Coucou vous ! Comment ça va ?
Vu mon rythme de publication, je vous souhaite d'ors et déjà une très bonne rentrée ! Même si ça fait chier tout le monde je pense, j'espère que ça va bien se passer ! Vous faites quoi cette année alors ? Est-ce que vous avez des projets (genre vous inscrire dans des clubs de sport, tout ça) ?
Plein de bisous et bonne lecture ! ❤️
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Quand la sonnette de l'appart retentit, je suis en train de me prendre un coup de pied au cul parce que je viens de traiter mon père de guignol. Sauvé par le gong : si sa meuf avait pas sonné, j'aurais répliqué, et ça serait encore parti en couilles. Alors que là mon père s'est raidi d'un coup, et c'est en panique qu'il repose le torchon qu'il a dans les mains et avec lequel je suis presque sûr qu'il allait me frapper parce qu'il savait que j'allais pas laisser son coup de pied passer.
– Force et honneur, je lui lance d'un air moqueur en ricanant alors qu'il parcourt le mètre qui le sépare de la porte d'entrée.
Mon père me retourne une grimace dans laquelle il me tire la langue, puis il reprend un air détendu pour appuyer sur la poignée comme si de rien n'était.
Notre appart est pas grand : quand on arrive, on tombe direct dans la cuisine. Mais genre, vraiment direct : juste à gauche, sans aucune séparation, il y a le premier plan de travail qui constitue la petite cuisine en U dans laquelle mon père passe à peu près 0,5 pour cent de son temps. Des murs marron clair, deux-trois appareils électroménagers, des photos sur le frigo que Maëlle a imprimé pour que ça fasse moins vide... De toute façon y'a pas grand chose à foutre dans un si petit espace.
Juste à droite de la porte d'entrée, après avoir passé le mètre carré dans lequel trône le porte-manteau à moitié vide, une arche donne sur le salon-salle à manger : à la base, y'avait deux pièces différentes, mais on a pété un mur pour que les deux puissent être liées par une autre arche. À gauche, avec une porte vitrée qui mène au balcon : la salle à manger aux murs blancs avec une longue table en bois et des bancs, un petit meuble dans lequel y'a que de l'alcool et des gâteaux apéro, et une bibliothèque dans laquelle on trouve que des jeux vidéos, des films et des coffrets de série. À droite de la pièce, le salon, avec un pauvre canapé d'angle devant un écran plat, et une table basse sur laquelle traînent un ordi portable, un casque, ce genre de conneries. Comme mon père avait strictement rien à foutre de la déco, c'est Maëlle qui s'est chargée de lui faire peindre le mur du fond de la pièce en bleu-vert, et c'est elle qui a placé des plantes, des photos de la mif et des posters un peu partout pour rendre l'appart vivant. Le seul truc dont mon père s'est chargé, c'est de mettre un grand cadre doré avec une sourate du Coran sur le mur derrière la table de la salle à manger.
En face de la porte d'entrée, au bout du tout petit couloir aux murs gris clair, en faisant droite - en face - en face - droite : la salle de bain, la chambre de mon père, les toilettes, ma chambre.
Donc voilà, c'est vraiment pas très grand. Mon père aurait les moyens de payer bien plus, mais ça nous suffit amplement. Et puis même s'il a pas grand chose à foutre de l'environnement dans lequel il vit, il est complètement fan du parquet ancien qu'il y a dans tout l'appart donc il voudrait pas bouger à moins de retrouver le même. Faut pas chercher.Mon père, un sourire enthousiaste faisant apparaître les pattes d'oie aux coins de ses yeux, ouvre la porte sur une femme un tout petit peu plus petite que lui, qui lui adresse la même expression. On dirait des ados.
Quand il dépose un baiser furtif sur ses lèvres avant de l'inviter à entrer, et qu'elle dépose rapidement ses doigts sur sa barbe poivre et sel, j'écarquille presque les yeux : vu qu'il m'a jamais présenté personne malgré les quelques histoires qu'il a eu, j'ai tendance à oublier qu'il est un Être humain normal et qu'il est capable de faire les mêmes choses que Maëlle et Mikael, à savoir montrer son amour à... Sa moitié ? Putain c'est bizarre de dire ça en parlant de mon père.
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Bal Masqué
Fanfic(Toujours Là - Tome 2) - Elyas. « Faut des valeurs, le malheur t'arrache la peur de vivre » J'ai jamais eu peur de vivre. Fin' en tout cas je crois pas. Du coup, je me serais bien passé de tous les malheurs qui me sont arrivés l'année de mes dix-hui...