Chapitre 7 : Self contrôle

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Ils entrèrent dans l'appartement de Sasori, et Deidara ne put s'empêcher de jeter un œil sur le logement. A l'image de son propriétaire, tout était rangé avec précision, et le lieu respirait la plénitude de la vie solitaire. Le blond fit asseoir son professeur dans un fauteuil, puis il alla dans la cuisine lui servir un verre d'eau fraîche. L'étudiant lui tendit le gobelet.
- Ça n'annulera pas les effets des drogues qu'il vous a données, mais ça vous fera du bien.
Sasori saisit le récipient et il le vida d'une traite. Il se leva ensuite, instable, et posa ses mains sur le torse de Deidara, plus grand que lui.
- Dis... Tu voudrais pas m'aider ?
- Vous aider à quoi ?
- Ben....
L'enseignant détourna le regard, les joues rouges.
- Euh à me soulager... C'est vraiment horrible de ressentir ça sans pouvoir rien faire...
Le visage du blond devint cramoisi quand il comprit.
- Désolé, monsieur, mais je refuse. Vous êtes drogué et sous aphrodisiaque, il est hors de question que j'en profite. Vous n'êtes pas en état de donner votre consentement.
- Donc.... Si je pouvais le donner, tu aurais accepté ? Tu me plais vraiment tu sais.
Deidara savait qu'il n'aurait jamais dit ça en étant lucide.
- Je... hein ? Non ! Enfin... Vous êtes mon professeur !
Deidara était vraiment embarrassé, notamment avec le fait qu'il avait vraiment envie de l'enseignant en cet instant, et que ce dernier avait admis que son attirance était réciproque. Il prit une profonde respiration afin de se calmer tandis que Sasori gémissait de nouveau à cause de son excitation. Le blond se racla la gorge.
- Vous devriez peut être... Aller dans la salle de bain, et... euh... vous soulager vous même ?
Sasori tourna son regard brillant pour le regarder, ce qui le mit très mal à l'aise. Après tout, il venait de suggérer à son professeur de se masturber, et il en était plus que gêné.
- Tu ne t'en iras pas ?
- Non monsieur, je resterai ici jusqu'à ce que je sois sûr que vous ne risquez rien.
L'aîné hocha la tête avant d'aller dans la salle de bain. Deidara sortit alors les affaires de l'enseignant du sac pour les poser sur le bureau, et quand il vit le porte documents qui contenait les devoirs de ses camarades, il se souvient du sien et le rangea avec les autres au passage. Rien ne s'était passé comme prévu aujourd'hui. Il commença à faire les cent pas dans la pièce. Que devait-il faire maintenant ? Appeler un médecin pour s'assurer que Sasori irait bien ? Mais il ne pouvait pas raconter ce qu'il s'était passé sans l'accord du concerné. La situation le rendait fou. Soudain, il se figea en entendant un son. Sasori gémissait, et de façon bien trop bruyante et sensuelle. Apparemment, le conseil de l'étudiant était une bonne idée. Mais bon sang, pourquoi devait-il faire autant de bruit ? Deidara serra les dents, essayant de canaliser son imagination pour ne pas penser à son crush, qui n'était séparé de lui que par un mur. Malgré sa bonne volonté et ses résolutions déterminées, le blond sentit rapidement l'excitation le gagner, tandis que les sonorités indécentes de l'homme aux cheveux couleur sang sonnaient comme une douce mélodie à ses oreilles. Et ça dura longtemps, au point que Deidara se mit à envier toutes les personnes de la planète à avoir un jour eu la chance de connaître un moment intime avec son professeur. Une demi-heure passa ainsi, et quand la porte de la salle de bain s'ouvrit, Deidara se plaça face à la fenêtre pour cacher la bosse qui tendait maintenant son pantalon. Il s'insulta mentalement, se trouvant terriblement irrespectueux. Sasori était pâle, et encore peu lucide, mais il semblait déjà plus apaisé. L'étudiant, prit une grande inspiration avant de se retourner, cachant son érection en croisant les jambes.
- Comment vous sentez-vous ?
Sasori, qui s'était rapproché, laissa sa tête tomber sur l'épaule du plus jeune en grommelant une réponse évasive. Deidara l'emmena dans la chambre et il l'allongea dans son lit.
- Reposez-vous.
Il détourna les yeux.
- Je ne vais pas pouvoir rester plus longtemps, mais... Voulez-vous que j'appelle quelqu'un ? Un proche ? Un médecin ?
- Non... J'ai personne. Et... Je veux pas de médecin, ça passera... J'ai juste la tête qui tourne...
Le blond hocha la tête.
- Comme vous voulez... Dormez maintenant, laissez votre corps éliminer ce poison...
Sasori ferma les yeux, murmurant juste avant de s'endormir.
- Merci...
Deidara referma la porte derrière lui, et, inquiet de le laisser seul, il décida d'aller toquer à la porte des voisins de l'enseignant, tirant sur son pantalon pour masquer un maximum la forme qu'il y avait. Une femme d'une quarantaine d'années lui ouvrit. Le blond s'inclina.
- Bonjour, excusez moi de vous déranger madame, votre voisin, Sasori Akasuna, vous le connaissez ?
- Je vois à quoi il ressemble oui, je le croise parfois dans le hall. Pourquoi ?
- Et bien, il est euh... malade. Et il n'a pas souhaité appeler un médecin. Je ne peux pas rester pour vérifier qu'il va bien, est-ce que vous pourriez aller voir dans une heure ou deux, juste pour vous assurer que son état n'empire pas ?
- Oui, pas de problèmes.
- Merci beaucoup.
Et sans rien ajouter, il tourna les talons pour rentrer chez lui. Quand il arriva dans son appartement, il se dirigea directement dans la salle de bain pour prendre une douche glaciale, histoire de calmer ses ardeurs.

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Sasori se réveilla, se redressant subitement sur son lit. Il se souvint lentement de tout ce qui s'était passé, et il enfouit son visage dans ses mains, de honte. Il aurait du se méfier davantage d'Orochimaru, mais il ne pensait pas qu'il aurait été jusque là. Un sentiment de haine traversa son être. Il n'avait pas à ressentir de culpabilité, son collègue était le seul responsable. Toutefois, en se rappelant de ses gestes et de son attitude inconsciente envers l'étudiant qui l'avait aidé, et il se sentit extrêmement embarrassé. Il entendit quelqu'un toquer contre sa porte, et il claqua sa langue contre son palais d'agacement. Ce n'était vraiment pas le moment. Le jeune homme quitta sa chambre et traversa le salon. Ses vêtements étaient débraillés, ses yeux étaient à peine ouverts, ses cheveux formaient une masse hirsute sur sa tête et son teint était encore pâle. Ça se voyait qu'il sortait du lit avec un tel air de débauché. Il ouvrit finalement la porte, et tomba face à sa voisine. Une mère de famille discrète, avec qui il n'avait jamais échangé plus d'une salutation. Que voulait-elle ?
- Bonjour, monsieur Akasuna. Excusez-moi, je vous réveille ?
- Non, répondit-il d'une voix éraillée et grave. Je venais de me lever.
- Tant mieux, sourit la quarantenaire. J'ai été informée que vous ne vous sentiez pas bien, et on m'a demandé de venir vérifier que vous n'aviez besoin de rien.
Sasori se passa une main dans les cheveux, dégageant la mèche qui tombait devant ses yeux.
- Je vous remercie, ça ira. Je me sens mieux.
- Parfait, alors je ne vous dérange pas plus longtemps.
- Attendez... Je...
- Oui ? L'encouragea-t-elle.
- Je peux savoir qui vous a demandé de venir vérifier que j'allais bien ?
Il avait déjà une idée sur la question, mais il voulait en être sûr.
- Oh, et bien il ne m'a pas donné son nom. C'était un jeune homme, il devait avoir à peu près votre âge je dirais. Avec de longs cheveux blonds, magnifiques d'ailleurs, et des yeux de la couleur de l'océan. Il était vraiment beau.
- D'accord, je vous remercie. Bonne journée.
- A vous aussi, prenez soin de vous. Et n'hésitez pas à toquer à notre porte si vous avez besoin de quelque chose.
Sasori la remercia d'un hochement de tête avant de refermer la porte. Il s'y appuya ensuite, confus, murmurant dans un souffle.
- Deidara...

Sasodei - Le professeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant