Chapitre 1. « Prends cette putain de vie comme un jeu, j'suis encore un môme »

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Coucou ! Comment ça va vous ? Les vacances se passent bien ?

Petit chapitre simple pour commencer en douceur après l'annonce du drama dans le prologue. Il se passe pas grand chose du coup, mais c'est pas plus mal je pense.

Plein de bisous et bonne lecture ! ❤️

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– Trop bien trop bien trop bien trop bien ! Ely t'es le meilleur grand frère je t'aime trop !

Voilà pourquoi je kiffe passer du temps chez les Castelle-Clarkson : Lou m'adule. Là, je viens de lui offrir des caramels que j'ai acheté à une superette en bas de chez nous avant de venir, et vu qu'elle adore ça (je suis persuadé qu'elle serait capable de vendre toute sa famille contre un buffet de caramels à volonté) ma cousine sautille sur place depuis quelques secondes en m'exprimant tout son amour.

– Michto va, je réplique en lui ébouriffant les cheveux pour la faire chier.

Je comprends à sa tenue vestimentaire que ma cousine a pas prévu de bouger de l'aprèm : cheveux noirs en bataille, T-shirt d'entraînement bleu trois fois trop grand pour elle sous lequel on peut deviner un short de sport noir, chaussettes montantes roses avec des petits chats dessus... Un coup d'œil en direction du salon m'indique que sa mère est dans la même ambiance vu que ses cheveux châtains sont attachés dans un chignon qui ressemble à rien et qu'elle nage dans un sweat de son mari. Même si clairement, Louise est le copier-coller de Mikael, sa mère et elle ont exactement la même dégaine, c'est grave drôle.

Comme Lou m'a pas laissé le temps d'arriver et s'est jetée sur moi dès qu'elle a entendu la porte s'ouvrir, je lui ai donné ses bonbons dans la foulée, et maintenant je fais comme chez moi, comme d'habitude : j'enlève mes baskets, puis je pose mon imper' trempé sur un porte-manteau libre, je me dirige dans la cuisine pour aller me chopper un Ice Tea dans le frigo, puis je vais dans le salon où mon père et ma tante sont en train de gueuler en jouant à un jeu de course.

On dirait deux gamins : mon père, rigolant et narguant Maëlle parce qu'il arrête pas de lui rentrer dedans en faisant exprès, est assis sur le fauteuil à droite de la télé à genre même pas un mètre de l'écran, alors que ma tante est sur le canapé pile en face en plissant les yeux parce qu'elle a pas ses lunettes (et je suppose qu'elle a pas mis ses lentilles), râlant et insultant mon père de tous les noms. Bouhied et Clarkson, Clarkson et Bouhied, plus personne ne les présente. On s'habitue à leur relation aussi fraternelle que conflictuelle.

Me laissant tomber sur le canap' à côté de ma tante, je profite du moment où sa voiture est en train d'être récupérée dans le vide pour embrasser rapidement sa joue en guise de bonjour, puis elle fait pareil avec moi à l'aveugle et de façon muette puisque ses yeux son fixés sur l'écran et que sa bouche est occupée à menacer mon père après qu'il l'ai poussée de la route. Malheureusement pour elle, deux secondes après avoir retrouvé la terre ferme, elle est de nouveau propulsée dans le vide.

– Bouhied la putain de ta race, refais ça encore une fois et je te jette de chez moi, balance sèchement ma marraine.

Si elle avait pas une manette dans les mains et qu'elle était pas encore si déterminée à conserver sa quatrième place, je pense qu'elle lui aurait foutu une giga patate : c'est comme ça qu'elle lui montre qu'elle l'aime.

– Tu parles mal Maman, constate Lou en venant s'asseoir à côté de moi, s'adossant à l'accoudoir avant de poser ses jambes sur mes cuisses.

– Toi on t'a rien demandé, lui réplique sa mère.

Bal MasquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant