II- Julien

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Assis au bar, je contemple ma nouvelle voisine s'approcher de moi avec une démarche confiante. Cette brune séduisante qui, plus tôt dans la journée, m'a offert une vue imprenable dans le couloir de notre immeuble.

Je ne pouvais détacher mes yeux de sa silhouette élégante.

— Merci pour le verre, me lance-t-elle avec un sourire ravissant, en me montrant son mojito.

— Vous vous joignez à moi ? propose-t-elle en s'installant sur le tabouret libre à côté de moi.

Sa jupe s'est légèrement relevée, dévoilant fugitivement la dentelle de sa jarretière. Elle semble ne pas s'en rendre compte.

Quel régal pour les yeux !

Le bar où nous sommes installés baigne dans une ambiance chaleureuse et accueillante. Les lumières tamisées créent une atmosphère intime et envoûtante, ajoutant une touche de sensualité à l'ensemble du décor.

— Je voulais encore m'excuser pour tout à l'heure, commençai-je pour enclencher la discussion.

— C'est pas grave ! Je ne me suis pas fait mal, répond-elle avec un sourire rassurant.

Le serveur s'approche alors de nous, adoptant une attitude plus familière.

— Il t'est arrivé quoi, Chérie ? demande-t-il avec un brin de curiosité.

Elle lui explique alors la situation de sa chute avec humour, semblant un peu gênée de révéler ces détails devant moi, mais elle semble vite oublier ce léger embarras.

— Et vous vous recroisez ici ? Quelle jolie coïncidence. Je vais te laisser en charmante compagnie, déclare-t-il avec un clin d'œil complice avant de reprendre son service.

— Vous vous connaissez ? l'interrogé-je.
— Max est mon meilleur ami. On peut se tutoyer ? me sourit-t-elle avec ses grands yeux.
—Avec plaisir. Dis-moi, ton rencard est déjà parti ?
— Tu es là depuis longtemps ? demande-t-elle un peu gênée.

Assez longtemps pour voir qu'il l'a abandonnée pour une excuse très probablement bidon. Quel crétin ! Mais quelle chance pour moi ! Je suis un veinard !

— J'attendais un pote, mais sa voiture est tombée en rade, alors quand j'ai vu ce type s'en aller, je me suis dit que c'était l'occasion de m'excuser.

C'est plus mon cousin, mais ce détail n'est pas vraiment important. Romain, mon cousin, c'est un peu comme mon ombre. C'est lui qui aurait dû venir, mais bon, je suppose que sa copine lui a fait une scène ! Enfin, grâce à ça, me voilà en charmante compagnie, petite culotte en dentelle incluse.

— Oh, c'était atroce ce rencard ! En fait, ma journée entière était un vrai cauchemar.

— J'espère pouvoir t'aider à la terminer mieux qu'elle n'a commencé !

Elle rougit, ce qui fait encore plus ressortir ses magnifiques yeux verts. Vraiment charmante. Je n'arrive pas à détourner mon regard d'elle.

— Trinquons à ta magnifique chute !

Elle laisse échapper un petit rire charmant, légèrement gêné.
— À ma chute gracieuse, jambes en l'air !

La coquine, elle semble jouer avec moi ! Elle glousse et se tortille sur son tabouret, remontant sa jupe encore un peu plus.

Je me penche vers elle et murmure à son oreille :
— C'est la deuxième fois que j'ai la chance d'admirer tes dessous, tu ne serais pas en train de me séduire ?
— Tu apprécies la vue ?
— Énormément !

Je prends une gorgée de ma boisson ambrée tout en la regardant. Ses joues sont rouges, elle semble un peu décontenancée par notre conversation légère. Elle change rapidement de sujet. Elle s'intéresse à mon métier, nous faisons plus ample connaissance...

— Ah, un commercial en vin ! Je vois déjà les bouteilles qui se bousculent pour te rencontrer.

Je lui lance un clin d'œil taquin. Elle esquisse un sourire et semble un peu plus à l'aise, même si ses yeux évitent toujours les miens.

— Et tu es donc secrétaire, hmm, Miss Popote, la reine des fourneaux ! J'imagine déjà les chefs étoilés faire la queue pour obtenir tes recettes secrètes.

Elle rougit légèrement et détourne le regard, mais je sens qu'elle apprécie le compliment.

— Alors, dis-moi, quel âge as-tu ? Vis-tu seule ?
— J'ai 26 ans et oui, je vis seule. Et toi ?
—  J'ai 31 ans et je suis aussi célibataire. Je viens de me séparer il y a quelques semaines, donc j'ai dû chercher un nouvel endroit où habiter... Et devine quoi ? Me voilà, ton tout nouveau voisin !

Je lui adresse un sourire complice, en espérant que mon humour lui permette de se détendre un peu plus.

Quelle chance j'ai eu de tomber sur une voisine aussi charmante !

— Content que tu le sois. Je suis célibataire depuis un moment.

— Célibataire ou ton voisin ?

Elle ne répond pas immédiatement, je prends une gorgée de ma boisson.

— Les deux !

Elle mordille sa lèvre inférieure nerveusement, c'est tellement sexy. Sa cuisse frôle la mienne, attirées l'une vers l'autre comme des aimants.

— Le gars avec toi avant était un vrai crétin de t'avoir laissée. Tu es charmante !

Quel chanceux, je suis aujourd'hui !

Je lui souris et prends son poignet dans ma main, le caressant du pouce.

— Je t'offre un autre verre ?

— Si tu veux toujours de ma compagnie ?

Une charmeuse malgré elle. Je me sens déjà pris dans ses filets. Je fais signe au serveur, enfin son meilleur ami, et nous recommandons un verre chacun. Il me sourit puis lui murmure quelque chose que je n'entends malheureusement pas, mais vu l'effet que ça a sur elle, ça doit me concerner. Elle détourne de nouveau les yeux.

— Cléo c'est ça ? C'est pas courant comme prénom ?

— Mon prénom c'est Cléophée, mais je préfère Cléo.

— Cléophée est aussi élégant qu'une bonne bouteille de vin millésimée mais Cléo est plus facile à déboucher, lui murmuré-je tout en frôlant sa cuisse.

Le serveur revint avec nos verres.

— Merci, Julien, déglutit-elle avant de reprendre plus ou moins normalement. Dis-moi, tu es bien dans ton appartement ?

— J'avais juste des travaux de peinture à faire, mais tout était correct. L'ancien locataire en avait pris soin.

J'ai acheté l'appartement, et celui-ci correspondait parfaitement à mes goûts, à l'exception du salon jaune que j'avais repeint en blanc. Heureusement, Tom et Romain m'avaient aidé à peindre et à déménager.

L'heure tourne, et nous décidons de rentrer. Je l'accompagne jusqu'à l'ascenseur. Alors que nous pénétrons à l'intérieur, je saisis l'opportunité pour glisser ma main dans son dos. Elle me fait face avec un sourire espiègle, et une vague de son parfum sucré et fleuri m'enivre instantanément. Le désir monte en moi, brûlant et impétueux.

Je laisse délicatement glisser ma main jusqu'à sa nuque, jouant avec quelques mèches de ses cheveux pour incliner légèrement sa tête. Elle entrouvre ses lèvres, et je m'avance pour les capturer. Sa langue douce et sucrée s'entrelace avec la mienne dans une danse passionnée, et son soupir de plaisir résonne dans l'ascenseur.

Je m'arrête un instant pour l'observer, les yeux toujours clos, et décide de m'attarder sur son lobe d'oreille, le suçotant avec délice tout en la pressant doucement contre la paroi de l'ascenseur. Puis, je reviens à ses lèvres, où elle me mordille délicieusement.

Humm ! Une petite sauvage !

Le son familier de l'ouverture des portes interrompt notre échange passionné.

— Tu ne voulais pas me montrer ton appartement ? me lance-t-elle d'un ton taquin.

La coquine ! C'est sûrement sa manière de me signifier qu'elle en veut plus ! Est-elle prête à passer à un niveau supérieur dans notre relation de voisinage ?

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