sous ses yeux. Inconsciemment, il se mordilla la lèvre. Ses mains lui brûlaient, il voulait le toucher, le voir bouger de cette manière entre ses bras et l'embrasser. Il voulait capturer ses lèvres pâles et les faire rosir de plaisir. Il en mourrait littéralement d'envie.

Visiblement épuisé Yuuri s'était précipité dans sa loge suivit d'un œil attentif par Victor. Celui-ci capturé par les journalistes, mit quelques minutes avant de réussir à s'enfuir d'eux et de laisser à Yakov toute la partie ingrate de leurs questions. Quand il rentra dans la loge, il vît Yuuri dormir et rentra sur la pointe des pieds, tout en prenant soin de fermer la porte à clef, pour ne pas être dérangé.

A ce moment-là, il sût qu'il aurait dû rebrousser chemin mais de voir ce visage apaisé et inoffensif en face de lui, ne lui permettait pas de réfléchir correctement. Légèrement, il se posa à côté de lui sur le divan de la pièce. Quelques secondes passèrent et le jeune Japonais semblait toujours dormir paisiblement. Il avança sa main vers son visage et s'arrêta. Qu'était-il en train de faire ? Yuuri semblait toujours lui en vouloir et il savait qu'il ne pouvait pas le toucher mais il en mourrait d'envie. Ses doigts frôlèrent le visage du beau Japonais et instantanément ce dernier sursauta à ce contact et le regard qui se tenait en face de lui ne dégageait pas quelque chose de sympathique à son égard.

Les mots à demi-hurlés par Yuuri dans la surprise, laissèrent Victor hébété. Il ne l'avait jamais vu avec une telle expression et sa manière de le fuir à nouveau, l'avait rendu fou. Il le retînt du mieux qu'il le pût en l'empêchant de sortir. De nouveau les mots prononcés par le brun envers lui, le blessèrent mais la beauté qu'il dégageait en cet instant l'appelait et depuis qu'il l'avait vu patiner, il semblait ensorcelé. En aucun cas, il n'avait prévu que les choses tourneraient ainsi. Quand Yuuri lui demanda de partir, il fît un pas puis un autre vers lui et fît ce qu'il avait envie de faire depuis qu'il avait vu aujourd'hui ; l'embrasser. Il ne pouvait pas le laisser, pas maintenant, pas tout de suite alors que son cœur dans sa poitrine se mettait à battre comme un fou. Il sentit la réticence du brun, mais il ne pouvait pas le lâcher alors il resserra ses bras autour de lui pour être sûr qu'il ne s'échappe pas de nouveau.

Son baiser était fou et insensé. Il savait qu'il n'aurait jamais dû. Mais ses actes avaient dépassé ses pensées et quand il sentit Yuuri se laissait enfin aller contre lui, son désir augmenta. Il lâcha un gémissement étouffé entre les lèvres du brun, se sentant ivre du plaisir que leur échange passionné lui procurait. Une douce chaleur envahissait son bas-ventre et il se pressa davantage au corps de Yuuri. D'ailleurs ce dernier, lui répondait à présent sans aucune retenue et Victor passa sa main sous la veste du Japonais voulant sentir sa peau sous ses doigts. Il sentit que tout le corps de Yuuri répondait favorablement à son contact et commença à descendre sa main vers l'arc rebondi qu'était ses fesses mais on toqua, et le moment fût coupé.

Heureusement pour lui, Celestino n'avait pas insisté pour rentrer et cela lui avait évité de se mettre dans une situation embarrassante. Le changement qui s'opéra en Yuuri cependant, lui laissa un goût amer. En une fraction de seconde le brun, repris une expression froide et dure, à croire qu'il ne s'était rien passé et face à sa demande prononcée sur le même ton que son expression, il n'avait rien pu répondre. Aucune réponse n'était attendue de sa part et il le savait bien. Il ne chercha pas à le retenir, pas cette fois. Le Yuuri qui était dans ses bras quelques instants plus tôt avait bel et bien disparu, et la personne qui se tenait devant lui, lui paraissait être étrangère. Réalisant à peine la situation, il se dissimula tel un enfant dans un coin de la pièce et lorsque les lumières s'éteignirent, c'est sans un regard pour lui que Yuuri parti.

Il n'arrivait pas à comprendre la douleur qui s'insinuait lentement et doucement dans sa poitrine. Il se pinça, la joue. Non il n'avait pas rêvé, cela s'était bien produit. Ses lèvres brûlaient et demandaient leurs restes. Elles recherchaient le contact de la douce bouche du brun qui ne l'avait pas rassasié. Victor, poussa un profond soupir presque douloureux. A quoi s'était-il attendu ? Il avait perdu tout contrôle en le voyant et cela ne lui ressemblait pas. Il n'arrivait pas à s'expliquer à lui-même ce qu'il s'était passé dans sa tête. Perdu dans ses pensées, il n'entendit pas un léger tapotement contre la porte. Ce n'est que quand cette dernière s'ouvrit et qu'un trait de lumière éclaira la pièce, qu'il se releva de là où il était.

A en juger par l'expression de son entraîneur, il avait été absent un peu trop longtemps.