XXIX- Tom

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À l'appartement, je rejoins Julien sous la douche. Il y sort quand j'y rentre. Il me claque les fesses et prend sa serviette. Il a l'air d'être de sacrée bonne humeur !

Il a très apprécié le merveilleux cadeau que nous a fait Cléo ce soir et moi aussi d'ailleurs. C'était tellement excitant de la partager et de voir les filles entre elles, se donner et prendre du plaisir.

Quand Julien quitte la pièce, Cléo y rentre. Elle se faufile sous l'eau avec moi. Je lui savonne le dos.
- Merci mon amour, j'ai adoré.. et toi ?
- J'ai apprécié... mais...

Elle ne poursuit pas mais son air est triste ou mélancolique, je n'arrive pas vraiment à le déchiffrer. Il faut dire aussi, qu'avant de partir, Evangeline m'a rappeler le vernissage de Bâle qui aura lieu fin de semaine. Je n'en avais pas encore parlé à Cléo qui l'a bien évidement entendu. Je pense que c'est peut-être pour cela qu'elle a un cet air boudeur.

- Hey, bébé, tu m'en veux de partir ? C'est juste une petite semaine et puis ça me permet d'aller voir mon père.
- Et c'est maintenant que tu me le dis ! s'énerve-y-elle.

Donc elle boude bien ! Je sors de l'eau et lui laisse ma place. Je poursuit :
- Je ne pensais pas que tu le prendrais comme ça, Julien part souvent.

Elle ne me répond pas, je poursuis :
- Tu vas bien ? T'es bizarre mon amour !
- Pas du tout ! s'offusque-t-elle en se retournant de façon à ce que je ne vois pas son visage.

Elle a certainement besoin d'une bonne nuit de sommeil. Julien part demain pour quelques jours et moi, j'en profiterai aussi pour terminer une toile d'elle. Cléo pourra se reposer. Elle était fatiguée ses derniers temps.

Je rejoins Julien dans le lit qui ronfle déjà. Je prends ma place respectif puis Cléo arrive silencieuse et ne se colle ni à moi, ni à Julien. Épuisé par cette nuit d'extase, le sommeil me gagne très vite.

Quand je me retourne je sans un grand vide à côté de moi, je tate et constate que Cléo est debout. Mon taux d'alcool la un peu barbouillé, je lève et va dans la cuisine prendre un verre d'eau. Cléo est au salon, elle est emmitouflée dans un plaid, elle regarde la télé.

- Tu ne dors pas ?
- Je me sentais pas bien.
- Tu vas mieux, tu veux quelque chose ? lui demandais-je en m'avançant et en pose un mail sur son épaule.

- Tom...

Ses yeux sont brillants, je viens à côté d'elle et j'ai prend dans les bras. Elle frotte sa tête contre mon torse et poursuit :
-...je suis jalouse !

Jalouse ? Un petit rictus sort par inadvertance de moi.
- De qui ? Julien ? C'est moi qui devrais l'être, non ?
- Non...d'Evangeline !
- Pourtant, tu as aimer ce qu'elle t'a fait ?

Je la vois encore toute tremblante pendant son premier orgasme. Elle avait plutôt l'air d'apprécier.

- Euhh...oui mais...tu as couché...euh...avec elle !
- Et Julien, la fait avec Jess, tu lui as dit quelques choses ?
- Non lui c'est différent ! Je sais qu'il est comme ça...mais toi...euhhh....te partager...enfin...je dire...je sais pas...qui m'arrive, me baragouine-t-elle.

C'est presque incompréhensible sa réaction, j'ai fais ce qu'elle l'a demander et maintenant, elle me le reproche. Alors que le con qu'il attend c'est moi !

- Toi, tu peux coucher avec d'autre, Julien aussi mais moi pas ! Je dois te rester fidèle ? Je ne suis pas un jouet ! m'offusqué-je.
- C'est pas ça mais j'arrive pas à comprendre...Je veux pas faire de choix...entre vous deux !

Je le lève et elle me retient la main. Ce n'est ni le moment ni vu son taux d'alcoolémie, le moment pour avoir cette conversation.
- On discutera un autre moment, je suis trop fatigué ! Lui intimé-je en me dirigeant hors de la pièce.

Cette nuit là, je dors uniquement avec Julien, Cléo est rester sur le canapé d'ailleurs le lendemain, nous avons eut le temps de prendre chacun une douche et de petit déjeuner.
- Je crois que je vais la réveiller, non ? Murmure Julien en finissant son café.

Il se lève et l'embrasse.
- Salut ma marmotte.

Elle grogne plus qu'elle chantonne. Je pense qu'elle a trop bu, je me demande si elle se rappelle ce qu'elle m'a raconté cette nuit ? Je lui prépare une aspirine et un verre d'eau et lui tend. Elle se redresse et bois.

- Tu as une de ces têtes ce matin, mon coeur ! la taquine Julien.

Je ris avec lui. C'est la première fois qu'on la voit avec des cheveux autant ébouriffés et surtout avec une gueule  de bois.

- Ne vous moquez pas ! râle-t-elle.

- Je dois partir, mon coeur, ça va aller ? Je reviens mardi.

Elle hoche la tête et se frotte le visage. Julien lui embrasse le front puis m'embrasse langoureusement.
- Tu l'embrasseras pour moi...quand elle aura émergé, rigole- t-il en prenant ses affaires et nous quitte.

Je me dirige dans la cuisine et débarrasse le reste du petit déjeuner, je demande à Cléo :

- Tu veux manger quelque chose ? Je te prépare un truc ?

Elle place une main à sa bouche comme si elle allait rendre. Elle le fait signe que non puis elle se lève toute tremblante mais court direction la salle de bain.

Je l'entend vomir puis elle prend une douche. Elle a dû passer une sale nuit. Un truc n'a pas dû passer au restaurant ou les mélanges d'alcool. Je lui laisse son intimité et je prépare mon sac pour aller à l'atelier.

- Tu pars ?
- Je dois encore bosser sur des toiles, j'ai eu des commandes et puis, j'ai le vernissage à préparer.
- Tu ne reviens pas ?

Je passe une main à sa nuque. Mon pouce caresse sa joue. Elle a une petite moue triste qui me fend le coeur.

- Je repasse jeudi avant de partir. Je suis désolé, j'ai besoin de me concentrer pour bosser mais si tu veux passer un soir, vient quand tu veux.

Elle acquiesce puis je lui capture ses lèvres puis un deuxième baiser plus sauvage où je lui mordille la lèvre inférieur...
- Et celui là est de Julien.

Elle me sourit. J'attrape mon sac et elle se dirige vers le lit...
- Moi, je vais me recoucher !
- Repose toi mon amour !...Dis-moi, tu te rappelles qu'on a parler sur le canapé ?
- Je suis désolée pour hier soir. Je n'étais pas en forme et là pas plus.

Je ris mais je la rassure :
- Ok en discutera quand tu iras mieux. T'inquiètes pas, j'avais remarqué que tu n'étais pas bien. Repose toi !

Je lui fait un dernier bisou mais sur le front comme elle s'est couché et je rentre au shop.

VibrerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant