nos regards perdu

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Nous marchons le long de la plage, mes talons à la main, je regarde devant, loin, on y distingue la ville et les immenses grades ciels.
Ardin marche à ma droite, les mains dans les poches, nous restons à marcher l'un près de l'autre pendant dix bonnes minutes, sans rien dire. Je ne crois pas que nous ayons besoin de parler, mais je pense juste rester près de l'autre, ressentir à nouveau ce sentiment, cette connexion. Il s'arrête et me dit :

- Elyzabeth ?
- Oui ?
- Pourquoi ne pas m'avoir cherché, pourquoi ne pas avoir voulu m'appeler ?
- Tu étais parti, je ne voulais pas te courir après, tu as pris ta décision et je me suis dit que je ne pourrais rien faire contre celle-ci, a par attendre désespérément ton retour.
- Et maintenant que je suis là, tu ne veux plus de moi...
Je le regarde quelques instants, puis j'hésite, je ne sais pas quoi lui répondre, ce n'est pas tout à fait vrai ce qu'il dit, je le veux, mais je sais qu'il m'a terriblement fais souffrir, je ne sais pas si je peux le pardonner pour ceci.

- Ce n'est pas que je ne veux plus de toi, c'est que j'ai trop souffert Ardin, je t'aime encore, mais je ne peux pas recommencer de croire qu'il se passera encore quelque chose, j'ai vécu de merveilleuses choses à tes côtés, et ça je ne pourrais pas dire le contraire, mais ou nous en sommes aujourd'hui c'est de ta faute, et tu le sais, si tu ne serais pas parti nous ne serions probablement pas la, à trois mètres l'un de l'autre, sérieusement regarde nous on dirait des étrangers, tu n'as pas cette douleur dans la poitrine quand tu me regardes, cette douleur qui te prouve que c'est bien finis, que c'est bien du passé, je la porte constamment cette douleur moi. Tu sais ce n'est pas facile de passer du temps avec toi, de te regarder sans avoir cette sensation de me prendre une grande gifle...

Il se mord les lèvres avec un air hésitant et me regarde sans rien dire, il s'avance vers moi, nous sommes à quelques centimètres l'un de l'autre, ces yeux noisette perce les miens, il ne sourit pas, il me regarde juste, pendant un instant je retiens ma respiration, je ne sais quoi faire, j'essaye un maximum de ne pas le regarder dans les yeux. Il se penche vers moi et m'embrasse. Je recule instantanément et le dévisage, je fais demi-tour et repart en direction du parking, mais qu'est-ce que tu fais putin Tess, ressaisis-toi !
Il y a 50 minutes de marche jusqu'à chez moi et à cette heure-ci, je ne peux pas rentrer toute seule, j'appelle alors Scott, évidement sans lui dire que j'étais avec Ardin et lui demande de venir me chercher.
Dix minutes plus tard il se gare devant moi et j'entre dans la voiture. Il me regarde d'un air inquiet.
- Qu'est-ce que tu faisais à cette heure-ci à la jetée ?
- J'avais besoin de prendre l'air et puis je ne me suis pas sentis super bien pour remonter jusque chez moi, je suis désolé de t'avoir fait venir à cette heure-ci.
En effet, il commence à se faire tard, 23 h 46 affiche le tableau de bord. Il me regarde et m'embrasse.
- Ne t'en fais pas, viens dormir à la maison.
- Avec grand plaisir.

Nous prenons la route pour rentrer et que le trajet j'essaye de chasser de ma tête ce qu'il vient de se passer avec Ardin, une nouvelle fois j'ai cette boule au ventre et la gorge sèche, je sais parfaitement que si j'en parle à Scott il va partir dans les quarts de tour et faire demi-tour pour aller le voir, mais il n'en vaut absolument pas la peine.
Nous arrivons chez Scott 10 minutes plus tard, il se gare et nous entrons chez lui, les lumières sont éteintes et il me fait signe de ne pas faire de bruit, vu l'heure ces parents doivent dormir, nous grimpons doucement les escaliers, une fois entrée dans sa chambre, je retire mes talons, mes affaires et enfile un de ces tee-shirt avant de m'allonger le lit, il me rejoind et nous nous endormons l'un contre l'autre.
Scott a vraiment était toujours super sur le fait de ne pas poser de questions ou d'insister sur quelque chose, il a toujours cherché la simplicité et n'est pas du genre à se prendre la tête pour rien et je dois avouer que ça me va vraiment, je suis quelqu'un qui peu cacher beaucoup de chose, et ne rien dire à personne, pas parce que je n'ai pas confiance en ces personnes, mais surtout parce que je ne suis pas trop du genre à parler de mes soucis et avoir quelqu'un comme Scott dans sa vie est si réconfortant.

juste un pari Où les histoires vivent. Découvrez maintenant