Chapitre vingt-neuf : PDV famille Léo

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PDV famille Léo

    Le grand-père n'en revient pas de ce qu'il est en train de visionner : son petit-fils embrasse un garçon ! Au début, le vieil homme se dit qu'il y a un problème avec la vidéo de sa caméra de garage. Normalement, celle-ci est censée servir à surveiller ses belles voitures de collection et pas les agissements de son petit-fils. Mais qui aurait cru qu'il fallait le surveiller ?

Après quelques minutes de visionnage, le grand-père pose sa tête en arrière, pensif. Mais qu'est-ce qui s'est passé dans la vie de son petit-fils pour qu'il en arrive , à embrasser quelqu'un du même sexe que lui ? A-t-il subi une agression sexuelle dans sa jeunesse ? des attouchements ? Ce jeune garçon, Valentin, qu'il présente comme son meilleur ami, l'a-t-il perverti ? Est-ce que son petit-fils réalise la portée de ses actes ? ! Est-ce qu'il se rend compte de la vie misérable qui l'attend tout comme le paradis qui se transformera en enfer s'il continue de tels agissements ?

Le vieil homme n'en revient pas. Il n'en revient pas tellement pas qu'il en supprime les images. Peut-être que cela fera disparaître la réalité avec. Cependant, maintenant qu'il sait, il est difficile d'agir normalement. Pendant le repas, il fixe alors son petit-fils et son ami, qui avait pourtant l'air normal. Comment peuvent-ils faire ça ? Sous leur toit en plus. N'ont-ils aucun savoir-faire ?

Dire que le grand-parent trouvait agréable l'ami de son petit-fils, Valentin. Tellement sympathique qu'il avait fait abstraction de sa boucle d'oreille. Il avait été trompé, voilà tout et c'était dur à admettre. Cela l'embête d'ailleurs jusqu'au coucher et sa femme le remarque bien vite.

— Tu comptes me dire ce qui ce ne va pas ?

Le vieil homme fixe sa femme, incertain. Il sait qu'il doit lui dire, mais il se demande quelles conséquences cette confession pourraient avoir. De toute façon, il ne compte pas lui cacher la vérité, surtout pas ce genre de vérité.

— J'ai quelque chose d'important à te dire, mais ça va sûrement te paraître déroutant.

— Et bien, vas-y, je t'écoute !

— Notre petit-fils a, visiblement, dévié du bon chemin.

— Ah oui ?! Qu'entends-tu par cela ?

— Son ami, ce n'est pas un simple ami, je les ai vus s'embrasser, sur la bouche !

Aussitôt, la bouche de la grand-mère forme un grand "O". Plusieurs émotions traversent son visage : tristesse, colère, déception, trahison. Comment sa propre fille a-t-elle pu lui confier un fils comme ça ? ! N'a-t-elle pas honte ? La grand-mère n'en revient pas de ce qu'elle vient d'entendre alors elle demande plus de détails à son mari. Cela ne fait qu'empirer son état. Jamais, elle ne laissera ce genre de chose se dérouler sous son toit, jamais !

Une colère et dégoût puissants s'emparent d'elle et l'empêchent même de trouver le sommeil. Elle part alors se chercher un verre d'eau frais à minuit passé. Discrètement, elle se dirige ensuite vers la chambre de son petit-fils et de cet ami, qu'elle sait maintenant perverti. Aucun bruit ne se fait entendre alors elle retourne à sa chambre. Elle fait même des cauchemars de tout ceci.

Pourtant, lorsqu'elle se réveille aux aurores, son cauchemar n'est pas si loin de la vérité. Elle retourne alors à la chambre de son petit-fils et ouvre délicatement la porte. Un filé de lumière éclaire ainsi les deux corps endormis des adolescents. Le bras de l'un est d'ailleurs sur le torse de l'autre tandis que la jambe de l'autre est enlacée à l'autre. Cette simple vision révulse la vieille dame qui s'empresse de quitter cette chambre remplie de vices. Sa fille va l'entendre à lui envoyer ce genre d'êtres tordues chez elle !

Aussitôt dans sa chambre, la dame se saisit de son téléphone et part téléphoner au fond de son jardin, à l'abri d'oreilles indiscrètes.

« — Allô, Johanna ? 

— Allô, Maman, comment ça va ? Tout se déroule bien ? 

— Tu m'envoies deux gays chez moi et tu me demandes si ça se déroule bien ? »

Une douche froide s'abat chez Johanna. Que vient de dire sa mère ? Pourquoi a-t-elle utilisé ce drôle de mot ? La mère ne veut rien y comprendre, redoutant une vérité qu'elle ne veut voir.

« — Qu'est-ce que tu dis, Maman ? 

— Tu as très bien compris ce que je viens de dire. Ton fils et ce prétendu ami font des choses... des choses qui relèvent de l'infâme : ils se sont embrassés ! »

La mère ne sait que répondre, elle est effondrée. Littéralement car elle s'écroule au sol, comme une enfant. Mais qu'est-ce qui cloche chez Léo à la fin ? Ne peut-il pas se comporter dignement une semaine chez ses grands-parents ? !

« — Vois-tu, je ne tolère pas ce genre de comportements sous mon toit. Je ne comprends même pas que tu me les aies envoyés. Tu trouves peut-être cela amusant ? »

Effondrée, Johanna peine à articuler à sa propre mère :

« — Je ne comprends pas, je t'assure. Je ne savais rien de cela, je suis vraiment désolée. 

— Désolée de quoi ? d'être une mauvaise mère ? d'avoir élevé un fils contre-nature ? de ne jamais t'en être rendu compte alors que moi, sa grand-mère, m'en rend compte en à peine une semaine ? Il y a effectivement de quoi être désolée ma petite. »

Johanna a envie de pleurer, chaque parcelle d'elle en crève d'envie, mais elle refoule tout. Elle doit se montrer un minimum digne face à sa génitrice, un minimum. Elle tente alors de se ressaisir afin de ne pas paraître plus lamentable qu'elle ne l'est déjà.

« — Maman, je suis désolée pour tout ça, je ne savais pas, désolée. Je vais venir les récupérer demain matin afin qu'ils ne te dérangent pas plus. »

« — Parce que tu crois vraiment que c'est en venant les récupérer que ce genre d'agissements malsains va changer ? Tu crois que ça sera suffisant ? Tu es bien stupide, Johanna. Une vraie mère prendrait la situation en main, une vraie mère n'aurait jamais laissé une telle situation se passer. Je ne comprends pas, Johanna, vraiment pas. Je t'ai pourtant éduqué et aimé de mon mieux... »

La fille ne sait plus que répliquer, complètement brisée. Pourquoi son fils doit-il toujours poser problème ? Pourquoi doit-il toujours faire différemment ? Pourquoi ? ! Qu'a-t-elle fait de mal ?

« — À demain. »

L'appel se termine et déjà la mère sait qu'elle doit régler cette situation dérangeante rapidement.

👴On se retrouve déjà pour un petit PDV de la famille de Léo.

Alors, qu'en avez-vous pensé ? J'espère que ça vous a permis de mieux appréhender leur mentalité !

Je vous dis à la semaine prochaine pour... le DERNIER chapitre !! Et oui, c'est (déjà) la fin ! Vous vous attendez à quoi ?

D'ici-là, portez-vous bien,
L :")👴

La Prochaine Fois, tome 1✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant