égoïste

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Je recule et couvre ma bouche avec ma main pour éviter de craquer, les larmes commence à monter et j'essaye de les retenir, mais la douleur prend le dessus, je fonce dans la salle de bain et ferme la porte à clé avant de fondre en larme. J'ai une douleur atroce au cœur, j'ai des souvenirs qui tourne en boucle dans ma tête et le sang qui bouillonne. Quelqu'un frappe à ma porte, c'est Mia, je lui ouvre, elle s'accroupit près de moi et me dit :
- Hé, il se passe quoi ? Johnathan m'a dit que tu étais ici, mais je ne pensais pas dans cet état.
- Ardin est ici. Je lui dis sans relever la tête.
Elle hésite un instant, ouvre la bouche puis ne dis rien, elle sort de la salle en trombe et claque la porte derrière elle. Je sais parfaitement ce qu'elle va faire, mais je ne la retiens pas. Je l'entends hurler à l'autre bout du couloir.
- Ça t'a pas suffi de lui briser une première fois il te le faut une deuxième fois ? Elle lui hurle.
Je peux l'entendre d'ici, Mia s'est mis à détester Ardin à la seconde où il m'a abandonné.
- Laisse-moi la voir, je t'en prie, je lui dois des explications, Mia je l'aime, je lui avais fait la promesse de revenir et je suis là.
- Tu l'aimes ? Mais si tu l'aimais comme tu sais si bien me dire tu ne serais pas partis que je sache, tu sais quoi Ardin casse-toi, elle heureuse maintenant et en couple, alors laisse là et ne reviens pas.

Je sors de la salle de bain, essayant de dissiper mon maquillage qui a coulé. Il se tient a quatre mètres de moi, les poings serrer et la mâchoire contractée. Je le fixe sans rien dire, son regard est glacial et aussi perforant qu'une balle de revolver.
- C'est vrai ? Il me demande. Tu es en couple ?
- Tu croyais quoi ? Je j'allais t'attendre toute ma vie, je l'ai fait pendant trois mois je t'ai attendu et puis j'ai perdu espoir alors oui je ne me suis pas privée de me mettre en couple.
- Je vois... Il me répond en baissant son regard plein de haine.
Il tourne les talons et part, je ne bouge pas et essuie la larme qui s'est mise à couler le long de la joue. Mia me regarde d'un regard désorienté, mais je crois que la plus désorientée, c'est moi. Je lui souris et lui dis :
- On devrait rejoindre les autres.

J'ai toujours eu un talent immense pour cacher mes émotions quand il le fallait et ce soir, j'en avais besoin, j'ai assez pleuré pour lui et ce soir n'est pas le moment pour me morfondre. Je dois donc faire comme ci sont arrivé ne m'avais rien fais, mais s'il savait, à l'intérieur mon cœur hurle de douleur, depuis le décès de ma sœur j'ai réussis à faire semblant que tout aille bien, mes parents se demandait parfois si j'allais bien, car à la maison je ne leur montrais pas, mais intérieurement je souffrais constamment, je me souviens être tombé en dépression pendant plusieurs mois, j'avais perdu huit kilos en deux mois, jusqu'à ce que mes parents se rendent compte que je n'allais vraiment pas bien et décidé de m'emmener voir un psychologue, là seule personne qui ai réussis à me sortir de cette mauvaise passe, c'est moi-même, j'en ai eu marre un matin de me réveiller chaque jour en brassant du noir, je me suis donc mise au sport, j'ai pris du temps pour moi et puis le fait d'avoir déménagé ici et d'avoir rencontré Mia et les autres mon permis de me sortir encore plus facilement de tout ça.
Nous sommes sur la terrasse, en train de prendre le déjeuner, je suis à la table avec mes parents et Mia, Ardin a disparu encore une fois, mais je ne pense pas vraiment à lui et essaye de faire abstraction de ce qui vient de se passer. Je chasse ces pensées et reprends la discussion avec mes parents, nous discutons de l'année prochaine, il demande à Mia où va-t-elle aller, qu'est-ce qu'elle voudrait faire plus tard etc.

16 h 00 affiche mon portable.

Suzie et Marc ouvre la danse, tout le monde se lève par la suite, Mia et Johnathan danse l'un contre l'autre, mes parents, c'est pareil, tout le monde est debout. Je suis assise sur la chaise, toute seule en train de les regarder rigoler avec chacun, j'essaye de dissiper ce que je ressens, mais j'avoue que j'ai du mal, une personne attire mon regard, Ardin. Il est debout sur le balcon, les bras croiser, il regarde la foule puis son regard se pose sur moi, il pince ces lèvres et me fixe, sans rien dire, sans bouger, il sourit bêtement puis détourne le regard.
Je reçois un message sur mon téléphone, c'est lui, il a écrit :
Besoin de te parler, rejoins-moi à l'étage je t'en prie Elyzabeth...

juste un pari Où les histoires vivent. Découvrez maintenant