{2} Milliardaire

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- Euh oui... reprend t-il quelque peu déstabilisé en mettant en ordre les papiers devant lui. Vous héritez donc comme vous le savez de sa place de parrain de la Cosa Nostra, de toutes ses propriétés : la Casa, les villas de Sydney, Los Angeles, Miami, Palerme, Syracuse et celles d'Italie ainsi que ses hôtels de New York et Londres, ses nombreuses entreprises servant au blanchiment d'argent, de la somme total de son compte en banque c'est à dire 16,97 milliards d'euros exactement mais aussi ses biens comme ses voitures....

Je ne laisse rien paraître mais je bloque à cet instant, n'écoutant plus un mot de ce qu'il me raconte. 16,97 milliards d'euros?! J'ai mal entendu ? Je savais qu'il était riche grâce à son métier de parrain mais à ce point... Après comme l'a dit le comptable il a aussi des hôtels de luxes et des entreprises qui servent pour le blanchiment mais pas que donc ça doit forcément rapporter pas mal d'argent aussi. Ça veux dire que je suis désormais milliardaire ? Je crois bien.

Mon ventre se met à gargouiller bruyamment, évidement je n'ai pas manger depuis 5h du matin, avant de partir en mission. Malgré mon estomac qui crie famine je ne me sent pas capable d'avaler quoi que ce soit. Oula, c'est vraiment grave dit ma conscience. Bien sûr que c'est grave! Je viens de retrouver mon grand-père gisant dans une marre de sang, malgré le fait qu'on ne se « connaissait » pas depuis  longtemps je tenais beaucoup à lui, c'était devenu l'un de mes pilier même si je ne suis pas le genre de meuf qui repose sur les autres. J'ai toujours été une solitaire et je n'ai jamais eu besoin de personne. C'est pour ça que j'arrive à tenir, en tout cas en façade car à l'intérieur je ne suis plus que ruine. La voix du notaire me ramène à la réalité :

- Il faudrait que vous signez ici

Il me tend un papier que j'inspecte avec méfiance. Je le relis à deux reprises et ne vois rien de suspect mais je décide quand même d'appeler Lucio pour qu'il puisse y jeter un coup lui aussi. Deux paires d'yeux valent mieux qu'une seule.

Après que ce dernier m'ai confirmé que tout à l'air en ordre, je signe et fait dégager le notaire. J'ai besoin d'être seule pour digérer tout ça. Digérer... plutôt besoin de réaliser puisque ce n'est pas vraiment une mauvaise nouvelle...même pas du tout. Putain je suis milliardaire, c'est quoi ce délire ?!

***

Je sors de la douche et me dirige droit vers mon lit qui me fait de l'œil. Je regarde l'heure avant de me coucher : 1h02. Tous les underboss sans exception étaient présents à 20h pétante dans la salle de réunion. À ma grande surprise, personne n'a émis d'objection quant au fait que je sois le nouveaux parrain de la Cosa Nostra. Je m'attendait à quelques protestations mais ils m'ont même parus admiratif. La « ragazza del diavolo » est connue jusqu'en Australie et chacun de mes hommes me porte un respect impressionnant. On a convenu (même si c'est moi qui est décidé ça toute seule, me contrefichant de leur opinion) que chacun enverrais un capo à leur place pour gérer leurs hommes restant à Lyon afin de ne pas affaiblir leurs affaires sur leurs territoires respectif. J'ai aussi réparti les hommes : ceux d'Italie et Sicile aideront les hommes de Diego et Ezio et ceux d'Amérique, Angleterre et Australie apporteront leur soutient à ceux d'Hugo et Leandro dans les recherches du meurtrier.

***

J'entre dans le bureau du Parrain et je trouve un homme, pointant une arme à bout portant sur mon grand père. Je sors immédiatement la mienne et tire sur la silhouettâmes noir à plusieurs reprise mais les balles transgressent son corps sans jamais lui provoquer la moindre blessure, la moindre douleur. Je m'approche donc de lui pour tenter de le désarmer et lorsque je suis qu'à quelques centimètres je vois son visage : Paolo. Mais j'ai à peine le temps d'enregistrer cette information qu'un coup de feu retentit et mon grand père s'écroule au sol, une tache rouge sur le thorax. Je me précipite au pied du corps inerte de Roberto tandis que Paolo me vise à mon tour et tire.

Je me réveille en sursaut. Je met quelques secondes à réaliser que ce n'était qu'un cauchemar mais que mon grand-père est réellement mort. Je regarde l'heure : 5h13 avant de me diriger vers la salle de bain pour me rafraîchir. Sachant très bien que je ne vais pas réussir à me rendormir, c'est déjà un miracle que d'avoir dormis après deux heures à me tourner et retourner dans mon lit je descend dans la cuisine faire quelque chose que je n'ai pas fait depuis longtemps et qui est sensé me détendre : cuisiner.

***

Trois gâteau au chocolat, de nombreux pancakes, une tarte aux pommes et un tiramisu plus tard j'ai réussis à me vider la tête mais pas à combler le vide me broyant les tripes. Quelques uns de mes hommes se sont levés entre temps étant donné qu'il est actuellement 6h57. Je leurs est proposé de manger ce que j'avais préparé puisque je n'ai toujours pas faim et que de toute manière jamais je n'aurais pu engloutir tout ça Mouais ça j'en serais pas si sûr à ta place t'es un véritable estomac sur pattes Rohhh ça va n'exagérant rien. Je monte enfiler une tenue de sport et part me défouler sur le sac de frappe, encore une tentative pour oublier ce putain de vide j'avoue. Lorsque j'arrive au sous-sol, le sac de frappe que j'utilise habituellement est déjà pris. Je m'approche du mec qui l'occupe.

- Tu peux prendre un autre sac, il faut que je m'entraîne

- T'as cas en prendre un autre toi même ! répond t-il sans même se retourner

- Non c'est mon sac c'est toi qui va te pousser

- Y'a marquer ton nom dessus ? Je ne crois pas et ce n'est pas toi qui l'a payé non plus donc je vois pas pourquoi il serait plus à toi qu'à moi

- Ah bon tu ne vois vraiment pas pourquoi ?

Il daigne enfin se retourner, dévoilant le visage d'un homme d'une petite vingtaine d'années et palis en voyant à qui il a affaire.

- Merde! Excusez moi je ne savais pas que c'était vous il se décale allez y

Je le regarde, amusé par son changement radical d'attitude.

- Bah je croyais qu'il n'y avait pas mon nom marqué dessus et que ce n'était pas plus le mien que le tien ?

Il se renfrogne légèrement.

- Je ne vous avez pas reconnu

- J'ai vu ça

Voyant que je ne m'énerve pas (ce qui m'étonne moi aussi d'ailleurs, habituellement il aurait déjà subit la pire des sentences (bon j'avoue j'exagère un peu juste UN PEU rit ma conscience)) il se détend légèrement.

- C'est vrai ce qu'on raconte ? questionne t-il prudemment

- De quoi ? On raconte plein de choses tu sais

- Que tu as battu Alexandre lors de ton test d'entrée ?

- Oui pourquoi ?

- C'est génial! Personne n'a jamais réussis à le battre avant

Je comprend pas pourquoi tant d'enjouement mais bon chacun ses délires! Il ouvre la bouche, voulant certainement continuer mais la referme aussitôt, se ravisant. J'ai horreur que les gens fassent ça!

- Quoi ? Je demande

Je rirais presque de la timidité dont il fait preuve face à moi alors qu'il doit mesurer un bon mettre quatre vingt dix pour cent kilos de muscle. On dirais un gamin de dix piges devant son idole.

- Est-ce que....

- Bon accouche... sérieux tu deviens un peu pathétique là à pas oser me parler. T'es sur que tu fais bien parti d'une mafia? Quel incapable t'as engagé ?

Il se renfrogne et bombe le torse, changeant de comportement suite à mes paroles. Je crois que ce mec est légèrement bipolaire.

- Vous voulez bien combattre contre moi ?

Héritage d'un empire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant